Prologue

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Dans ma tête, le chemin était déjà tout tracer. Il ne me restait plus qu'à m'assurer, mon baudrier était déjà sur moi. Je commençai faire le nœud de huit, passais le surplus de corde dans les pontets puis doublai le huit pour ensuite finir en nœud d'arrêt. Miyu, ma meilleure amie, avait fini de se préparer. Nous étions prêtes ! Je commençai à grimper, atteignant vite la première dégaine. Je ne réfléchissais plus, laissant mes mains chercher les prises et les attraper pour grimper toujours plus haut. La hauteur exerçait sur moi une très forte attraction. Elle me procurait une adrénaline qui agissait sur moi comme une drogue.

Sans m'en rendre compte, j'avais atteint les douze mètres du mur. Je fis signe à Miyu que je voulais descendre. Elle tira à fond sur la corde et je m'assis dans mon baudrier. Sautant d'un pied à l'autre, je descendais lentement. Je devais bien être à six ou cinq mètre du sol quand j'entendis un bruit que je n'aurais jamais dû entendre. Je regardais attentivement mon équipement et vis que la corde commençait à craquer. Cette même corde qui me maintenait actuellement dans le vide. Je regardais en bas, Miyu avait stopper tout mouvements, elle aussi avait vu la corde qui s'effilochait de plus en plus.

Je décidai de descendre par les prises. Mais avant que je n'aie pu me coller contre le mur, la corde casse encore plus, ce qui me fit descendre de quelques centimètres en poussant un petit cri. Je restais figée, mes yeux, grands ouverts, rivés sur le petit bout de corde qu'il restait. Mon cœur battait un peu trop vite à mon gout, a tel point que ma respiration s'accéléra. Si je tombai de cette hauteur, il était impossible que je m'en sorte indemne, voire vivante. Mais si je bougeais, la corde romprait. Doucement, je tendis le bras. Mes doigts tremblants effleuraient à peine la prise la plus proche.

« Fichu devers ! » Pensai-je.

La corde lâcha.

Je ne pouvais plus rien faire. J'étais trop loin du mur pour pouvoir m'y agripper. En bas, j'entendis crier mon nom. Je reconnue ma meilleure amie. Le sol se rapprocha d'un coup et mes jambes heurtèrent le sol en béton. Mon genou gauche craqua bizarrement. J'hurlais de douleur avant que ma tête subisse le même traitement que mes jambes.

Un bruit suraigu me fendait le crâne et une douleur lancinante me parcourait la jambe. Les dernières paroles qui parvinrent à mes oreilles furent celles de Miyu qui criait d'appeler une ambulance, en pleur.

Après ça, ma vie n'a plus jamais été pareil.

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