Chapitre 5

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Rodney regardait Evan. Il lui avait enlevé naturellement de la crème sur sa joue, mais il avait eu comme un coup au cœur en croisant son regard. Il devait se reprendre. Il aimait John même si ce dernier était avec Ronon. Il était très proche d'Evan ces derniers temps, voilà, c'était tout. Mais il devait être honnête, le militaire face à lui était vraiment beau.

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Comme tous les soirs, le militaire l'accompagna à ses quartiers et comme à chaque fois, ce dernier posa un baiser sur sa joue gauche. C'était leur rituel. Ce soir, il voulait être celui qui embrasserait le militaire, mais il aurait dû savoir qu'il n'avait pas de chance. Au moment où il allait poser ses lèvres sur la joue d'Evan, ce dernier avait tourné la tête, alors ses lèvres se posèrent sur celles du châtain.

Il recula vivement.

- Pardon. Désolé. Ce n'était pas ...

- Rodney, calmez-vous.

Le militaire venait de le prendre dans ses bras.

- Je sais que ce n'était pas prévu. Je sais que votre cœur est prit.

*****

Evan le savait. Le scientifique ne pouvait avoir des sentiments pour lui. Il avait apprécié le contact des lèvres de Rodney sur les siennes car il savait qu'il ne pourrait pas les avoir une nouvelle fois.

- Nous sommes amis Rodney.

- Merci Evan.

Il l'embrassa sur la joue puis il tendit sa joue. Le canadien lui sourit puis posa ses lèvres dessus.

- Bonne nuit Rodney.

- Bonne nuit Evan.

*****

John regardait son amant dormir à ses côtés, lui, il n'y arrivait pas. Il ne cessait de penser au docteur Rodney Mckay. Depuis quand ils ne jouaient plus aux voitures téléguidées ? Depuis quand ils ne buvaient plus de bières sur la jetée ? La réponse était à ses côtés.

Il soupira en se tournant. Il avait échoué en tant que supérieur et ami. Car peu importe ce que disait Rodney, ils étaient amis. Il devait faire de nouveau parti de sa vie.

*****

Evan n'avait pas trouvé Rodney au laboratoire. Il n'était pas non plus à l'infirmerie pour voir le docteur Beckett. Il n'était pas dans ses quartiers. Il commençait à réellement paniquer.

Il ne savait plus où chercher quand il se souvint qu'une fois, le scientifique lui avait dit qu'il y a des fois, il aimait aller sur la jetée.

En y arrivant, il soupira de soulagement en voyant le canadien, mais quand il s'approcha de lui, il sut qu'il y avait un souci.

Il s'assit vite à ses côtés puis il le prit contre lui.

- Rodney ...

- Je n'en peux plus Evan. J'ai si mal.

Le scientifique pleurait.

- Je voulais aller sur le balcon, ils étaient là, ils s'embrassaient. Puis en voulant aller voir Carson, je les ai croisé, mais comme ils se regardaient, ils ne m'ont pas vu. Ils s'aiment tellement et moi, moi je souffre.

Il lui caressa le dos.

- Pourquoi je ne peux pas être aimé ?

- Vous l'êtes Rodney.

- Carson est mon meilleur ami et vous ...

- Je vous aime Rodney, pas en tant qu'ami, mais bien plus.

- Vous vous moquez de moi ?! Demanda vivement le scientifique en quittant son étreinte.

- Non ! Du moment qu'on a commencé à passer du temps ensemble, j'ai appris à vous connaître, et ce soir là, sur le balcon, quand je vous ai dit avoir des yeux magnifiques, à ce moment-là, je suis tombé amoureux de vous.

- Si c'est vrai, aimez-moi Evan. Faîtes-moi oublier que je ne suis rien pour lui.

Il ne réfléchit pas, il prit le visage de Rodney entre ses mains, puis il l'embrassa langoureusement. Il sentit la surprise du canadien puis il le sentit se détendre et même répondre au baiser.


Perdi vin igas min ami vinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant