Encore une fois, je me retrouve à devoir
faire le sale boulot de mon père, je me rends sur les lieux et monte au dernier étage comme c'était écrit. J'espère que ce n'est pas un de ces plans à moitié étudiés. Je dois me rendre à la chambre 6 si je ne me trompe pas. Comme à mon habitude, des pas de velours marquent ma démarche. Je croche la serrure et entre par effraction dans cette chambre luxueuse, des meubles estimés à des milliers de dollars me font de l'il, mais malheureusement je ne suis pas là pour voler, même si je préférerais ceci, que mes missions actuelles. J'entends l'eau coulée sûrement de la douche, mais pas toujours aussi silencieux, c'est d'ailleurs ce qui me vaut le plaisir de faire ce cher travail.Je pénètre dans cet endroit, outre les meubles divins, une grande fenêtre donnant vue sur la ville bruyante de Manhattan . La nuit approchait vivement, un ciel nuageux et grisonnant offrait les derniers rayons de soleil sur ces grands Budlings. Mon esprit captivé par la beauté de cette vue imprenable, je finis tout de même par reprendre mon sérieux et en finir avec la nouvelle victime de mon père.
J'avance en direction de la salle de bain tout en veillant à ce que l'individu ne me surprenne pas, un sentiment étrange me parcourait le corps à chaque pas qui me menait à cet homme, j'ouvre la porte et la pousse doucement, je pose un pied à l'intérieur. L'eau se coupe nette dès que je passe la porte de la salle de bain. L'individu m'aurait-il entendu ? Non impossibles, je suis trop silencieuse pour que l'on perçoive mes pas. Je me rassure en me disant que ce n'est qu'une simple coïncidence. Je décide de continuer d'avancer quand tout d'un coup mon corps se fige.
- Je sais que tu es là, je ne sais pas pour qui tu travailles mais je te conseille de faire demi-tour. C'est pas une femme qui aura ma mort.
Mon cœur s'emballe dans ma poitrine, mon pouls s'accélère de manière menaçante. J'ai peur, terriblement peur mon corps refuse de bouger malgré les alertes que je lui envoie, je suis incapable de faire un seul mouvement. Je suis figée, incapable de réfléchir à une éventuelle évasion. Je suis une simple tueuse à gage pour mon père rien de plus, je suis les ordres qui me sont donnés. Mon père estime que je n'ai pas besoin d'avoir des infos sur mes cibles. J'ai trouvé ça complètement idiot, mais enfin bon, après de longues secondes où la peur a pris possession de mon corps, je recule d'un pas quand j'entends sa main se poser sur la poignée de la porte. Je me tourne vers la sortie de cette pièce, mes muscles prêts à réagir, je prends la fuite du plus vite que je peux. Pour la première fois de ma vie, je m'échappe, sûrement par ce sentiment qui m'envahissait l'incompréhension.
Depuis bien trop d'années, je ne vis que pour mon géniteur. Il se sert de moi pour éviter de débourser de l'argent à un tueur à gages, lorsqu'il a réalisé que ma démarche était invisible. Il a commencé à me former pour faire son sale boulot, depuis mon plus jeune âge je tue encore et encore. Je rêve de vivre normalement comme une enfant normal, je déteste mon géniteur pour tout ce qu'il a fait. Depuis petite, je rêve d'avoir des amis et d'aller à l'école, au lieu de ça mes seuls amis sont mon P99 Walther black, ma M16A4 et mon PGM Ultima Ration. Je suivais des cours à domicile, mais aujourd'hui je suis en âge de rentrer à l'université, seulement mon père m'y interdit en raison de mon emploi du temps rempli par mes activités criminelles.
Je dévale les escaliers d'une rapidité hors pair, j'avais une seule espérance, que cet homme bien trop dangereux à mon goût ne soit pas à mes trousses. Arrivé en bas de l'immeuble, je rejoins Alan dans la voiture. Alan est mon chauffeur depuis toujours, je l'ai toujours considéré comme un ami même si lui me l'a toujours interdit en raison de son statut, " je ne suis que le chauffeur de votre père kiara, je ne peux pas être votre ami", malgré tout Alan a toujours été d'une grande gentillesse et une grande patience avec moi. Il ne l'a jamais avoué, mais il me considérait comme son ami également.
- DÉMARRE ! !!
Alan me regarde dans l'incompréhension totale, il ne cherche pas davantage de réponses et il démarre. Je suis soulagé, mais je jette des coups d'il dans la vitre arrière au cas où il nous suive.
Mon chauffeur se tourne vers moi le regard interrogateur et me dit d'une voix légèrement inquiète...- kiara il y a un problème ?
- Malheureusement oui, y a un très gros problème, je ne comprends pas comment c'est possible ce mec est un pas humain.
- Comment ça ?
Je le regarde avec une once de honte et culpabilité.- Ma cible m'a entendue...
- Quoi ? Je n'ai pas compris, tu peux répéter.
- Ma cible m'a entendue arriver, je suis arrivée dans la salle de bain, l'homme était sous la douche et il m'a entendue, il m'a dit de faire demi tour...
- C'est un extraterrestre, ce type, ce n'est pas possible. Tu es sûre que tu n'as fait aucun autre bruit ?
- Non comme à mon habitude, je fais attention à tout j'ai fait aucun bruit, même quand j'ai crocheté la serrure. Je ne comprends pas comment c'est possible. Père va me tuer s'il sait que j'ai échoué je suis vraiment dans un sale merdier.
- Ton père va te tuer oui en effet, ce ne serait même pas surprenant qu'il te vire à mon avis.
Dit-il avec un regard rempli de peine sachant quels sorts m'attendent à la maison.- Après tout si il me vire ce ne serait pas mal...
Alan me regarde désespéré, il sait à quel point je n'aime pas mon père. Que je serais prête à tout si j'avais la possibilité de le tuer de mes propres mains. Je préférerais passer ma vie derrière les barreaux que de vivre avec lui et devoir accepter ses ordres. Après un long trajet qui m'a semblé interminable et stressant, nous sommes arrivés chez moi. À peine ai-je le temps de passer la porte que mon père me bondit dessus, furieux comme il ne l'avait jamais été. Pour moi, ses actions sont insignifiantes.
-TU M'EXPLIQUES, KIARA ?! m'adresse-t-il en claquant la porte derrière moi.
-À QUOI TU ME SERS SI TU NE SAIS MÊME PAS TE FAIRE DISCRÈTE. Je dépense des fortunes dans tes équipements, dans tes apprentissages, et je mise tout sur ta faculté silencieuse, et tu oses me décevoir et échouer. Ce n'est pas la première fois, Kiara. Je ne sais pas ce qu'il t'arrive, tu ne tues plus pareil et là, tu te fais repérer. C'est quoi ton problème ? Tu veux que je te vire ?
-Oui.
Surprise de ma réponse et de mon courage, mon regard brûle dans mes pupilles. Je sais ce qui m'attend dans les prochaines secondes, mais je ne veux pas et je ne peux pas revenir en arrière. Je ne peux plus supporter tout ça.Mon père me regarde fou de rage, il lève la main et me colle une gifle qui m'entraîne au sol. Il se baisse et s'acharne sur moi, il me frappe sans relâche, son regard froid comme la glace me fait comprendre qu'il ne va pas arrêter de sitôt. Il se relève, me traîne par les cheveux et me fait asseoir sur un tabouret en bois. Je n'ai guère envie de me débattre ou même de riposter comme je l'ai toujours fait, je suis à bout, fatiguée de cette vie, je ne désire qu'une chose partir, peu importe de quelle façon.
VOUS LISEZ
Sacrifice
عاطفيةAprès s'être débarrassée des griffes de son géniteur, Kiara se rend dans sa nouvelle université. Pensant qu'à présent elle pourrait vivre une vie douce et confortable, elle se rendra vite compte qu'un ravisseur la surveille depuis son arrivée. Jusqu...