Entre Ombre et lumière (Dramione)

28. Un retour brutale

Après un moment de réflexion, Hermione chiffonna la lettre, la rage initiale laissant place à un sentiment d'incertitude et de regret. Elle se dirigea vers la cheminée de la salle commune et jeta la lettre froissée dans les flammes, la regardant se consumer rapidement. Peut-être qu'écrire à Draco sous le coup de l'émotion n'était pas la solution.

La décision prise, elle monta vers le dortoir, son esprit encore tourmenté par les événements de la journée. La certitude qu'elle avait eue en écrivant la lettre s'était dissipée, laissant derrière elle un mélange complexe d'émotions et de questions sans réponse.

*****

Au Manoir Malefoy, après avoir passé une nuit agitée, tourmenté par ses pensées et ses émotions, Draco décida de quitter sa chambre pour se rendre à la bibliothèque. Il espérait que l'immersion dans les livres anciens et les parchemins pouvait lui offrir une échappatoire temporaire à la douleur qui le rongeait.

Cependant, alors qu'il descendait l'escalier principal, il croisa sa mère. L'expression sur son visage était glaciale, une colère froide remplissant ses yeux bleus habituellement doux. Elle s'arrêta devant lui, sa posture rigide trahissant la tension qui l'habitait.

"Draco," commença-t-elle, sa voix tremblante de rage contenue, "Est-ce que tu réalises ce que ton échec a coûté ?" Elle marqua une pause, fusillant Draco du regard.

"Tu es responsable de la mort de ta grand-mère. Si seulement tu avais tu avais été à la hauteur des attentes du seigneur des ténèbres, elle serait peut-être encore en vie."

Les mots de Narcissa frappèrent Draco comme des coups de couteau dans la poitrine, chaque syllabe accentuant la culpabilité et le désespoir qu'il ressentait déjà. Il savait que sa mère était elle-même dévastée par la perte de sa propre mère, et sa colère était une expression brute de sa douleur.

"Mère, je... je suis désolé," balbutia Draco, cherchant désespérément les mots pour exprimer son propre chagrin et son regret. "Je donnerais tout pour changer ce qui s'est passé."

Narcissa le regarda un moment, son visage reflétant un mélange complexe de tristesse et de déception. Finalement, elle détourna le regard et s'éloigna sans un autre mot, laissant Draco seul avec le poids de ses échecs et le fardeau de ses responsabilités.

Draco resta immobile, regardant sa mère s'éloigner. La réalité brutale de leur situation et les mots cinglants de Narcissa résonnaient dans son esprit, le laissant encore plus démuni et isolé qu'il ne l'avait jamais été. Lentement, il reprit son chemin vers la bibliothèque, chaque pas lourd de la prise de conscience de la complexité des attentes placées sur ses épaules et du prix parfois terrible de l'échec dans leur monde.

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Alors que Draco trouvait refuge dans l'isolement de la bibliothèque, cherchant du réconfort dans les livres anciens qui l'entouraient, il fut interrompu par l'arrivée inopinée d'un hibou brun. Celui-ci se posa devant lui, une lettre serrée dans ses serres. Curieux, Draco prit la lettre, son cœur battant un peu plus vite en reconnaissant l'écriture délicate d'Hermione sur l'enveloppe.

Avec une pointe d'appréhension, il ouvrit la lettre et commença à lire.

"Drake, j'ai entendu dire que ta grand-mère était gravement malade, et je ne pouvais me résoudre à ne pas te faire part de ma sympathie en cette période difficile. Peu importe ce qui nous sépare, je tiens à ce que tu saches que je suis là pour toi. Si tu as besoin de soutien ou simplement de quelqu'un avec qui parler, je suis là. Ta Juliette."

Draco lut et relut la lettre, chaque mot résonnant profondément en lui. Dans sa détresse, il n'avait pas envisagé qu'Hermione pourrait être au courant de la maladie de sa grand-mère, et il fut touché par sa délicatesse et sa volonté de lui offrir son soutien. Le fait qu'elle choisisse de terminer sa lettre par "Ta Juliette" lui arracha un sourire.