Potter et Jedusor T1 : Il est temps d'inverser

Rendez-vous chez Hagrid

Les journées se suivaient et chacune apportait son lot de surprise. Brooklyn s'était beaucoup rapprochée de Rose et de Lucas. Samantha était devenue sa sœur de cœur. Sans oublié Mathew McLaggen. En bref, tout allait bien. Ce jeudi là, Brooklyn attendait avec impatience le cours de sortilège. Elle s'était découvert un don naturel dans cette matière ainsi qu'en DCFM, mais elle détestait par dessus tout le cours d'Histoire de la magie. Le professeur Binns était la "personne la plus ennuyante de tout Poudlard. Seul Rose pouvait supporter sa voix ! Mais, pour le moment, elles déjeunaient dans la Grande Salle. Brook ne pouvait s'empêcher de jeter quelques regards vers la table des Serpentard. Albus Potter... Le garçon le plus cruel de la planète. Depuis sa dispute avec la jeune Granger-Weasley, il lui menait la vie dure. Rose ne pouvait pas faire un pas sans recevoir un maléfice et des insultes tels que fayote, lèche-botte etc. C'est pourquoi Brooklyn le détestait. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de le regarder dés qu'il avait le dos tourné et elle sentait souvent ses yeux verts l'observer. 

- Brook ? Tu m'écoute ? 

La jeune Jedusor arrêta brusquement la contemplation du cousin de son amie et se tourna vers Sam. 

- Je rêve ou tu regardais ce sal serpent ?! grimaça cette dernière.
- Tu rêves.

Samantha leva les yeux au ciel mais n'eut pas le temps de protester qu'elles entendirent des rires moqueurs. Elles se retournèrent pour voir les Serpentard suivre une chevelure rousse et emmêlée. Les deux Gryffondor se levèrent et coururent dans le parc à la suite des serpents. La scène sous leurs yeux les écœura. Rose était assise par terre, en larme tandis que Kérophilius Baddock et une fille qu'elles ne connaissaient pas ricanaient. Brooklyn s'approcha à grand pas pour s'interposer mais quelqu'un la devança. 

- Laisse ma cousine tranquille, Baddock ! ordonna une voix froide et grave. 

Albus, Scorpius et Astrid arrivèrent. Ce premier avait une expression neutre qui le rendait encore plus menaçant. La jeune fille au côté de Baddock s'approcha rapidement de lui et dit d'une voix innocente :  

- Je suis désolé Albus, je ne savais pas qu'elle était de ta famille. 

- J'ai pas besoin de ton aide, sanglota Rose. 

Albus l'ignora et se tourna vers Baddock. 

- Je... Je l'approcherais plus. marmonna celui-ci avec une expression où se mélangeait le mépris, l'admiration et la peur. Surtout la peur, enfaite. 

Brooklyn et Sam aidèrent Rose à se relever et quittèrent le parc. En passant devant Albus, Rose murmura un petit Merci... Brook lui adressa un petit sourire qui fit rayonner le jeune Potter et les trois jeunes filles s'en allèrent. Une fois arrivée dans la salle commune de Gryffondor, elles entendirent des coups sur la fenêtre. Polly, la chouette hulotte de Rose cognait sur celle-ci. La rousse alla ouvrir et Polly lui tendit la patte. 

- C'est une lettre d'Hagrid, dit-elle. Il m'invite, moi et mes ami(e)s à lui rendre visite. Le sourire de Rose disparut peu à peu. Il a aussi invité Albus, ajouta-t-elle.

- Et alors ? rétorqua Brooklyn. Il t'a défendu, non ? Tu crois pas que vous devriez enterrer la hache de guerre ? 

Rose ne répondit pas mais Sam devint rouge. 

- Avec Albus. A... vec... ALBUS !!! Il faut absolument qu'on y aille ! Enfin... Pour que vous vous réconciliez, bien sur. 

- Ouais c'est ça. Y'a quelques minutes, tu l'appelais sal serpent et maintenant tu veux passer du temps avec lui ! marmonna Brook, soudainement furieuse. Sam l'ignora. 

*****

Albus marchait jusqu'à la cabane d'Hagrid, accompagné de Scorpius et Astrid. Il revoyait sans cesse le sourire de Brooklyn. Ainsi que l'air moqueur de ses amis. "Respire, t'es en apnée" (pour ceux qui ont pas la réf) lui avait dit la jeune Nott en ricanant. Albus songeait qu'elle s'entendrait bien avec James : ils ont le même caractère et le même humour débile ! Hagrid était devant sa cabane et les attendait. 

- Bonjour Albus, dit-il avec un sourire.

- Bonjour Hagrid, répondit le jeune garçon en le lui rendant. 

Le demi-géant observa ses deux amis.

- Toi, dit-il en regardant Scorpius, tu es le fils Malfoy, n'est-ce pas ? 

- Oui monsieur. 

- Appelle-moi Hagrid. Et toi ? 

- Astrid Nott. Enchanté.

- Enchanté également. 

Hagrid les fit entrer et ils discutèrent de leur semaine. 

*****

Brooklyn et Sam durent trainer Rose jusque chez Hagrid. Une fois arrivées, ce fut Jedusor qui toqua. Hagrid ouvrit la porte, les salua et les fit entrer. À l'intérieur, le trio de Serpentard les observa. Astrid adressa un sourire aux trois jeunes filles, mais seul Brook le lui rendit. Sam ne l'aimait pas pour une raison qui leur était inconnue et Rose était trop occupé à éviter le regard de son cousin pour faire attention aux deux autres. Scorpius paraissait tendu et ébouriffa ses cheveux pâle sans même les décoiffer. Ce geste sembla intrigué Granger-Weasley, mais elle ne fit rien. Hagrid, sentant cette atmosphère lourde, leur proposa du thé et des gâteaux qu'il avait fait lui-même. Ces derniers étaient plus dur que le béton mais les enfants les finirent tout de même en faisant semblant de les trouver délicieux afin de ne pas vexer Hagrid. Sam ne lâchait pas Albus du regard et celui-ci le remarqua. 

- Alors, cette première semaine de cours vous a plu ? demanda le demi-géant. 

- Oh oui, s'exclama Rose, retrouvant immédiatement son tempérament joyeux. On a déjà des devoirs, c'est trop bien !

- Avoir des devoirs c'est une bonne chose pour toi ?! s'écria Scorpius, incrédule. C'est surement un truc de Gryffondor. 

- Nous met pas dans le même sac, râla Brook. Moi non plus j'aime pas les devoirs. Rose est juste...   

- Cinglée ? proposa Sam. 

- Même mes "amies" sont contre moi. soupira Rose. 

La tension dans la pièce avait disparut et ils rigolèrent ensemble le reste de l'après-midi. Quand vint l'heure de rentrer au château, ils marchèrent joyeusement. Mais, alors qu'ils allaient entrer, les six enfants entendirent des voix dans le hall. 

- ... trop dangereux, Mr Potter !

- Mais il faudra bien qu'elle le sache un jour, professeur. 

- Je vous ai déjà dit de m'appeler Minerva. Et la discussion est close. Cette enfant n'est pas encore prête !

- Très bien, comme vous voudrez. 

Les pas se rapprochèrent et les portes s'ouvrirent à la volée. 

- Papa ? s'écria Albus.