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Tout de blanc vêtue, je m'admirais devant le miroir. Je me demandais si le choix de la couleur était idéal vu que dans quelques heures j'allais être assise sur de l'herbe mais bon, cette combi short m'allait bien et je n'avais pas vraiment envie de me changer.

C'était beaucoup plus facile de me coiffer avec mes cheveux naturels qu'avec ces braids mais je ne regrettais toujours pas ma nouvelle coiffure au contraire, tout le monde m'avait fait la remarque et c'était plutôt agréable quand on essayait quelque chose pour la première fois.

Fin prête, je jettai un coup d'œil au paquet sur mon lit et me rapprochai. Je tenais entre les mains le cadeau d'anniversaire de Dominique. En admirant la magnifique façon dont il avait été emballé, je me demandais si Dominique méritait vraiment tous ces efforts.

C'était une idée folle, je le savais. D'ailleurs, j'ignorais pourquoi j'avais accepté. En fait si, je savais pourquoi mais je me demandais vraiment si c'était la bonne décision. Si, c'était la bonne décision, j'avais suivi les conseils du Pasteur Joël, j'étais sur la bonne voie mais je doutais juste encore.

Quelques jours avant, Hugo m'avait annoncé la date d'anniversaire de Dominique et franchement l'idée de lui organiser cette petite fête surprise ne m'avait pas traversé l'esprit sur le coup. Mais il avait fallut une longue nuit sans sommeil pour que cette idée me vienne comme par magie.

Après tout ce qu'il avait fait, j'avais toujours de la considération pour lui. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je n'arrêtai pas de l'observer en classe quand bien même je souhaitais le contraire ? Pourquoi ça me brisait le cœur de le voir encore plus refermé qu'au début ? Pourquoi est-ce qu'à un moment je me suis sentie coupable ?

Malgré tout, je gardais en tête les sages paroles du Pasteur Joël. Le coup de colère que j'avais eu n'était pas si profond en fait, c'était passager car il avait fallut que je le revoie pour à nouveau éprouver de la peine à son égard et ça, ça me tuait.

Je n'oublierais jamais ces paroles de Danielle alors qu'elle m'avait attrapé en pleine contemplation ;

« Qu'est-ce que tu as à regarder Dominique comme ça ? Genre H vingt-quatre ! »

« Rien, il...il me fait juste de la peine. »

« Grayce... Grayce, j'espère que tu n'es pas dans le déni ! Il ne te laisse clairement pas indifférente. »

Elle avait bien raison. C'était clair qu'il y avait quelque chose avec lui et le baiser qu'on avait échangé était une preuve incontestable mais c'était impossible. J'étais incapable de nous imaginer filer le parfaite amour. Ce n'était même pas concevable. C'était beaucoup trop grand pour mon imagination.

Pour revenir à la réalité, je reçu un message d'Hugo me demandant de descendre. Tout s'était bien déroulé d'après la gouvernante de Dominique et il n'y avait vu que du feu. Je me chaussai rapidement et pris mon sac bandoulière fétiche en priant que cette surprise réussise car on ne savait jamais avec Dominique.

Je trouvai Hugo en face de la maison devant une très belle Toyota RAV4 rouge. Il portait des lunettes de soleil et était vêtu d'une chemise à reliure au dessus d'un pantalon jeans.

— Ces lunettes te vont plutôt bien.

— Je sais, je sais ! fit-il souriant avant que nous ne montions dans le véhicule.

— Je peux voir ton permis de conduire ?

— Pardon ? grogna-t-il.

— Je blague, je te fais confiance !

— Grayce, respecte moi. Je ne suis même pas sûr que tu étais née quand je l'ai eu !

— Mdr ! lâchai-je avant de rire et je l'entraîna avec moi alors qu'il démarra.

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