SAUVETAGES

Piégée

Attention TW : violences sexuelles et physiques, certaines scènes peuvent choquer.

Quand j'ouvre les yeux, la lumière m'agresse et j'ai mal au crâne, je me suis pas ratée cette fois. D'habitude je tombe parce que je fais des baisses de tensions à cause de ma boulimie et je le sens venir, mais là c'était sous le coup du choc et j'ai pas eu le temps de réagir. Je me suis tapée la tête contre le sol. J'ai ni envie de vomir ni de vertiges donc j'ai pas de traumatisme crânien, ça va. Quand je décide de me relever je me dirige vers mon canapé et m'y installe. Je sais pas combien de temps j'ai perdu conscience. Quelques secondes à mon avis. Quand je pense à ma patiente... j'aurais dû l'appeler ça aurait peut-être tout changé. Si seulement je n'avais pas insisté pour qu'elle aille voir la police... Elle serait toujours vivante, c'est ma faute... Quelle infirmière horrible je suis, je pensais faire bien mais j'ai tout fait de travers et j'ai personne à qui me confier.

23 heures,
Je suis restée dans mon lit toute la journée, je me suis reposée et j'ai réfléchi. J'ai essayé de comprendre ce qui se passe mais c'est hors de contrôle, je peux rien y faire. La seule chose que je peux faire c'est me protéger, mais de quoi ? Reste à savoir. C'est un grand mystère que je compte bien résoudre. Je sais que c'est dangereux mais je compte bien savoir, ma curiosité l'emporte sur ma raison. Que signifie ce tatouage ? Pourquoi ceux qui le portent meurent dans de ci atroces conditions ? C'est des questions auxquelles je veux des réponses et je ferai tout pour les avoir, même si j'ai peur. Je ne le dirai à personne pour leur sécurité, je garderai tout pour moi, même si ça sera dur. Il me faut des réponses. C'est un besoin. Il faut que je retourne à cette boîte pour en savoir plus. Et j'y vais ce soir, c'est décidé.

Minuit et demi,
J'ai finis de me préparer. J'ai mis une robe noire moulante et longue qui descend jusqu'aux chevilles, un blazer noir à paillettes classe et mes talons couleur cerise. J'ai mes cheveux lâchés et ondulés qui tombent sur mes épaules et mon dos et j'ai pris un petit sac noir et doré. Je fais un petit bisou à ma chienne Ruby avant de partir et lui donne ses croquettes. Je me dirige ensuite vers l'extérieur en prenant soin de bien fermer la porte derrière moi. Quand je rentre dans ma voiture, je met ma playlist et commence à rouler. Pendant que je conduis il se met à pleuvoir. Je suis dépitée, ça va faire couler mon maquillage et ruiner ma coiffure en rendant mes cheveux tout gonflés. Tant pis.
Pendant que je conduis je ressasse encore toute cette histoire... je n'arrive pas à penser à autre chose. Mes pensées vont toujours vers ça et rien d'autre. C'est de la torture pure et dure. Pourquoi ça tombe sur moi ? Je ne suis pas chanceuse sur ce coup là et je sais que je prends des risques. Mais de toute façon au point où j'en suis je suis pas à ça près...

Ça y est j'arrive devant la boîte, je me gare devant l'établissement et descend de ma voiture. Mes talons claquent au contact du sol froid et trempé, mes cheveux s'imprègnent d'eau et ma robe ainsi que mon blazer deviennent aussi humides que la vitre embuée de ma salle de bain après une douche brûlante. J'ai froid je vais sûrement tomber malade. Je ne me suis pas garée très près de l'entrée, il n'y avait plus beaucoup de place. Quand j'arrive à l'entrée le videur n'est pas le même que l'autre fois. Il me regarde de haut en bas comme un vulgaire bout de viande, ça me dégoûte. Je fais la queue comme les autres en espérant que ce pervers me laissera entrer. Heureusement que c'est abrité sinon je serais mouillée jusqu'aux os vu comme il pleut.
Quand arrive enfin mon tour le videur me demande :
"-Bonsoir mademoiselle, êtes vous accompagnée ?
-Bonsoir, euuuh non je suis venue seule mais j'ai des amis qui m'attendent à l'intérieur. Quelle bonne menteuse je fais, je dis ça pour éviter que ce pervers croit que je suis seule, il pourrait avoir des comportements déplacés à mon avis.
- Puis-je avoir leurs noms ?
Fait chier.
- Est-ce que je vais devoir me justifier encore longtemps ou vous allez me laisser entrer ? Votre boulot n'est pas d'apprendre à connaître les clients mais à juger si il est acceptable de les laisser entrer.
- C'est bon vous pouvez entrer, mademoiselle ?
- Mademoiselle Castiglia.