Chapitre 3 : La poisse

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Noa

Des yeux en amande verts, des cheveux blonds, assez courts et un visage enfantin malgré son âge, Ash avait sans aucun doute une apparence dîtes angélique. Cela dit, il ne l'était bien que d'apparence, car, une fois que l'on connaissait son caractère, on avait davantage l'habitude de le comparer à un véritable démon.

Ash étant en cet instant habillé d'une blouse typique de celle que l'on retrouvait dans les hôpitaux, alors que l'inspectant davantage, je n'avais pu m'empêcher de remarquer les quelques cicatrices présentes sur ses poignets.

— Monsieur, retournez dans votre chambre, avait repris le médecin d'une voix plus autoritaire, le policier à côté de nous semblant bien plus intéressé par son donut que la situation.

Grognant et maugréant à voix basse, il était finalement retourné dans sa chambre d'hôpital, la porte se fermant avant même que la dame qui prétendait être sa mère ne puisse rentrer.

— Ça va, tu vas t'en remettre quand même qu'il soit orphelin, prononça Branson, Ethan paraissant toujours ébahi par cette annonce.

Mais pour être honnête, je devais moi-même avouer que j'en étais le premier surpris. J'avais toujours pensé que Ash venait sûrement d'une famille très riche et qu'il était un de ces fils à papa pour oser tout se permettre ainsi.
Comme quoi, on pouvait être un véritable enfant gâté, qu'importe le milieu d'où on venait.

Tournant les talons, j'avais dû attraper Ethan et Branson par un bras chacun pour qu'il daigne enfin quitter la porte de cette chambre.

— Vous aimez bien trop les histoires vous deux, commençais-je en les tirant, et ça risque sérieusement de vous attirer des ennuis un jour.

— Qu'est-ce que tu veux, répondit Ethan, c'est si croustillant et puis ça rajoute des paillettes dans nos vies si tristes et mornes... Avait-il commencé à surjouer, celui-ci se laissant glisser au sol alors que j'avais lâché son bras.

— Arrête tes conneries, avais-je prononcé avec amusement, aller lève-toi.

Secouant la tête d'exaspération, un sourire s'affichant sur mon visage, je ne pouvais m'empêcher de rire de son jeu d'acteur des plus médiocre.

Reprenant finalement l'escalier, nous étions repartis vers la chambre dans laquelle se trouvaient encore Nathan et Bradley, alors qu'arrivant devant eux, je n'avais pu que soupirer de soulagement, un sourire immense étant venu rallumer le visage de Bradley, Nathan étant réveillé.

— Eh mon pote ! Prononça Branson en venant lui faire une accolade, tentant de ne pas lui faire mal, tu sais que tu nous as fait une sacrée frayeur ?

— Désolé, les gars, répondit Nathan difficilement, sa voix semblant cassée.

— Sérieux, ne nous refais plus jamais ça, renchéris Ethan en venant lui aussi le prendre sans ses bras.

— Noa, prononça-t-il en m'adressant un simple signe de tête.

Cela était bien connu, je n'étais pas des plus tactiles, mes contacts physiques se limitant très souvent à une tape sur l'épaule.
Ce n'était pas que j'avais vécu des traumatismes, c'était juste que ce n'était pas vraiment une chose que j'appréciais particulièrement.

— Oh ! Vous ne devinerez jamais qui on a croisé à l'étage d'en dessous, prononça Bradley, l'air impatient de leur annoncer cela.

— Brad Pitt ? Tenta Nathan qui, malgré son réveil récent, semblait déjà au taquet niveau plaisanterie.

À l'unissonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant