VI

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Il était 8h30 quand mes yeux se sont ouverts. La soirée avait été incompressible, entre mes envies de meurtres et ce fou. Je n'avais pas adressé un mot à Emily depuis que nous sommes rentrées. Je me sentais légèrement coupable, mais j'étais emprisonnée par des pensées plus folles les unes que les autres. La nuit avait été horrible. J'avais encore fait des cauchemars. Ils étaient toujours lié a une seule personne, mon père. Il me hantait. Mon âme avait été souillée à cause de lui. Il était pas humain, il a toujours choisi pour moi. Il m'a obligé a tuer, presque tout les jours. Sans aucun scrupule, il disait qu'il serait fier de moi, mais c'était que mensonges. Son regard à mon égard n'a jamais changé. J'étais la personne la plus répugnante a ses yeux.

Mais cette nuit, un autre avait envahi mes rêves. Depuis hier, je sentais ses doigts sur ma mâchoire. Son regard si dur, avait capturé mes angoisses. Son corps, son souffle, je l'ai sentais tout près de moi. J'avais l'impression qu'il était tout près de moi a m'attendre comme si j'étais une proie. J'étais celle qu'on redoutait sous le nom les pas de velours, mais aujourd'hui c'était lui que je craignais. Cet homme me hantait.

Mon téléphone me sortie de ma bulle. Le nom de celui que je redoutais apparaissait sur l'écran.

- Bonjour ma fille.
Sa voix qui m'étais insupportable, retentit dans mes oreilles.

- Qu'est-ce que tu me veux.

- Prendre de tes nouvelles.
C'est une blague ?

- Ne te fous pas de moi. Dis moi et vite.

- On te suit, c'est simple si j'apprends que tu as ouvert ta bouche sur la moindre information, je te tue toi et ta chère amie ainsi que Alan.

- Touche a un seul de leurs cheveux et c'est moi qui te tuerais.

- Commences par être plus prudente et on verra.
Il raccrocha.

Je ne supporte pas, comment peut-il encore avoir l'audace de m'appeler. Sans plus attendre je bloque son numéro. Je savais qu'il n'allait jamais vraiment me lâcher. Mais une question plus importante trottait dans ma tête...

- JE SUIS RENTRÉE !

- ÇA VA PAS DE CRIER !

- Olalala, quelle rabat-joie.

- Je t'emmerde !

- Bon madame l'introverti, j'ai acheté des muffins et des cafés au lait pour le petit déjeuner donc viens.

Je me lève difficilement de mon lit tout en grognant. Une tête fatiguée souligne mon visage. Je m'installe en face de Emily et pris mon muffin tout en tirant la gueule.

- Pourquoi tu fais cette tête ? Ça va pas ?

- Si si t'inquiète, mais ça irait mieux si tu arrêtais de gueuler.

- C'est pas dans mes projets désolée. Sinon qu'est-ce qui c'est passer hier, tu étais vraiment bizarre...

- Ta pote m'a soûlé c'est tout.
Je ne comptais pas lui parler de l'inconnu. J'avais trop peur qu'elle pense que je sois une grosse parano.

- Oui j'ai vu, c'est vrai que des fois elle peut être très méprisante avec les gens qu'elle ne connaît pas...

- Mouais, si tu le dis.
J'affichais un air pas convaincu.
Après avoir fini de manger, je décide d'aller à la bibliothèque. Les cours allaient commencer dans trois jours. Je commençais déjà à stresser, j'ignorais comment allait ce dérouler les cours. Est-ce que j'allais être à la hauteur ?
La bibliothèque était immense, elle était dans un style baroque ce qui lui donnait vraiment un cachet. Je pris quelques livres et m'assois. L'ambiance était paisible, il n'y avait pas grand monde. Après près de trois heures, je sors pour aller me chercher à manger et je reviens à la bibliothèque. J'avais passé toute l'après-midi a lire. Rien n'avait réussi a me déconcentrer. Il était bientôt 18h, je range tout les livres à leur place et me dirige vers un banc pour fumer. Je ne sais pas pourquoi je fumais autant, mais je savais que j'en avais besoin. J'allume donc ma cigarette et commence à la consommer. J'adorais cette école, chaque endroit est magnifique, rien ne dépasse tout est parfaitement taillé. L'endroit est paisible, les oiseaux chantaient à tu-têtes, le ciel commençait à rosir, le soleil offrait ses dernières rayons. Toutes les personnes dehors étaient calmes, il n'y avait pas de bruit. Il y en avait qui discutaient tranquillement sur les bancs en parlant doucement, d'autres lisaient, chacun était plongé dans son activité. J'observais en dégustant les dernières taffes de ma cigarette, quand je l'aperçu. Encore.
Il fumait lui aussi, son regard était posé sur moi. Je le fixais avec une légère boule au ventre. Il plongea ses yeux dans les miens pendant quelques instants puis il s'avança vers moi. Ma boule au ventre augmentais à force qu'il s'approchait, mon cœur battait la chamade. Le voila devant moi, un léger sourire sur ses lèvres. Son corps imposant me faisait sentir minuscule devant lui. De sa main il releva mon menton, son geste était doux. Mon souffle saccadé le fit encore plus sourire. Il plongea ses iris dans les miennes, ses pupilles étaient d'un brun profond, ses cheveux légèrement ondulés lui donner un air irrésistible.

- Tu aimes bien te faire du mal beauté.
Prise de court, ne comprenant pas sa phrase, je restais perplexe.

- De quoi tu parles ?
Fis-je d'une petite voix.

- De ça.
Il prit ma clope de mes mains et la l'enfonce dans mon pull, ce qui le brula. Mais a quoi il joue.

- Putain mais tu es cinglé !
Il jeta ma clope et repart comme si de rien n'était. Il ne se retourna pas, tout le monde me regardait perplexe. J'étais extrêmement mal a l'aise. Je regarde mon pull qui était maintenant bon a jeter. Je déteste cet homme.
Je me lève et me dirige vers ma chambre a toute vitesse. Arrivée, je m'enferme a double tour. Je tremblais de peur, mon cœur avait l'impression de sortir de ma poitrine, des gouttes de sueur perlaient sur mon front. Ses yeux sombres hantaient mes pensées. Mes angoisses refaisaient surface, je perdais mes moyens, mon cœur s'affolaient. Mon stress devenait ingérable.
C'est rien Kiara, tu fais juste une crise.
J'essayais de me rassurer comme je pouvais, ma respiration devenait anormale, mon souffle était saccadé. J'avais l'impression de mourir. Une sensation que je connaissais trop bien. Avec un mal-être douloureux je tentais de me calmer comme je pouvais.
Je m'allonge sur mon lit et essaye de me calmer, je ferme les yeux et essaye de m'endormir tant bien que mal.

La nuit était tombée et Emily était rentré, elle avait exigée de m'emmener en soirée pour que je m'amuse vraiment cette fois. Ça faisait donc dix minutes qu'on était sur la route. Nous sommes enfin arrivé, comme la dernière fois la musique qui provenait de la maison résonnait a l'intérieur de la voiture. L'allée était remplie de monde, je remarqué de l'extérieur que certaines pièces n'était pas éclairée. La voiture s'arrête et je descends. Emily me regarde et me sourit, elle me prit la main suivit d'un clin d'œil. Les talons a mes pieds me rappelais a quel point c'était désagréable, la dernière fois que j'en n'ai porte c'est pour une infiltration dans une soirée remplie de baron de drogue. J'avais opter pour une robe courte noir à bretelles. Le bruit assourdissant des bases résonnait dans tout mon corps. Je la suivais de près, elle était mon seul repaire dans cette foule immense. J'aperçus au loin une personne qui be m'avait pas inspirée la sympathie. Emma.

Emily lui court dans les bras, je m'approchais avec une tête de déterrer.

- Salut Kiara.
M'adressait-elle.

- Salut...

- Je tenais a te dire a te demander pardon pour l'autre jour.
Je rêve où elle s'excuse ?!

- t'inquiète c'est pas grave.
Elle me sourit et me prit dans les bras. Je me crispais a cette proximité.

On rejoignit la piste, je me sentais pas a ma place. J'aimais vraiment pas être entouré de tant de monde.

- Tiens bois ça Kia, tu seras plus a l'aise.

- C'est quoi ?

- Vodka.

- Euh okay.
Je pris le verre et le bois d'un trait. L'alcool qui coulait dans ma gorge me brula. Je manque de m'étouffer. Emily me prit le bras et m'emmène dans la foule. Après quelques minutes je finis par me détendre. Elle avait raison. Je déhanchais comme je n'avais jamais eu l'occasion. Une vague d'euphorie coulait le long de mon corps. Je ne pensais à rien d'autre que de m'amuser. Je repris un verre de vodka, puis un autre. Emily était dans le même état que moi. On rigolait et on dansait sans s'arrêter. Au bout d'un moment commencé a tourner.

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