Chapitre 7

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13 Février 2024 - Brackley, Angleterre -15h22

Brackley est une petite ville, mais à seulement 120km de chez moi. Atlas et Mercedes m'ont mis à disposition un appartement, même si j'ai insisté pour me contenter de faire l'aller retour de chez moi.

Après m'être installé dans mon appartement, j'ai rejoint Toto Wolff au siège. Il ne m'a pas vraiment fait la visite, il n'est d'ailleurs pas resté très longtemps à mes côtés, juste le temps de m'accompagner à mon nouveau bureau et de me présenter l'équipe de communication/marketing. J'ai pu y rencontrer mes nouveaux collègues, qui m'aideront si jamais j'ai des doutes ou des incertitudes. Nous travaillerons souvent ensemble afin que les évents et l'image de marque correspondent bien.

Demain à lieu la présentation de la monoplace, je verrais enfin un peu plus de ce sport qui m'est tant inconnu, je verrai peut être ce que tout le monde trouve à ce danger. Cela me permettra aussi peut-être de rencontrer les pilotes de l'écurie, sachant que je vais souvent les côtoyer vu que je les suivrai lors des grand prix.

13 Février 2024 - Brackley, Angleterre -19h49

J'ai passé l'après-midi à chercher de nouvelles idées et stratégies afin d'en mettre plein la vue a Wolff. Sandels à raison, j'ai une chance en or, de montrer ce que je vaux, de montrer que c'est le travail qu'il me faut.

Je commence à ranger mes affaires, finalement je suis assez contente d'avoir un appartement, je me voyais mal reprendre la route pendant 2h à cette heure ci. Je prends mon bloc note pour travailler sur le lancement de demain.

Soudain, je vois une chaise bouger dans l'open space. La chaise roulante tourne légèrement sur elle-même. Il ne manquait plus que ça, des fantômes. Je suis persuadé d'être seul. La lumière de la pièce n'éclaire pas assez le bureau. J'allume ma lampe torche sur mon téléphone et m'approche. Je retiens ma respiration, comme si l'entité présente avec moi ne me voyait pas. J'avance le plus doucement et silencieusement possible. La chaise à arrêté de bouger, mais je continue tout de même mon avancée. Une fois devant le bureau, je me bloque. Je vois une ombre en dessous de la chaise. Et si quelqu'un se cachait ? Par peur que je le découvre ? Merde, mes mains commencent à devenir moites, mon coeur s'accélère, non tout sauf ça s'il vous plait, la peur me paralise.

Je décide tout de même de bouger la chaise d'un coup, et l'ombre se précipite sur moi. Je recule vivement en essayant de crier mais aucun son ne sort de ma bouche, je suis trop tétanisé pour ça. Je fais tomber mon téléphone sur le sol, quelque chose le prend en bouche. En bouche ?? Je plisse les yeux vers la forme qui s'avance vers moi.

Un bouledogue anglais, avec un pelage caramel, s'avance vers moi, mon téléphone dans la gueule. Il n'est pas effrayer par moi, je dirai qu'il est même beaucoup trop à l'aise. Il me fixe en remuant la queue.

Je soupire un bon coup de soulagement. C'est juste un chien Holly, rien d'autre. Je m'accroupis et lui gratte la tête.

" Salut mon pote, tu t'es perdu ?"

Le chien grogne et se frotte à moi, signe de vouloir d'autres caresses. Je continue pendant plusieurs minutes, oubliant même mon téléphone. Mais je reviens vite à la réalité, le tends ma main vers sa gueule pour récupérer mon téléphone, mais le chien met de la résistance. Hm ca va pas être facile.

" Lâche le téléphone, laaaaache."

Le chien ne bouge pas, mais quelle autorité Holly, c'est impressionnant. Je me relève pour trouver une friandise à donner au chien en échange de mon téléphone, ou même quelque chose qui ressemble à un jouet.

Je me retourne une seconde, et entend un aboiement étouffé. Le bouledogue s'en va ! Il passe la porte et je le vois se diriger vers l'autre bout du couloir.

Je me mets à sa suite en chuchotant des mots à base de "stop" "arrête ça" "au pied", sans aucuns résultats.

Au bout de quelques minutes, je le vois se diriger vers ce qui s'apparente à une salle d'entraînement. Il traverse les machines d'entraînement, et entre dans les vestiaires.

Il se réfugie entre les jambes d'une silhouette au fond de la pièce.

" Bah alors mon grand qu'est ce que tu faisais"

Je vois une jeune femme, grande, blonde, les cheveux mouillés et entourée d'une serviette, elle est vient certainement de sortir de la douche.

Je baisse les yeux et m'exclame

" Oh je suis vraiment navrée je ne voulais pas débarquer comme ça mais le chien a piqué mon téléphone et j'essayé désespérément de le récupérer depuis tout à l'heure."

La jeune femme souris, un sourire moqueur. Elle semble se moquer de moi sans retenue.

" Je comprends oui, Roscoe lâche le téléphone"

J'observe le chien, se coucher lentement, complètement obéissant à sa maîtresse et lâcher mon téléphone avant de se lever et de reculer, non sans donner quelques coups de langue à l'objet en signe d'adieu. Je siffle

" Eh bien ca c'est de l'obéissance, votre roscoe est très bien dressé."

Elle semble fière d'elle, comme une vanité déplacée, je n'ai pas vraiment l'impression que c'est son chien, ça ne va pas avec le personnage.

" A vrai dire ce n'est pas mon chien, son maître est encore sous la douche. C'est le chien de Lewis Hamilton"

Je hausse les sourcils en entendant son nom

" Lewis est un des deux pilotes de l'écurie c'est bien cela ?"

La blonde me regarde, l'air surprise, puis me lance un regard méprisant.

" Faites comme si vous ne le saviez pas, c'est un moyen assez pitoyable pour essayer de le retrouver sous la douche tel une vulgaire fan. Sauf qu'il n'est pas libre à vrai dire. Je suis la moi. Donc merci d'avoir ramené Roscoe mais vous devriez y aller."

Je souris poliment, je ne suis pas ici pour me battre, je suis ici pour travailler. Si cette pimbêche à peur pour son lewisouné, ce n'est pas mon problème, sachant que je ne l'ai même pas encore aperçu, je ne risque pas de le voler à qui que ce soit.

Je me retourne sans dire un mot et retourne à mon bureau, avec mon téléphone léchouillé entre les doigts. Prends mes affaires et rentre à mon appartement.

À Pleine VitesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant