Chapitre 4

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Dylan

Ce soir-là, je me sentis plus léger que je ne l’avais été depuis longtemps. Apparemment, je n’avais pas mis Maya aussi mal à l’aise que je le pensais, ce qui était un grand soulagement pour moi. Pour couronner le tout, j’avais l’occasion de lui préparer à dîner. Je chantais tout seul, pendant que je mettais de l’eau à bouillir pour faire des pâtes, et que je préparais tout pour faire du poulet au parmesan. J’avais hâte qu’elle soit là, pour la nourrir, et pour prendre soin d’elle.
Détends-toi.
Ce n’était pas un rendez-vous amoureux et Maya n’était pas ma Petite. Elle ne savait même pas que j’étais un Daddy. Elle voulait juste avoir de la compagnie pendant ses vacances. C’était tout. Je devrais m’en contenter. Et même si elle devait être en ville plus d’une semaine, je n’étais pas assez en forme pour chercher à être en couple. Pourtant, tout ce qu’elle représentait faisait ressortir le Daddy qui était en moi. J’avais envie de prendre soin d’elle et qu’elle soit mienne. J’avais envie de la punir quand elle serait vilaine et de la récompenser quand elle serait obéissante.

Je me demandai aussi ce qui l’avait poussée à démissionner de son travail si soudainement. C’est vrai que, mon dernier jour dans le Maine, elle avait eu l’air complètement dépitée. Son visage était complètement tâché de larmes, et elle avait eu l’air comme si elle usait toutes ses forces pour ne pas s’effondrer et se remettre à pleurer. J’aurais pu jurer l’avoir vue vaciller quand elle me regardait. J’étais sûr que j’étais celui qui la mettais mal à l’aise, donc j’étais parti sans rien commander et avait pris un billet pour quitter le Maine dès le lendemain.

Apparemment, ce n’était pas moi. Du coup, que s’était-il passé qui ait pu l’affecter à ce point ?
J’essayai de chasser cela de mon esprit. Ça ne me regardait pas. Si elle voulait me le dire, alors je serais heureux de l’écouter, mais je n’allais pas forcer le sujet sur la table.
Au moment même où la nourriture était prête, on toqua à la porte. Je me crispai, par réflexe, avant de me détendre. C’était juste Maya. Nous allions passer une bonne soirée et rien n’allait se passer mal. J’ouvris la porte et souris quand je la vis de l’autre côté. Elle avait l’air adorable avec des cheveux longs et soyeux qui tombaient en éventail sur ses épaules. Elle portait une petite robe bleue et légère qui mettait parfaitement ses courbes en valeur, et qui me donnait une bonne vue sur ses seins et ses hanches. J’avais envie de passer mes bras autour de sa taille fine et de la prendre contre moi. Au lieu de ça, je faisais un pas de côté pour la faire entrer.
- Pile à l’heure, dis-je. Je viens tout juste de finir de cuisiner.
- Ça sent vraiment bon !

Elle me sourit avant de tendre une bouteille de cidre.

- J’étais pas sûre que tu boives de l’alcool, mais je voulais pas venir les mains vides, surtout vu que tu m’as fait à dîner.
- Ça a l’air parfait, merci. Et ça me dérange pas du tout. J’aime cuisiner, mais c’est beaucoup plus amusant de cuisiner pour quelqu’un d’autre.

Je posai le cidre sur la table.

- T’as l’occasion de cuisiner souvent ?
- Non. Je reçois pas beaucoup. Ma sœur vit en ville, mais elle est actuellement en lune de miel. Je sors pas beaucoup.

Seigneur, je devais passer pour un asocial. Ça faisait presque un an que j’étais rentré à la maison, mais je ne m’étais pas encore vraiment installé. Je vivais grâce à mes économies, tout en faisant occasionnellement des boulots de transcription en ligne, mais ça donnait plus l’impression que j’étais en roue libre, plutôt que je me construisais vraiment un avenir. Contrairement à Maya, qui resplendissait presque de vie.

- Je me suis jamais vraiment mise à la cuisine. C’est beaucoup de travail et ça me stressait trop une fois rentrée de mon boulot dans la restauration.

Elle s’assit à table. J’apportai la nourriture et ses yeux s’écarquillèrent.

- Waouh, dit-elle.

- J’espère que tu aimes le poulet au parmesan.
- C’est un de mes plats préférés ! Oh mon dieu, merci !

le daddy ou le soldat possessifs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant