Disappeared

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Chapitre 4
Madeleine

3 jours plus tard

-Madeleine ! j'entends une voix derrière moi qui m'appelle.
-Salut Violette, répondis-je sans vraiment de motivation
J'arrive à distinguer qu'elle est complètement essoufflée après m'avoir couru après pour me rattraper sur la route pour l'école.
-Pourquoi tu n'es pas venu pendant ces 3 derniers jours ? Tu étais malade ? dit-elle toujours essoufflée avec une pointe d'inquiétude

Madeleine, le cœur lourd d'un secret, acquiesça sur une maladie bénigne pour masquer la vérité de son cauchemar qui s'est révélé être réalité, elle se sentait mal à l'aise face à son mensonge mais qui croirait une histoire comme ça ?

-Oui, j'ai été malade, rien de grave je vais mieux maintenant ne t'inquiètes pas j'ai déjà rattrapé mon retard, dis-je en essayant d'être le plus crédible possible.

Je ne sais pas si elle me croit mais en tout cas elle me sourit et on papote comme si rien ne s'était passé en se dirigeant vers l'école.
Je n'ai plus eu de cauchemar depuis le dernier, pourtant lorsque j'arrive devant l'école l'angoisse me prend au ventre.
Sûrement parce que dans mon cauchemar/réalité -je ne sais plus trop- elle y était, un peu trop réaliste à mon goût.

-D'ailleurs, reprend Violette, cet après-midi nous n'avons pas cours, la principale nous a averti hier que notre professeure ne pouvait pas assurer son cours donc nous n'avons que le matin, je ne sais pas si tu es au courant.
-Non je ne savais pas, qu'est-ce qu'il lui est arrivé ?  répondis-je du tac au tac en haussant les sourcils de surprise.
-La directrice ne nous en a pas parlé directement mais Pierre a entendu ce qu'il s'est passé, il était au 3e étage pour apporter un devoir en retard lorsqu'il a entendu la directrice dire au téléphone que Mme Wheen -notre enseignante- avait été un soir à la bibliothèque et s'était blessée là bas, il n'a pas pu en entendre plus car une autre enseignante est arrivée et lui a récupéré ce qu'il avait dans les mains, il a dû redescendre, mais de ce qu'il dit la conversation était assez bizarre.
Maintenant que j'y pense, c'est la première fois qu'une enseignante est absente sans être remplacée

Paralysée par une peur soudaine, Madeleine s'immobilisa, l'angoisse montant en elle à l'idée que la silhouette de son cauchemar puisse être celle de son enseignante. Le monde extérieur s'estompait, ses oreilles ne percevant plus que le silence oppressant, tandis qu'un frisson involontaire parcourait son corps.

-Eh oh Mad ! Tu es sûr que tu te sens mieux ?? s'inquiète-t-elle

Ok, là j'ai vraiment l'air suspecte.

-Oui pardon excuse moi, je vais mieux mais c'est vrai que je suis encore un peu de fatigué ne t'inquiètes pas, je profiterai de cet après-midi de libre pour rentrer et me reposer encore un peu et être beaucoup mieux demain

Elle me sourit et on arrive dans la classe, c'est la directrice qui nous accueille, le cours commence mais ma concentration est aussi présente qu’inexistante, j'ai la sensation d'être encore piégé dans ce foutu cauchemar, mon envie de suivre la discussion et de participer est pourtant présente, mais j'ai trop de questions.
Des images me reviennent, non ce n'était pas une adulte que j'ai vu, elle avait l'air plus jeune. Je ne sais pas comment l'expliquer mais cette silhouette m'était physiquement inconnue puisque je n'avais pas vu son visage mais.. familière en même temps, une sensation étrange.
J'ai mal au ventre, une impression d'être mangé de l'intérieur, ma tête tambourine et j'ai tellement de vertige que si je me levais maintenant je suis sûr que je tomberai immédiatement au sol.
Je passe le cours entier à faire semblant d'écouter en hochant la tête lorsque la directrice me regardait pendant qu'elle parlait en même temps.

La récréation sonne enfin, il est 10h.
Je sors de la classe et en m'étirant de tout mon corps.
Violette va rejoindre des amis en me faisant signe de les rejoindre.

Elle me présente Thomas, il est dans une classe supérieure à la nôtre, c'est un ami de son frère, c'est comme ça qu'elle l'a rencontré, il fait au moins 1 tête de plus que moi, a des cheveux marron clairs qui font ressortir ses yeux verts d'eau et une tâche de naissance dans le cou.
Et il y a Pierre, un ami de primaire -celui qui a entendu la conversation- ,il est assis par terre mais j'arrive très bien à le distinguer, les cheveux rasé, des yeux gris et il a l'air lui aussi plus grand que moi.

Entourée par le rire de ses amis, Madeleine se laissait emporter par la légèreté de l'instant en oubliant partiellement son mal-être. Au fur et à mesure des minutes, entre blagues et anecdotes, elle trouvait enfin un répit bienvenu, son cauchemar s'évanouissant peu à peu sous le poids joyeux de sa nouvelle compagnie.
Le reste de la matinée se passa bien, pendant le cours d'histoire Madeleine arrivait à se concentrer un temps soit peu jusqu'à la sonnerie de 12h qui annonçait la fin de la matinée, et la fin de la journée pour Madeleine et Violette.
Elles sortent de leur classe en passant par le grand couloir rempli d'élèves.

-Mad, demain c'est le week-end, ça te dit de venir manger et dormir à la maison ? On ne sera que toutes les 2 mes parents sont de sortie, j'inviterai peut-être Thomas et Pierre si ça te convient et si tu te sens mieux surtout
-Oui avec plaisir, tu peux les faire venir aussi, ils sont sympas, j'aime bien leurs compagnies

Un peu de compagnie et de changement me ferait du bien, j'arriverais sûrement à passer à autre chose, au moins le temps d'une soirée.
Dehors, l'air est frais, il y a une légère brise, un grand ciel bleu.
Rien à voir avec ces cauchemars grandissant, tout va bien.

Madeleine franchit le seuil de sa maison, l'air empli d'une tranquillité solitaire. Elle se mit à préparer un repas simple, la mélodie d'une chanson douce flottant dans l'air pour lui tenir compagnie. Après manger, les devoirs s'alignaient devant elle, une tâche qu'elle abordait avec assiduité pour s'assurer un week-end libre avec ses amis.
4h plus tard, après avoir laissé ses livres derrière elle, elle se glissa sous l'eau chaude de la douche, laissant la vapeur envelopper ses pensées. Enfin, confortablement installée devant la télévision, elle s’offre un goûter, son émission préférée déroulant devant ses yeux, un monde où elle pouvait s'évader et rire, oubliant pour un instant les tracas du quotidien.

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J'ai passé le reste de l'après-midi à ranger ma chambre et à passer l'aspirateur dans le salon pour que tout soit nickel quand maman rentrera. J'ai même essuyé la poussière sur les étagères et plié tous mes vêtements. Quand j'ai fini, j'étais super fatiguée, mais plutôt contente de moi. Je sais que maman va être surprise et j'espère qu'elle sera fière quand elle verra tout ce que j'ai fait.
Elle rentre toujours vers 18h, et j'ai hâte de lui montrer que je peux m'occuper de la maison aussi.
Elle arriva vers 18h30.

-Coucou ma puce, tu as passé une bonne journée ?
Elle dépose toutes ses affaires et regarde la maison
-Whaou, tu as eu le temps de faire ça ? dit-elle avec surprise
-Notre professeure était absente cet après-midi, donc j'ai mangé à la maison et j'ai pu tout faire
-C'est super gentil ma puce, merci beaucoup ça m'arrange énormément, est-ce que ça te dit un restaurant ? Je n'ai pas envie de cuisiner ce soir j'ai passé une journée assez é-pui-sante
A chaque fois qu'elle veut expliquer quelque chose de fort, elle articule syllabe par syllabe, ce qui me fait souvent rire.
Mon sourire s'élargit, ce qui donne une réponse positive. Je fonce m'habiller pendant qu'elle m'attend.
C'est vêtu d'une robe à fleurs lorsque que je reviens.
Il est 19h lorsque nous partons de la maison direction le restaurant.

Arrivées là-bas nous nous installons et nous passons un bon moment entre mère et fille, nous nous racontons nos journées et je lui fais part que demain je passerai le week-end chez une copine, elle fut ravie que je me sois faite des amis, contrairement à mon ancienne école où j'étais souvent seule à part Marine.
Nous passons ensemble une excellente soirée.

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Encore cette sensation bizarre, je n'arriverai jamais à m'en débarrasser !
Je fixe le plafond en regardant les lumières des phares des voitures qui défilent sur celui-ci, un frisson me parcours l'échine.
J'ai déjà eu cette impression...
Non ce n'est pas possible...