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Nous avions décidé, d'un commun accord avec Sam, de ne rien dire aux parents. Ni l'une ni l'autre n'avions envie d'être privée de sortie pour le restant de nos vies. J'avais discuté toute la nuit avec Winter par message. Aucune de nous deux n'avait trouver le sommeil. Elle, parce qu'elle devait surveiller Camile qui voulait conduire en étant complètement arrachée, moi parce que la douleur de mon genou ne se calmais pas.

Je regardai par la fenêtre le soleil se lever, baignant le ciel de sa couleur orangée. Quelques personnes sortaient travailler tôt le matin. Mon réveil sonna.

6 :00

J'attrapai ma béquille et me levai. Mes médicaments m'attendaient en bas. Je descendais en grimaçant. Peut-être que cette fois ces foutus cachets calmeraient la douleur lancinante. Je rigolai à ma propre pensée.

C'est beau les rêves...

Je passai par le salon et atteignis la cuisine. Je gobais les médicaments à l'aide d'un verre d'eau et profitais du calme de la maison pour petit-déjeuner. Je préférais manger seule. Ça me mettait mal à l'aise de le faire devant des gens, même s'ils faisaient partis de ma famille. Cela m'arrivait donc de monter dans ma chambre pour manger. J'avais moins l'impression d'être observée. Je ne savais pas exactement d'où cette gêne venait, mais c'était bien chiant.

Je pris un simple bol de Chocapic et remontais dans ma chambre après l'avoir fini. J'allumai la télé en m'enroulai dans un plaide sur le canapé.

New York Unité Spéciale

Je décidai de laisser cette émission. J'aimais bien ce genre de série. Elles étaient réalistes. Pas comme les romances ou les personnages finissent heureux et ont beaucoup d'enfants... Beurk. Oui les histoires d'amour existaient, mais la vie n'était pas toujours comme ça. Elle était parfois injuste, difficile à vivre et insensée pour certains. Je soupirai et essayai de me concentrer sur l'émission mais mes pensées divaguaient sans que je parvienne à les arrêtées.

Je repensais à l'arrêt cardiaque de Léonie dont je n'avais toujours aucune nouvelle. Puis à Winter qui m'avait trouvé dans le couloir et m'avait aidé ce qui m'amena à me demander ce qu'elle faisait à l'hôpital ce jour-là. Maintenant que j'y réfléchissais, elle avait ignoré ce sujet toute la soirée hier quand nous étions au parc. Je ne lui avais pas directement posé la question mais à chaque fois ou j'en parlais elle repartait sur autre chose. Je ne lui demanderais pas. Si elle voulait m'en parler elle m'en parlerait. Je détestais forcer les gens à aborder leur secret. C'étais leur choix et je n'avais rien à dire.

- Salut ! Fit une voix en provenance des escaliers.

Je sursautai et tournai la tête vers Sam qui vint s'assoir à côté de moi, emmitoufler dans un plaid lui aussi.

- Tu sais que c'est bizarre de regarder ce genre de truc à six heures du mat' ? Lâcha-t-il en pointant la télé du doigt.

Je soupirai.

- Si tu es venu uniquement pour critiquer ce que je regarde à la télé, je ne vois pas ce que tu fous ici. Crachai-je, agacée.

Il garda le silence un long moment avant d'ouvrir la bouche, de se raviser et de rouvrir la bouche.

- Nan... Je venais pour... pour te dire que j'étais désoler. Pour tout. Expliqua-t-il, les yeux rivés sur ses mains qu'il triturait à en devenir rouge.

J'esquissais un léger sourire avant de me blottir dans ses bras. Il soupira, de soulagement sûrement, et m'enlaça dans sa couverture. Nous restâmes un long moment ainsi. Assez pour que je m'endorme et me réveil dans mon lit, dérangée par la forte luminosité de la pièce. Je me levai, toujours somnolente et descendais dans le salon. Des cris d'enfants me parvinrent aux oreilles

Toujours plus hautOù les histoires vivent. Découvrez maintenant