Son masque était enfin tombé.
J'avais enfin eu les réponses à toutes mes questions. Or, mon pire cauchemar était la cause de toute ses absences.- Mais est-ce que tu m'aimais vraiment ?! explosai-je en pleurant.
- Au début oui. Mais finalement, je me suis rendu compte que tu étais bel et bien la fille la plus ennuyante et la plus conne de toutes celles que j'ai pu baiser.
Ses mots crus créèrent un trou à l'intérieur de mon cœur, accentuant mes sanglots. Les pensées fusèrent dans mon esprit et un mélange de rage, d'humiliation et de tristesse profonde s'emparèrent de l'organe qui faisait battre le sang dans mes tempes.
- Regarde toi et rend toi à l'évidence ! Au début de notre relation tu étais magnifique, tu prenais soin de toi. Maintenant tu n'es qu'un laideron !
La rage fit de plus en plus vibrer mes veines et dévaler mes larmes sur mes joues.
Pour couronner le tout, ma tête me faisait si mal que j'eut de la peine à me concentrer sur ses lèvres, sur ses paroles.- En plus, tu es stupide, tu ne sais rien faire, tu es naïve et surtout, t'es à chier au lit !
Ce fut la goutte qui fit déborder le vase.
Les larmes toujours présentes sur mes joues, je m'avançai plus près du canapé, plus près de lui.
En me postant devant la télé, je l'empêchai de poser son regard sur son émission car la seule personne qu'il devait regarder lors d'un conflit, c'était l'autre.
Il approcha sa main de ma hanche pour me décaler mais je fus plus rapide. Je l'attrapai, et en profita pour m'approcher encore plus de cet homme que je ne reconnaissais plus.
Sans même que ne m'y attende réellement, ma paume se leva et je sentis ma main s'écraser contre sa joue, accompagnée d'un horrible bruit de claquement.Abasourdit par mon acte, il ne bougea pas quelques secondes. Des secondes pendant lesquelles je sentis mon visage rougir de honte.
Après ce qu'il me parut être une éternité, il se leva tremblant de rage et me fixa droit dans les yeux, tandis que mon corps, lui, se tassa au centre de la pièce.
Il s'approcha d'un pas et j'en recula de quatre.
Collée contre le mur, il ne put résister à la tentation et plaqua son corps contre le mien.
Toujours les pupilles encrées dans leur jumelles, il bomba le torse histoire de m'impressionner -ce qui marcha très bien- et de ne pas laisser sa colère exploser.
Après m'avoir montré qu'il dominait la situation, il me cracha au visage :- De toute façon, je ne regrette pas de t'avoir trompé. D'ailleurs, ce n'était pas la première fois, ria-t-il amèrement.
Ehontée, la rage remplaça tout sentiments à l'intérieur de moi et je n'hésitai pas à le défier du regard, les yeux toujours ruisselant de larmes.
Il le soutenu, en affichant un regard narquois sur ce visage, qui à ce moment même, me dégoutait au plus haut point.Heureux de sa réponse face à ma gifle, il décida de me blesser encore plus :
Il fit demi-tour, tourna la tête vers moi, me fit un doigt d'honneur, pris son téléphone, appela quelqu'un et dit à cette personne :
- J'arrive poupée, met ta plus belle tenue parce que ce soir je vais te faire perdre l'usage de ta voix et de tes jambes.
Toujours les yeux plantés dans les miens, je su qu'il admirait la souffrance qu'il m'infligeait.
Décidé, il me fit un clin d'œil, prit ses clés de voiture et partit aussi vite qu'il était arrivé dans ma vie.
Dix minutes plus tard, j'étais assise par terre dans ce qui était auparavant notre chambre. Adossée au lit et face à la penderie, les genoux recroquevillés et les mains tirant des touffes de cheveux de mon crâne, je pleurais comme ça ne m'étais jamais arrivé.
Tout ce dont j'avais besoin c'était lui, son corps et sa manière de redonner de la joie à ma vie. Mais d'un autre côté, je le détestais de me faire subir toute cette peine, et je me détestais de n'avoir rien vu venir.

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Traumatismes
TerrorRecueil de nouvelles écrites en détail. Ces nouvelles sont des traumatismes qui pourraient arriver à tout le monde. ATTENTION ! Contenu violent pouvant être choquant. Je suis responsable de ce que j'écris mais pas de ce que vous lisez.