Chapitre 10

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Je me gare rapidement et éteint le moteur. Je reste quelques minutes à regarder dans le vide. Tout le stress de cette conversation, la tristesse du mensonges, tout me remonte à l'esprit... Je reviens à moi lorsque je sens des larmes couler sur mes joues.

Je renifle, sors un mouchoir de la boite à gant et tapote mes joues. C'est pas le moment de pleurer, mais toutes les larmes qui sortent maintenant me permettront de ne pas pleurer devant lui.

Je sors de la voiture en claquant la porte. Je rentre dans le bâtiment. A cette heure-ci, tout le monde à repris le travail après la pause dej. Je réfléchis à ou aller pour le voir. La première idée est d'aller à la salle de simulation. Je m'y dirige en marchant doucement, je ne suis pas très emballé d'avoir cette conversation, mais il va bien falloir l'avoir un jour ou l'autre. Plus la conversation se passe vite, plus je pourrais faire mon deuil et éviter que ce soit le malaise jusqu'à la fin de l'année.

J'arrive devant le simulateur, la porte est fermée. Mais j'entends du bruit de l'autre côté. J'appuie sur le poignet et tire la porte.

Je me retrouve dans la grande pièce, avec un ingénieur devant un énorme écran rempli de courbe et de graphique. Hm ça à l'air passionnant ça monsieur.

Je tourne la tête et l'avance silencieusement vers le simulateur, où les images défilent à une vitesse impressionnante. J'y vois un circuit, aucune idée duquel, mais je vois la monoplace noir atteindre des 300km/h en ligne droite, je suis vraiment impressionnée.

Je suis hypnotisée, par les images, par les mouvements du pilote. Ses doigts appuient rageusement sur les boutons, il passe les vitesses rapidement, avec une fluidité impressionnante. J'observe ses pieds, appuyer sur les pédales, pour accéler, et freiner en virage.

Pendant une seconde je me demande ce que cela fait d'être dans une de ces voitures, de les conduire, sans laisser son instinct prendre le dessus.

Il passe la ligne d'arrivée et un temps s'affiche au milieu de l'écran. Il se lève du simulateur, il n'a pas l'air ravi de son temps. Ses sourcils sont froncés, ses yeux dégagent de la haine. Ce garçon n'a l'air en rien commode.

Il s'essuie le front à l'aide de sa serviette et la jette furieusement contre le siège du simulateur.

"Tu forces trop sur l'accélération en sortie de virage, tes pneus s'usent trop vite, ta courbe de freinage n'est pas assez régulière."

L'ingénieur lui dicte toutes ses remarques. Le pilote ouvre la bouche et réponds méchamment :

"Je sais merci, sinon j'aurai clairement fait un meilleur temps."

L'ingénieur hoche la tête, se lève et sort de la pièce, sans même m'adresser un regard. Selon sa réaction, il a clairement l'habitude qu'on lui parle* de cette façon.

C'est à mon tour de froncer les sourcils, j'hésite à intervenir, étant témoin d'autre de manque de respect à une personne et à son travail.

Le pilote pose enfin les yeux sur moi. Il me fixe pendant quelques secondes et son regard se détend d'un coup. Il m'adresse enfin la parole après un temps qui m'a paru interminable.

" Salut toi, Désolé de cet enfantillage, j'essaye d'améliorer mon temps sur ce circuit depuis plusieurs jours, mais rien n'y fait. C'est à le dont de me monter les nerfs de ne pas y arriver."

Je souris vaguement, autant jouer la carte de la politesse.

" Je peux comprendre, mais parler à ton collègue de cette façon alors qu'il essaye juste de t'aiguiller ne te fais pas une belle image."

Il me regarde encore quelques secondes, je vois ses yeux se balader sur mes cheveux, mes joues, mon nez, ma bouche.

" Tu as totalement raison, je vais aller m'excuser de suite, je n'ai pas m'énerver sur mon ingénieur alors que c'est à ma propre personne que j'en veux."

Je ne réponds rien, je comprends après tout, et ça peut arriver à tout le monde.

Je le vois faire deux pas vers moi, et me tendre la main.

" Je me présente, je suis Thomas Ardents, je suis pilote secondaire pour Mercedes amg petronas."

J'ignore ce que c'est, mais bon, c'est un pilote pour l'écurie quoi. Je sers sa main et me présente à mon tour. Il a l'air charmé, il est beau garçon, ça me flatte. Il me demande

"Alors Holly, qu'est ce qui t'amène dans le simulateur ?"

Je cherche le mec qui m'a pris pour une conne pendant 1 semaine. Ça te dit quelque chose ? Je reviens sur terre et réponds

" Je cherche le pilote Lewis Hamilton"

Soudain, son regard deviens noir, son visage se fronce et son corps se fige.

" Et tu le veux quoi à Hamilton" répondit-il les dents serrées.

Ah, le courant n'as pas l'air de passer entre les deux pilotes, certainement une rivalité je suppose, comme dans toutes compétitions.

" Je suis en train de préparer un rapport pour mon travail, et il a participé à un de mes évènements, j'ai besoin de l'autorisation de citer son nom."

Le mensonge est sorti si rapidement qu'il me croit instantanément. Il hoche la tête et me prends la main en sortant de la pièce. Bon, très tactile le Thomas, mais bon je le suis en silence. Il traverse diverse pièce remplie d'écran et nous arrivons dans un couloir avec un hublot. Je tends la tête et je vois Nicolas, Lewis plutôt. Il a des capteurs sur les tempes et est face à une machine émettant des lumières aléatoires, il tape à toute vitesse. Ses réflexes sont surprenants. Il a un temps de réaction plus haut que la normale. Est-ce tous les pilotes ou juste lui ?

Thomas pousse la porte et rentre en premier, ma main toujours dans la sienne.

Je le vois à nouveau à 5 mètres de moi, et je ne sais même pas quoi dire. Il y a Hamilton, et deux ingénieurs, qui discutent entre eux.

Vais-je réussir à lui demander des explications devant autant de public ? 

À Pleine VitesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant