Chapitre 13

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Ca fait maintenant plusieurs jours que je suis retournée au bureau, je me concentre beaucoup sur le projet. Dans quelques jours, je suis l'équipe à Bahreïn, où se passe la première étape des 24 weekends que je vais devoir superviser.

Je vais devoir organiser plusieurs événements, des soirées post courses, des restaurants entre équipes, des meetings avec les sponsors et des investisseurs. Je comprends que Sandels ait refusé le dossier par manque de temps d'investissement. J'offre 1 an de ma vie, mais c'est ma carrière, et rien n'est plus important que cela.

J'ai quelques fois croisé Lewis, il m'évite comme la peste, et je n'arrive pas à me retrouver dans la même pièce que lui, encore moins seul à seul.

Je me suis donc concentré sur mon ordinateur, je vois Thomas de temps en temps, un café ensemble ou parfois, un déjeuner ensemble. Je vois bien que je lui plait, et il est vraiment gentil avec moi, mais je ne me pose pas vraiment de question, il me permet de passer du temps hors de ma chaise de l'open space. Et puis, plaire à quelqu'un, depuis Lewis ça ne m'était plus arrivée, ça me fait plaisir, et c'est une façon pour moi de me sentir un peu mieux, de me sentir jolie.

Ce soir il y a un diner d'entreprise, c'est plus une sorte d'apéro dinatoire à vrai dire. J'ai beaucoup hésité avant de finalement me décider d'y aller. Thomas m'a convaincu, il a dit que ça m'aiderait certainement à me sentir plus à l'aise, et à me faire de nouvelles connaissances au travail, en dehors de mes collègues de l'équipe de com.

Je prends les clés de ma voiture et pars en direction de la soirée. Je me gare dans le parking souterrain et me dirige vers le hall d'entrée.

La salle est tamisée, les invités sont tous aussi élégants les uns que les autres. Une odeur de jasmin plane dans l'air, ajouté à une jolie mélodie, jouée par un orchestre de cordes au loin.
Une fois avoir analysé la salle, je m'avance vers le buffet, je vais essayer de me faire petite, faire uniquement acte de présence.

Un serveur me propose une coupe de champagne, que j'accepte avec grand plaisir.

• " De qui vous cachez vous comme ça ?"

Je me tourne et vois Toto Wolff s'approcher de moi, une coupe à la main accompagné de son sourire en coin.

• " Qui vous dit que je me cache ?"

• " Je sais reconnaître quelqu'un qui ne se sent pas à sa place."

• " Je ne connais personne, je n'ose juste pas déranger des groupes. Tout le monde n'est pas aussi sociable que vous."

• " Je ne suis pas sociable, je suis professionnel. Mon travail exige que je sache faire la conversation, ainsi que de créer des liens, pour avoir un bon réseau, et des contacts de confiance. C'est dans le temps que j'ai développé ça."

• " Vous en avez de la chance, mais parfois, ne n'en avez vous pas marre ? De toujours devoir être respectable et faire acte de courtoisie en toutes circonstances ?"

• "Si bien sur, parfois je ne pense à qu'une chose, m'enfuir, parfois j'aime tout de même rester chez moi, avec ma femme, mes enfants, et passer une soirée sur le canapé avec un plaid. Je suis un humain avant tout. "

• " Je comprends tout à fait, avoir des obligations sans cesse ça peut devenir très fatiguant."

• " Mademoiselle Marks, accepteriez vous de passer une partie de la soirée à mes côtés ? Je pourrais vous présenter quelques personnes, et si vous êtes mal à l'aise, nous resterons en petit comité."

Il me demande cela avec un sourire chaleureux, je vois bien qu'il me comprend, qu'une certaine façon, il essaye de m'aider. Et je lui en suis éternellement reconnaissante. Il essaie de me remonter le moral, de m'aider à m'intégrer. Je ne sais pas pourquoi il veut m'aider moi, mais je ne vais pas cracher sur sa main tendue vers moi.

À Pleine VitesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant