•chapitre 3•

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Amortentia

Mes talons rouges font du bruit quand je marche, je déteste ce bruit ! Pourquoi ce bruit est-il si fort ? Je préfère les baskets aux talons, ça fait moins de bruits. Je vois Lewis me fixe, je n'aime pas qu'il me fixe ce débile, on dirait qu'il essaie de me déstabiliser et je n'aime pas ça. Ses yeux parcourent mon corps vêtu d'une robe moulante noire avec une veste Ferrari, je remarque qu'il est avec Roscoe, les yeux de Lewis sont toujours posés sur moi ce qui commence à me stresser, je sais qu'il a quelque chose en tête, j'aimerais savoir ce que c'est, mais je ne lui parlerai jamais, même si on ne doit jamais dire jamais, mais lui m'insupporte. Roscoe vient vers mon chien, un bulldog anglais en face à rottweiler, c'est un peu comme une pierre face à une montagne, ma comparaison est incroyable non ? Mon chien n'a pas de laisse, je connais Roméo, il ne ferait pas de mal à Roscoe, Roscoe renifle le harnais de Roméo et il éternue, je souris en voyant Roscoe me regarde comme si c'était moi qui l'avais fait éternue, ce chien est comme son patron, un chien éduqué par un débile, bref, je dois avouer que son chien est mignon.

Moi : et oui, Roscoe, monsieur Roméo met du parfum sur sa tenue.

Je fais une caresse à Roscoe en souriant, j'aime bien la tête de ce chien.

Lewis : Roscoe vient.

Je regarde Lewis, il est assez tendu comme si ça le dérangerait que je caresse son chien, ok, on se déteste, mais je te déteste toi, pas ton chien mignon. Mes yeux regardent sa tenue, un costume noir seul sa chemise et ses bijoux sont rouges, c'est très simple, mais je dois avouer de ça lui va bien, attends pourquoi je pense cela ? Non, il est moche dans cette tenue comme dans tous les autres, il veut être vu pour les caméras, mais ce n'est pas lui la star de ce soir. Bref, je donne mon badge de pilote, je rentre dans la salle, je regarde partout pour m'imprégner des lieux pour ne pas trop stresser quand tout le monde sera là même si je sais que je devrais m'éclipser pendant la soirée à cause du monde et du bruit, heureusement Roméo est là, je le regarde, il est à mes pieds et me regarde, je sais qu'il sent mon stress, mais bon, j'essaie de lui cacher. Je sens qu'un bras se met autour de mon cou, je tourne la tête et je vois Daniel Ricciardo, je souris immédiatement en le voyant, c'est un très bon ami, on est très proche, il est extraverti, il est dans l'écurie AlphaTauri, ah oui, c'est vrai ça a changé de nom maintenant, c'est Visa Cash.

Daniel : je te pensais plus grande.

Je le regarde en faisant semblant d'être surprise.

Moi : ça va, ça ne te change pas trop de Yuki alors ?

Daniel : Yuki est plus grand que toi, non ?

Il a un grand sourire sur le visage.

Moi : sale, hmm, je suis plus grande que Yuki ! Je fais 1,65m je te rappelle ! C'est toi qui es grand

Daniel : je ne suis pas le plus grand, je fais que 1,80m

Je lève les yeux au ciel, je vois Lewis me regarder mal, Daniel regarde où je fixe et vois Lewis.

Daniel : toujours ennemis ?

Moi : bien sûr !

Daniel : je suis sûr qu'un jour, vous serez ensemble

Moi : plutôt mourir que de sortir avec ce débile monumental.

Daniel me regarde et se met à rire.

Daniel : Dans 1 mois, vous êtes ensemble.

Je soupire, pourquoi je sortirai avec cet homme ? Je ne l'aime pas, il est énervant. Non, ce n'est pas possible que je sorte avec lui, pourquoi je sortirai avec un homme qui aime être vu par les caméras ? Bref, il reste 10 minutes avant que tout le monde ne soit là et je commence déjà à stresser, Roméo reste à côté de moi, c'est mauvais signe, j'ai peur que ça soit une grosse crise, je voulais m'amuser, mais malheureusement ça va être difficile, c'est comme une barrière, je ne suis jamais dans la même ambiance que les autres, des fois, je me demande ce que je serai sans mon autisme, la réponse, c'est que je ne serai rien. Certaines fois, j'aimerais retourner dans le temps et revenir quand je ne savais pas que j'étais autiste, mais je n'ai jamais été autant moi-même depuis que je sais que je suis autiste, car maintenant, je me comprends, je connais mes limites et je sais quand une crise va arriver. C'est fou, je suis au milieu d'une centaine de personnes et je pense qu'à ma prochaine crise, on m'a souvent dit que chaque chose en son temps, mais malheureusement, le temps est pour moi la pire des douleurs, plus le temps passe, plus je me rends compte que je gère beaucoup moins bien mes grosses crises, je regarde l'heure 21h45, je ne vois pas le temps penser, je suis trop fixé sur mon angoisse qui monte. Je sens mon chien tirer le chouchou que j'ai autour de mon poignet, et voilà ce signe veut dire que la crise est proche, je me lève de ma chaise, je marche jusqu'à la sortie, pour prendre l'air, mon chien me suit, chaque pas augmente ma crise. Je suis enfin dehors, je m'assois sur les marchés, j'essaye de respirer calmement, je sens des larmes couler sur mes joues, c'est plutôt bon signe, ça peut paraître bizarre, mais j'ai remarqué qu'à chaque fois, je pleure pendant une crise, je ne suis pas violente envers moi-même ou que très peu. Mon chien a sa tête posée sur moi, il est mignon quand il me regarde, il étudie mon comportement pour savoir ce qu'il doit faire, ma main se met à gratter mon bras, je crois que c'est trop tard pour calmer ma crise, mon chien pose sa tête sur mon bras pour que j'arrête, je le regarde, il est en alerte, il attente mon prochain mouvement, je me mets à gratter mon cou. Les secondes me paraissent des longues minutes, chaque petit bruit me fait sursauter, je ferme les yeux pour d'arrêt de voir chaque détail, ça m'énerve de tout voir, j'ouvre les yeux après avoir entendu la porte derrière moi s'ouvrir, je ne prends même pas la peine de me retourner. Je n'aime pas être vu dans cet état, je sens quelqu'un s'asseoir derrière moi, je reconnais le parfum de Charles.

Charles : Amor, c'est moi, Charles, je t'ai vu partir, je sais que depuis le podium, tu vas mal. Tout à l'heure, tu m'as dit que c'était juste une crise passagère, mais c'est plus que ça ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Je serais resté avec toi, le temps qu'il fallait.

Charles sait me parler surtout quand je suis en crise.

Moi : Charles...

Love in the Fast LaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant