Amortentia
⚠️ TW : crise d'autisme et mutilation ⚠️
Les aiguilles tournent, dans le mauvais sens, les heures sont les minutes, les minutes sont des secondes, la nuit est tombée depuis quelques minutes peut-être... La façon dont ces mots ont touché mon cœur était si imprévisible, je pensais être capable de passer au-dessus, je pensais être capable de ne pas pleurer ce soir. Mon cœur bat tellement fort que j'ai l'impression qu'il va exploser, je suis assise contre le mur de ma chambre, mes mains passent sur mes cuisses, les caresses deviennent des griffures. Malheureusement ce soir rien ne pourra m'arrêter, mes larmes ne coulent pas, mes jambes tapent le sol, chaque petit mouvement, me dégoûte encore plus de mon propre corps, mes pensées sont vides, mais l'angoisse et la douleur sont bien présentes. Ma tête tape contre le mur, une première fois, aucune douleur, une deuxième fois, le calme, une troisième fois, la tempête et la dernière fois est comme une addiction dont tu dois te séparer. La douleur apparaît comme les cicatrices provoquées par mes mains sur mes cuisses, ma tête me fait mal, j'ai envie de hurler, d'aimer et de ressentir. Hurler sur Lewis, aimer la noirceur de mon âme, ressentir les émotions des autres, je rêve d'un calme après la tempête, elle s'appelle crise autisme, malheureusement le rêve se transforme en cauchemar, le calme se transforme en douleur. Je prends cette lame, je coupe une première fois ma cuisse, puis une deuxième fois puis une troisième fois au bout d'un moment, mes cuisses ne sont plus beiges, mais rouges, la douleur me brûle, mes larmes coulent cette fois-ci. J'essaie de me lever, je réussis pourtant je ne ressens aucune force juste de la faiblesse, je vais dans ma salle de bain, qui m'a vu en sang tant de fois, elle m'a vu vomir, pleure et de tant d'autres manières, elle connaît mes faiblesses, mes peurs, mes angoisses et mon addiction. J'enlève mes vêtements, j'allume l'eau et me mets sous, l'eau chaude coule sur mon corps et me brûle les jambes, la douleur me prouve que je suis en vie, cette sensation est sûrement de loin la meilleure, souffrir pour se détendre. Mes yeux se ferment, pendant que l'eau glisse dans mes cheveux et tombe sur le sol de la douche. En sortant de celle-ci, je me regarde dans le miroir, comme pour chercher un défaut sur mon corps, je mets mes vêtements, je me sens totalement vide, je désinfecte mes cuisses, j'ai tellement l'habitude que je ne sens pas le produit sur ma peau. Je prends des bandages et j'entoure mes cuisses de celui-ci, ma respiration est normale, pourtant mon âme hurle que rien n'est normal dans cette routine, je sorte de la salle de bain, et je me glisse dans mes draps. Mes yeux se ferment, mais quelques secondes plus tard, ils sont ouverts à regarder le plafond, elle est de retour, une nouvelle nuit, une nouvelle insomnie, mais malheureusement pas une nouvelle peur de dormir, mais une augmentation de cette peur. Je me lève donc, et je me dirige vers mon bureau, je m'installe à ceux-ci, une feuille et un style voilà ce dont j'ai besoin, les mots me viennent naturellement, un désolé sort entre mes lèvres. L'écriture est mon moyen oublié, la douleur le temps de quelques minutes, voire quelques heures, mais au bout d'un certain temps, elle revient comme une brute, sans prévenir, sans me demander mon accord, elle arrive et balaie tout sur son passage. Mon corps est fatigué et je le ressens, je n'arrive à pas écrire et je finis par m'endormir sur mon bureau. Je me réveille le lendemain, ma tête est posée sur mes bras, je regarde l'heure, les aiguilles tournent dans le bon sens, elles me séparent de l'heure de la course, il reste encore 9h avant la course, et pourtant, je pense qu'à ça, les mots et les pensées d'hier soir sont partis, les habitudes d'un matin après une nuit sombre sont arrivées et ne changent pas au fil des années. Je me lève et je me prépare un bol de céréales sans lait, je m'assois sur mon canapé, j'allume la télé, je regarde les dessins animés comme une enfant qui va aller à l'école après s'être préparée devant Gulli, je reçois un message de Charles. J'ouvre la conversation, c'est une vidéo de nous, putain, c'est quoi encore, je n'aime pas les dramas, bref, j'oublie vite l'existence de cette vidéo. Je vais me préparer pour la course, je n'ai pas bougé du canapé pendant 5h, le temps s'était arrêté, maintenant il va très vite. Je suis prête, go au circuit, je vais être sur le podium, plutôt j'espère, on est à Monza pour cette course, j'oublie de le préciser, en fait je crois que je suis encore un peu fatigué à cause de la crise d'hier soir. Je monte dans ma voiture, Roméo doit rester à la maison aujourd'hui, je le vois me regarder partir et cela me brise le cœur. Je fais la route qui sépare mon appartement du circuit, je suis arrivé, je descends de ma voiture, je vais dans le paddock de Ferrari, je vois Charles parler à ses ingénieurs, je vais lui dire bonjour, puis je vais voir mes ingénieurs. On me rappelle certains détails puis le plan A et le plan B, je suis concentré pour bien enregistrer les informations, je vois le photographe me prendre en photo quelques fois, je n'y prête pas plus attention. Il reste 2h avant le début de la course, je dis à mes ingénieurs que je dois aller aux toilettes, j'y suis enfin, je dois regarder si mes bandages sont propres même s'il y a peu de chance, sinon il faudra que je les change. J'ouvre ma combinaison et je la descends jusqu'à mes mollets, putain, ils sont imprégnés de sang, putain, comment je vais faire, j'ai oublié de prendre des bandages de rechange. J'entends que la porte derrière moi s'ouvre je remonte vite ma combinaison, je vois Lewis Hamilton. Il regarde mes cuisses, il a vu, merde, pourquoi lui ? J'aurais préféré Charles.
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Love in the Fast Lane
FanficLewis et Amortentia sont des jeunes sportifs passionnés et talentueux qui sont au sommet de leur art. Leur rivalité les a conduits à développer leurs talents à leur maximum pour devenir meilleurs que l'autre. Lewis et Amortentia sont passionnés de c...