Light in the darkness [réécriture]

Chapitre 41 - Toi et moi contre tous

PDV DIEGO

L'humidité de la nuit tombante rajoute une atmosphère pesante, à cet endroit lugubre. La musique du manoir résonnait légèrement dans la bribe de la nuit, mais les branches qui craquelaient sous nos pas, prenaient le dessus.

Nos battements de cœur tambourinaient nerveusement dans nos cerveaux. Notre terminaison cérébrale quant à elle, était clairement en péril, au même titre que notre flux sanguin, qui se glaçait dans nos veines.

Nous en avions fait des missions jusqu'ici, certes risquer, mais celle-ci avait un goût plus qu'amer. Il ne s'agissait pas simplement de récupérer une cargaison de drogue, mais de sauver notre famille.

La mafia Suarez n'a jamais été autant uni qu'en péril, en cette nuit sombre.

- Chef ! Nous sommes prêts, murmuré-je dans mon micro.

Le souffle d'Enzo me parvient dans mes oreilles, et a pour conséquence de me procurer un frisson glacial qui traverse violemment mon échine.

Je fais signe aux cinq hommes qui nous accompagnent de se stopper, sachant que ce n'était qu'une question de temps, avant qu'il reprenne sa posture de chef, et me balance sa repartie sanglante, qui me rassurera.

C'était comme ça qu'il fonctionnait, et nous avions appris à aimer son caractère hargneux.

Il était notre chef, mais c'était notre frère avant tout.

- Ne m'obligez pas à commettre un massacre sanglant devant elle, et ramenez-moi vos culs sain et sauf. Vous avez une heure de battement, mais nous savons toi comme moi que vous devez être sortis d'ici trente minutes, nous informe-t-il de sa voix sèche.

Enzo avait coupé le micro d'Alma, pour qu'elle n'entende pas ses paroles effrayantes, qui ne feront que l'horrifier, ou la transformer en bombe à retardement.

Mais, j'entends soudainement son petit souffle dans mon oreille. Mon coeur se met à battre d'autant plus vite, ressentant ce lien qui nous unit plus que jamais, et nous maintient en vie.

- Faites attention à vous, ou je vous jure que je vous ramène d'entre les morts, pour vous décapiter moi-même, nous menace sa voix froide, qui dissimule un grain d'angoisse.

Son caractère était sur la même ligne qu'Enzo, et c'est ce qui les attire inconsciemment vers l'autre.

Les micros se coupent alors que nos chronomètres s'activent autour de nos poignets.

Je croise le regard de mon frère, Liam, qui affronte comme moi la vérité telle une claque aiguisée. Nous savions que ce n'était qu'une question de minutes avant que Valerio remarque que le système de sécurité est désactivé, au même titre que la connexion avec ses hommes.

C'était un plan foireux et suicidaire, mais pour elle, nos vies s'écraseront pour que son coeur batte.

Nous avançons sous le poids de nos gilets par balle, et de nos mitraillettes en mains qui écrasaient nos doigts. Je l'a serre fortement, sans perdre de vue chaque arbre que nous passions.

Nos pas se stoppent quand nous arrivons à quelques mètres de cette trappe, et nous analysons les alentours. Deux hommes sont postés à l'arrière de ce manoir, tandis qu'il y en a deux autres sur la bordure de la forêt près de la trappe.

Je m'accroupis derrière un arbre, suivi par mes hommes. On se poste chacun face à notre cible.

- Tirez avec votre silencieux et surtout ne ratez pas votre cible, ordonné-je d'un murmure cinglant.