À l'unisson

Chapitre 2 : Orphelin

Noa

Je ne savais pas trop ce qu'il s'était passé, à vrai dire, personne ne comprenait réellement pourquoi Ash avait subitement débarqué sur le terrain pour frapper l'un de ses coéquipiers.
Les théories fusant sur internet, tout le monde semblait avoir son mot à dire, se battant entre eux pour savoir qui avait raison.

Mais au moins, dans tout ça, il y avait une chose pour laquelle tout le monde semblait d'accord, cela étant que tout le monde avait vu venir son comportement toujours aussi colérique.

— Ash Miller est actuellement à l'hôpital, que savez-vous de son altercation ? demanda une journaliste bien trop intrusive, alors qu'essayant de passer pour rentrer chez moi après cet entraînement, elle m'avait collé son micro en plein dans la figure.

— Déguerpissez-moi le passage ! grogna notre coach alors qu'il nous aidait à pouvoir accéder au parking où se situer nos voitures. Ah ces journalistes... Soupira-t-il, me retrouvant bien trop vite éloigné de lui pour entendre la suite.

Atteignant ma voiture qui était une Mercedes de collection noire, j'avais ouvert la potière, pénétrant à l'intérieur, tous mes muscles me faisaient un mal de chien... Décidément, même si j'avais toujours le mental pour jouer dans ce sport, mon corps semblait pour sa part, non loin de prendre sa retraite.

Tournant la clé, le moteur avait démarré, tandis que je sortais rapidement de ce parking en direction de chez moi, après cette semaine sans fin, enfin...

N'étant qu'à 20 minutes du stade en voiture, j'étais rapidement arrivé à mon point de destination, celui qui annonçait officiellement le début de mon week-end.
Ah, rentrer à la maison, avais-je pensé, tout le monde paraissait trouver cette phrase réconfortante, alors que, pénétrant dans ce couloir, je n'arrivais toujours pas à en trouver le sens, le chez-moi me concernant n'étant pas vraiment des plus chaleureux.

Un couloir sobre, une entrée classique, je m'étais dirigé vers ce salon que la décoratrice d'intérieur avait aménagé, non pas parce que j'avais de l'argent à jeter par les fenêtres, mais bel et bien parce que je n'avais aucun goût. Chose dont je n'étais pas réellement fier, mais que voulez-vous, on ne pouvait pas être doué en tout n'est-ce pas ?

Laissant tomber mon sac sur le sol, je m'étais affalé dans ce canapé noir aux contours métalliques, laissant échapper un soupir de bien-être d'enfin être rentré.
Sortant mon téléphone, je m'étais mis à scroller, regardant les nouvelles et répondant à quelques messages par-ci, par-là, mon téléphone ne mettant à vibrer.

— Allo Fiston, prononça la voix de celui qui était probablement mon plus grand admirateur, et ce, depuis ma naissance. Tu as encore fait un beau match !

— Merci « Pa, répondis-je, un sourire aux lèvres s'affichant sur mon visage.

— Dommage que ce joueur ait tout gâché, je me demande ce qu'il lui a pris, avoua-t-il, celui-ci faisant référence à cet imbécile de Ash.

— Je n'en sais rien, mais ça n'a pas d'importance, répondis-je.

— Tu passes à la maison lorsque ta saison sera finie ? me demanda-t-il avec ce ton d'espoir dans la voix.

— Comme toujours « Pa, ne t'inquiète pas, répondis-je alors que, nous disant au revoir, nous avions raccroché.

Mon père et moi avions toujours été proches, la mort de ma mère lorsque j'avais cinq ans nous ayant soudés comme jamais. J'allais d'ailleurs régulièrement le voir, où du moins autant que mon emploi du temps me le permettait, mon père étant une grande part de moi que je redoutais profondément de perdre.