Chapitre 1 : Loser

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Ash

— Putain Ash qu'est-ce que tu fabriques ?! s'était mise à hurler la voix de celui que nous appelions tous coach.

Le Match ayant commencé depuis une bonne quarantaine de minutes, je commençais à sentir mes poumons s'enflammer, respirer commençant clairement à devenir compliqué.

L'arbitre sifflant, je m'étais remis en position, prêt à bloquer les éventuels plaqueurs de l'équipe adverse.

J'étais fullBack dans mon équipe et j'étais chargé de dégager le passage à Martin Jake, notre runningback, et même s'il avait du talent, bon dieu qu'il m'énervait. Le match reprenant, chaque joueur bougeant, le ballon partant à toute vitesse, je m'étais élancé à mon tour, déterminé à faire gagner mon équipe.

Martin courant à toute allure, l'un des plaqueurs de l'équipe adverse l'avait soudainement violemment stoppé dans son lancer, au moment même où j'avais entendu cette phrase de notre entraîneur... La poisse pensait-je...

— C'est un véritable boulet ! grogna Martin, alors qu'à présent assis dans les vestiaires, l'air dépité, nous avions perdu notre match.

Le fixant avec rage, l'envie de le démonter sur place n'était pas ce qui me manquait...

— Assis, toi non de dieu, prononça notre coach exaspéré, ne nous décourageons pas, il nous reste encore une chance d'être qualifié pour le championnat.

— Oui, mais pas avec lui ! Renchéris cet imbécile d'Allan, notre quarterback.

— Il a raison, reprit Martin, sérieux coach, il est trop vieux pour continuer, c'est à peine s'il est capable d'intercepter les plaqueurs d'en face tant il est lent à la détente...

— Mais allez tous vous faire faire ! grognais-je alors que ma colère n'avait cessé d'augmenter face à leurs paroles. Je vous rappelle que, sans moi, cette équipe n'est rien !

— Il y a 10 ans peut-être, répondit William, le jeunot de l'équipe, celui-ci n'ayant même pas 3 ans d'expérience chez les professionnels.

— Qu'est-ce qu'il veut, le minus incapable de faire un tuch down ? l'attaquais-je en retour.

— Redescends de ton piédestal, s'exclama Martin, tu es fini.

— Laisse tomber, prononça son meilleur ami, celui posant sa main sur son épaule, comme dans une tentative de la calmer. Tu le connais, ce mec n'est rien d'autre qu'un égoïste narcissique qui n'écoute jamais personne.

— Je vais te... Commençais-je les dents serrées, le regard noir.

— Fermez-la bon sang ! hurla notre coach tandis que tous nos regards se braquaient à nouveau sur lui. On se passera des commentaires de chacun d'entre vous, grommela-t-il en se massant la tempe. Dépêchez-vous de vous changer, le bus ne vous attendra pas éternellement, celui-ci s'avançant vers moi, et toi, je veux te voir demain matin à la première heure.

Fais chier... Pensais-je alors que ces simples mots n'annonçaient rien de bon.

8 h 30

Il était huit heures et demie du matin, et je devais bien avouer que le réveil avait été bien plus que dur. Nous étions rentrés à 1 heure du matin de ce match que nous avions perdu en beauté... À cause de moi ? Certainement pas, j'étais sûrement le meilleur joueur de cette équipe de bras casser.

— Entre, prononça Térence, celui qui gérer notre équipe, mais surtout qui la financer, un homme petit, chauve, qui pensait bien plus à l'argent, qu'au bien-être de ses joueurs.

À l'unissonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant