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𝟐𝟐 𝐎𝐂𝐓𝐎𝐁𝐑𝐄 𝟏𝟗𝟒𝟑
𝑷𝒐𝒖𝒅𝒍𝒂𝒓𝒅









                      𝐓𝐎𝐌 𝐋'𝐎𝐁𝐒𝐄𝐑𝐕𝐀𝐈𝐓 𝐌𝐀𝐑𝐂𝐇𝐄𝐑 furieusement vers les portes, l'air bilieux et le visage renfrogné. Elle s'était éclipsée sans un regard en arrière, sans une parole pour personne. Le jeune homme se vit soudainement se lever et la suivre sans réellement savoir pourquoi. Il aurait juste du rester à sa place, continuer d'observer Mary Tate avec cette expression désabusée mais il était trop curieux de constater lui-même l'étendu de la colère de Caliste, la voir bouillir intérieurement et être témoin de la perte de sa maigre contenance.

Ce jour-là, un soleil éclatant adulait la Terre en l'embrassant de ses rayons dépravés. Les nuages avaient fui cette échange libidineux pour se cacher dans l'éther et ses mirages. Le murmure du vent dans les branches d'un arbre rajoutait quelques notes oubliées dans cette peinture automnale. Mais plus il tentait de chercher la silhouette de Caliste derrière chaque ombres, plus il entendait les oiseaux se moquaient de sa démarche vaine de la retrouver. Il finit par la voir, un peu plus loin, s'enfoncer dans l'imposante Forêt Interdite. Tom s'arrêta un instant et médita quelques secondes. Il pouvait toujours faire demi-tour, son cours de sorcellerie allait commencer à tout moment et jamais il ne se permettrait de louper la moindre leçon au risque de ternir sa si parfaite et précieuse réputation. Alors qu'il s'apprêtait à rebrousser chemin, son instinct lui hurlait l'inverse le tirant sur les traces de la jolie brune.





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Il s'était retrouvé dans ce mystérieux endroit sorti tout droit d'une peinture d'un artiste oublié du siècle dernier. Il faisait face la beauté brut d'un paysage idyllique et bucolique pouvant même presque apaiser son âme trop sombre pour être sauvée.

Une cascade de rayons chutait dans le miroir parfaitement lisse du petit lac à l'eau étonnement clair. Les saules pleureurs octroyaient un rideau pudique à la berge encerclée par de gros rochers coiffés par d'une mousse d'un vert resplendissant. Il avait l'impression de se retrouver dans un lieu hors du temps, loin de la guerre et du mal en général. Il sentait la paix enlacer son cœur, ses paupières s'alourdir de fatigue et son esprit se vider de pensées néfastes.

Il aperçut finalement la silhouette somptueuse de Caliste mais rougissait aussitôt en l'observant. Une fine brise automnale effleurait précieusement la peau de la jeune fille qui frémissait à son contact impudique. Dans un geste lent et captivant, elle déboutonna sa chemise blanche et la fit suavement glisser le long de ses épaules et de ses bras à présent dénuder avant de la jeter d'une flegme gracieuse sur l'herbe sombre au côté de sa cape et de sa cravate.  Il découvrit pour la première fois la voie lactée de tâches de rousseurs gravée discrètement sur son épiderme.

Tom restait subjugué par le spectacle interdit qui se déroulait sous ses yeux de vierges impurs. Le Serpentard n'avait pas le temps de s'adonner au vice charnel, il n'avait jamais voulu s'imaginer s'offrir à une autre âme. Pour lui, cet acte était trop intime et vulnérable pour qu'il n'y plonge la tête la première. Mais il admettais que voir Caliste seulement vêtu de son soutien-gorge sombre, contrastant cruellement avec sa peau liliale et de sa jupe libérait un sentiment profondément enterré en lui.

Sa jupe or et carmin coula de ses hanches, descendant le long de ses cuisses laissant les esprits s'embrumer à loisirs d'images plus érotiques les uns que les autres à faire rougir une none. Etrangement, Tom se sentait mal d'autant empiéter dans l'intimité de Caliste. Malgré tout, il n'arrivait pas à détourner le regard de ses jambes laiteuses et de la courbe gracieuse de ses seins.

𝐌𝐄 𝐀𝐍𝐃 𝐓𝐇𝐄 𝐃𝐄𝐕𝐈𝐋 • 𝑡.𝑗𝑒𝑑𝑢𝑠𝑜𝑟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant