Be agressive. (en pause)

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Bill s'est alors assis à côté de son frère. Ils buvaient tous deux leurs bouteilles de bière en même temps que de discuter. J'étais assise dans un coin du canapé, mes yeux étaient en train de découvrir la maison de Bill. Et en même temps, j'étais perdue dans mes pensées, l'accueil que j'avais eu quand je suis arrivée chez Lou était chaleureuse, et pourtant ce n'était que des inconnus dont je m'étais moquée il y a à peine trois jours.

Des aboiements se sont alors fait entendre, ce qui m'a sorti de mes pensées et m'a fait sursauter. Tom n'a pas pu s'empêcher de se marrer à la vue de mon sursaut si soudain.

J'ai alors regardé derrière le canapé pour apercevoir un gros chien noir en train de m'aboyer dessus, ce qui me faisait un peu trop peur, je me suis alors rapprochée de Tom tout en le regardant, un regard qui disait clairement : "Qu'est-ce que j'ai fais pour qu'il m'aboie dessus ?"

Bill : Stitch ! Viens là mon gros... Il tapota alors ses cuisses, faisant signe au chien se nommant Stitch de monter sur ses genoux. Ce que le chien fit. Nancy ma grande, je te présente Stitch, mon gros bébé chien !

J'ai souris en regardant le chien. Mes mains se sont posées sur ses doux poils noirs, et il semblait aimer ça. J'ai continué à faire ça pendant une petite durée de deux minutes avant de remettre mes mains sur mes jambes, regardant Tom qui souriait au geste affectionné que je venais de faire.

***
Je n'étais pas vraiment une personne canine, j'ai toujours préférée les chats aux chiens. Jusqu'au jour ou Amélia et sa mère décidaient d'acheter un petit chien se nommant Bobby, il était tout petit et marron. On était toutes deux des petites filles quand il a été adopté.

C'était un beau jour d'été, moi et Amélia étaient en train d'attendre sa maman pour qu'elle puisse nous ramener à la maison. Quand elle était arrivée, elle avait le sourire aux lèvres et sa robe toute fleurie était pleine de poils marrons.

Amélia : Maman ? Pourquoi ta robe est toute poilue ? Elle rigolait de sa remarque.

Maman d'Amélia : Les voisins ont achetés un nouveau chien, je suis allée leurs rendre visite cet après midi... Disait elle, on pouvait clairement entendre que cela était un mensonge.

Amélia et moi étaient toutes les deux tellement joyeuses d'avoir eu ce petit chien, c'était note meilleur ami. On allait le balader tous les jours et on pouvait passer nos weekends à jouer avec lui ou lui faire des câlins. On y tenait vraiment beaucoup à ce chien.

Mais, malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin... Cet pauvre petit chien était tombé malade trois ans après son adoption. Il mourra quelques mois plus tard, laissant derrière lui deux petites filles traumatisées par la perte de leurs meilleur ami. J'avais 9 ans lors de sa mort.

***

J'étais perdue dans mes pensées, jusqu'à ce que je réalise que quelques larmes s'étaient déjà échappées de mes yeux. Tom l'avait remarqué et sa main était désormais posées sur mon épaule.

Tom : Ça va Nancy ? Pourquoi tu pleures ? Il semblait être très inquièt.

Nancy : Rien.. Juste Bobby... J'ai murmuré, mes yeux étaient toujours aussi mouillés, que j'ai tout de suite essuyés.

Tom avait alors posé sa main sur mon dos, le caressant doucement. Bill, n'avait pas remarqué ce qu'il s'était passé. Il était un peu trop préoccupée à jouer avec Stitch.

Tom : C'était ton chien ?

Nancy : C'était plus qu'un chien pour moi... Mes yeux étaient en train de se remplir de larmes.

***

Cela faisait déjà quelques années que Bobby faisait désormais parti de notre famille, et je n'avais jamais été aussi heureuse en ayant un animal de compagnie. Voir son petit museau tous les matins au réveil et tous les soirs au couché étaient une des choses que je préférais de lui.

Un soir, en rentrant de l'école, il n'a pas voulu jouer avec moi ni Amélia. J'étais confuse mais j'ai finalement laissée tomber, pensant qu'il avait juste beaucoup joué avec la maman d'Amélia pendant que nous étions à l'école et qu'il avait besoin de repos, personne ne s'inquiétait vraiment.

Le problème, c'était que son état s'était dégradé de plus en plus les jours suivants celui-ci. Pourtant, la mère d'Amélia disait qu'elle ne jouait pas avec lui durant la journée et qu'il était juste devenu un peu feignant. Malheureusement j'y croyais.

Jusqu'au jour où, quand je suis rentrée de l'école seule, Amélia était allée dormir chez son amie. Bobby était en train de dormir sur son lit, comme à son habitude. J'avais alors essayé de le réveiller, mais il dormait toujours, il allait dormir pour toujours...

J'ai pleuré toute la nuit. Et la journée, j'étais incapable d'aller à l'école, et cela pendant une semaine au moins. Je me sentais terrible, terrible d'avoir laissé mon petit chien mourir de cette manière, dans la souffrance. Terrible d'avoir cru aux mensonges de la maman d'Amélia. Terrible de ne pas avoir pu l'aidé au moment ou il fallait le faire.

Et depuis ce jour là, ma relation n'a jamais été la même avec la mère d'Amélia, j'étais toujours froide et distante quand elle était avec nous. Je ressentais un sentiment de haine envers elle malgré le fait qu'elle ne savait en aucun cas l'état de Bobby.

***

J'étais encore perdue dans mes pensées, jusqu'à ce que deux grosses mains se posent sur mes joues pour essuyer les larmes qui étaient en train de couler de mes joues, c'était celles de Tom. Bill ne jouait désormais plus avec Stitch mais était en train de me regarder avec inquiétude, ne sachant pas quoi dire ni quoi faire.

Je me sentais ridicule à pleurer devant ses inconnus, alors j'avais mis mes mains devant mon visage pour cacher mes pleurs. Même si ce geste était inutile, je ressentais le besoin de le faire. Je pleurais maintenant définitivement. J'étais si sensible, juste voir un chien me rappellais le mien, je trouvais ça ridicule.

Les bras de Tom étaient déjà autour de mes épaules, ma tête reposait sur son épaule pendant que je pleurais comme une vulgaire petite fille, j'avais honte.

Tom : Ça t'arrive souvent de pleurer comme ça ?

Nancy : Non... Je ne pleure jamais de base...

Il a hoché de la tête et à commencé à mettre son autre bras autour de mes épaules. C'était très réconfortant, d'avoir une épaule sur laquelle pleurer, de savoir que je ne suis pas jugée pour pleurer de cette manière. Je me sentais bien aux côtés de Tom, malgré que ce ne soit que le beau père de mon amie.

Mais au fond de moi, je savais que cela n'aller pas durer. Mon caractère défensif et méchant allait prendre le dessus et j'allais redevenir la fille méchante et distante avec tous le monde. Je me décevais quelques fois, et ce soir est l'une de ces fois.