Un été pour te pardonner

Chapitre 2

ELIAS
Je venais de terminer mon dernier cours pour la journée, et enfin, la cloche sonna, mettant fin à ma captivité académique. Je rassemblai mes affaires avec empressement, impatient de quitter l'université. La tension qui m'avait accompagné toute la journée commença à se dissiper alors que je franchissais les portes de l'établissement.

Le soleil se couchait pendant que je marchais dans les rues animées de la ville, des rues que je connaissais comme le fond de ma poche mais qui semblaient toujours prêtes à me surprendre. Je me sentais comme un funambule marchant sur un fil tendu au-dessus d'un précipice, conscient des défis et des choix difficiles qui m'attendaient à chaque pas.

Enfin, j'arrivai devant la porte de ma maison, un modeste bâtiment niché au cœur d'un quartier où les secrets étaient aussi nombreux que les regards méfiants. J'ouvris la porte et pénétrai à l'intérieur, prêt à affronter ce que la soirée me réservait dans l'univers complexe et souvent dangereux de ma vie familiale.

Dès que j'ai franchi la porte, j'ai remarqué l'absence de ma mère dans le salon. Une pointe d'appréhension m'a traversé alors que je montais les escaliers pour rejoindre sa chambre. Je l'ai trouvée assise sur le lit, l'air tendu.

"Où est l'alcool?" sa voix était serrée, accusatrice.

"Je n'en ai pas trouvé, maman." J'ai essayé de garder ma propre frustration sous contrôle.

"Tu n'en as pas trouvé? Comment est-ce possible? J'en avais acheté hier soir!" Son ton montait, alimenté par l'anxiété de son addiction.

"Maman, je suis désolé. Je vais en chercher tout de suite." J'ai essayé de calmer le jeu, mais son regard m'a transpercé, empli de déception et de colère.

"Tu ne comprends pas! J'en ai besoin maintenant!" Sa voix était empreinte de désespoir, et je me suis senti impuissant devant sa dépendance.

Je suis sorti de la pièce en hâte, déterminé à trouver ce dont elle avait besoin. La tension dans la maison pesait sur mes épaules alors que je partais à la recherche de l'alcool qui pourrait apaiser ne serait-ce qu'un instant les tourments de ma mère.