Chapitre 8

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Il y a de cela seize ans, jour pour jour...

Je me suis un peu éloigné du groupe pour aller récupérer le ballon qui est atterrit vers les bois. Je n'y avais jamais pénétré avant, et je pense m'être perdu. Il fait sombre, et cet endroit est reculé de la ville. C'est risqué pour le fils du chef d'être seul ici, surtout que le conflit entre les deux clans s'intensifie...

- Mince, je me suis vraiment perdu, soufflais-je avec frustration.

J'essaye de rester le plus calme possible, sachant que j'ai quand même déjà été entrainé, je pense pouvoir me défendre au besoin, du moins, je me suis raccroché le plus possible à cette pensée pour éviter de paniquer. Je me fais le plus discret possible et cherche des repères qui m'aideraient à retrouver mon chemin.  


Pendant ce temps, non loin de là...

- Continuez de chercher ! Elle ne doit pas être bien loin !

- Monsieur, sans vouloir vous offenser, nous avons cherché dans tous les recoins depuis des jours, mais nous n'avons pas trouvé cette "fameuse" plante. Nous devrions peut-être songer à renoncer...

- Je vous en prie ! Rentrez, si tel est votre souhait ! Mais je ne vous garantis pas que vous allez être épargné par le maître.

- Oui, d'accord mais concrètement, nous sommes des mercenaires, pourquoi nous confier la tâche d'aller chercher une stupide plante tous les vingt deux du mois...

- Cette "stupide plante" comme tu dis, à beaucoup plus d'utilité que toi. Et en attendant, elle te permet de recevoir ta paye tous les mois alors si j'étais toi, je la fermerais un peu et je continuerais de chercher.

- Monsieur ! Je pense que j'ai une  information qui pourrait vous intéresser, même si elle n'est pas en rapport direct avec la plante...

- Dis-m 'en plus.

- Il y a une odeur de Misérable à cinquante mètres d'ici. Il semblerait qu'il soit seul.

- Hum... Storm et Kurck, venez avec nous, on va voir ça de plus près. Les autres, continuez de chercher.





Les mercenaires cachés derrière un buisson :

- Voilà monsieur, nous y sommes, regardez, il est là.

- Un jeune Misérable, perdu qui plus est, voilà qui est intéressant.

- Attendez monsieur ! Regardez, il a une marque sur la nuque ! s'exclamait Kurck.

-Mais tais-toi bon sang ! Il va nous entendre ! gronda Storm.

- Ne serait-ce pas... reprend l'informateur.

- Nom d'un démon, vous avez raison ! S'il a une marque dans la nuque cela signifie qu'il doit être la descendance du chef des misérables ! Nous avons touché le Jackpot les gars ! Si on le ramène au maître il pourra peut-être soutirer des informations à ce pauvre gosse, ou alors s'en servir comme otage et proférer des menaces, afin de venir à ses fins.





J'ai entendu du mouvement derrière moi, mais je n'ai pas eu le temps de réagir que mes bras ont été brutalement ramenés dans mon dos, et je ne pouvais plus les bouger à cause de la force que les deux hommes y mettaient.

Après avoir pris conscience du danger dans lequel je me suis fourré, je me suis débattu du mieux que j'ai pu mais rien ne parvenait à les déstabiliser. Je fouillais dans ma mémoire pour retrouver les quelques techniques que l'on m'avait enseigné mais, il fallait se rendre à l'évidence, aucune de celles-ci ne parviendrait à me libérer. 

Soudain, un autre homme est sorti du feuillage juste en face de moi et j'ai pu finalement en déduire, que ces derniers étaient des mercenaires, de par leur accoutrement.

- Tiens, tiens, tiens, mais qui voilà-je. s'amusait celui-ci.  Mais, c'est que nous avons trouvé le fils de Zurdack ! tout en s'approchant lentement.

J'étais intimidé, mais j'avais décidé de ne rien laisser paraître. Je n'ai pas détourné les yeux une seule seconde de son regard complétement fourbe, pendant que lui, prononçait un discours des plus inutile. Mais plus il s'approchait, plus je ressentais la tension malsaine se renforcer. Je n'ai pas broncher, du moins jusqu'à ce qu'il soit assez proche pour que j'envoie ma tête prendre de l'élan, et lui foutre le plus grand coup que j'avais en réserve, dans la tronche.

Surpris, il recula en titubant et on pouvait apercevoir son front se tâcher de pourpre. Ses camarades, eux, ne s'y attendaient pas, et j'ai profité de leur manque d'attention pour me libérer à l'aide de mes jambes.

Mais malheureusement, j'ai vite perdu le dessus et me suis retrouvé plaqué au sol sans pouvoir effectuer quelconque mouvement. Cette fois-ci, j'étais cerné.


Un nouveau arrivant fait son entrée, et j'aperçoit avec difficulté, qu'il brandi un tissu qui semble imbibé d'un liquide qui mènera probablement à ma perte.

Alors à ce moment mon cœur, (le deuxième), à manqué un battement et, pris de panique, je me suis mis à crier, comme jamais je ne l'ai fais de toute ma vie. 

- A l'aide !!! Je vous en supplie ! Aidez- moi !!!! J'avais dans l'espoir que mes amis ne soient pas loin de l'endroit où je me trouve et qu'il pourraient entendre mes cris de détresse. C'était mon dernier espoir.

- Rends-toi à l'évidence, personne ne viendra te sauver petit, tu es seul ici, dis le type avec son morceau de tissu. 

- Un dernier mot ? se satisfait ce dernier.

- Allez vous faire voir ! m'écriais-je.

Agacé, il appuya le tissu sur ma bouche et j'étais dans l'obligation d'inhaler l'affreux produit qui en était imbibé.

Environ dix secondes après je sentais ma tête tourbillonner puis tambouriner dans un mélange incompréhensible de phrases que j'entendais au loin avant de finalement ne plus rien sentir du tout.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 29 ⏰

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