PARADISE // LOCKZIE

MALTESE💞🇲🇹

B A P T I S T E.

Ce jour-là, la chaleur étouffante de Malte me collait à la peau.

Lucas m'avait invité à traîner chez lui pendant que son vieux n'était pas là, et j'avais dit oui.

— Salut, entre, fais comme chez toi. Me lâcha Lucas en me laissant passer.

Je franchis le seuil, m'habituant à la fraîcheur de l'intérieur.

— Mon daron devrait pas rentrer avant ce soir.

On s'est installés sur le canapé, dans un silence apaisant, juste cassé par les insectes et les vagues en fond sonore.

— Tu te souviens de notre première rencontre ? Ai-je lâché tout d'un coup.

Lucas a souri.

— Comment oublier ? Tu m'as sauvé de cette putain de machine à pinces. J'ai cru que j'allais y passer coincé toute la nuit.

J'ai souri à mon tour.

— Ouais, t'avais l'air en galère.

— En faite, je me suis toujours demandé pourquoi t'as fait ça. La plupart des gens s'en seraient foutus.

J'ai haussé les épaules, un peu gêné.

— J'aime pas voir les gens galérer. Et puis, t'avais l'air cool.

Lucas a souri plus fort, sa main frôlant la mienne sur le canapé.

— En tout cas, t'as assuré ce jour-là.

Soudain, une voix grave a résonné du vestibule, cassant notre moment.

— Hé, Lucas ! T'aurais pas vu le- Qui c'est encore ce mec ? Avait balancé son vieux en débarquant dans le salon.

— T'étais pas censé bosser ?

— Ouais, j'étais censé. Alors, tu t'es enfin trouvé quelqu'un de sérieux ?

Lucas a roulé des yeux, m'a chopé par le bras et m'a trainé jusqu'à ce que je pense être sa chambre.

— Tu m'avais pas dit que t'étais gay. J'ai lâché, surpris.

— C'est pas le genre de truc que je crie sur tous les toits, tu vois. Mais t'as pas de souci avec ça, hein ?

J'ai secoué la tête.

— Non, t'en fais pas. Mais... pourquoi tu m'as rien dit avant ?

Il a soupiré avant de reprendre.

— J'étais pas sûr de comment tu réagirais. Et puis, c'est pas facile d'en parler. Il y a trop de jugements.

— Je comprends.

— Bref, on fait quoi ?

— J'ai une idée.

Il se redressa prêt à m'écouter et je continua.

— Tu sais, Malte est magnifique la nuit. Commençais-je. Ça te dirait qu'on aille se promener ?

— Ouais, ça pourrait être sympa.

— Génial !

— Tu sais, tu es vraiment quelqu'un de bien, Baptiste. Dit Lucas soudainement, sa voix plus douce et sérieuse. Je suis heureux qu'on soit amis.

Je sentit un frisson parcourir mon corps à ces mots, le regard intense de Lucas me faisant chavirer.

— Moi aussi, Lucas. Moi aussi.

La soirée avançait, et l'air devenait plus frais, nous incitant à sortir.

Nous déambulions dans les rues de Malte, nos épaules se frôlant parfois, nos discussions se poursuivant dans une ambiance presque intime.

Nous nous arrêtions finalement sur une petite plage, les vagues caressant doucement le rivage.

— C'est tellement beau ici. Murmurais-je les yeux fixés sur l'horizon.

— Pas autant que toi.

Je me tourna vers lui, surpris et touché par cette déclaration. Je sentit mon cœur s'emballer, l'intensité du moment rendant l'air presque palpable.

— Lucas, je...

Avant que je ne puisse finir ma phrase, Lucas s'approcha doucement et posa ses lèvres sur les miennes.

Ce baiser, doux et hésitant, fit naître une multitude de sensations chez moi. Je me sentais surpris, mais surtout... heureux.

— Excuse-moi. Murmura Lucas en se reculant légèrement. Je n'aurais peut-être pas dû.

Je secoua la tête, un sourire timide aux lèvres.

— Non, c'était... parfait.