6 : A catastrophic interview

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Pov Asami :

Tandis que je dévore les pancakes, le sorcier parle dans son téléphone. Son interlocuteur parle tellement fort que j'entends absolument toute la conversation :

- Désolé de vous déranger un week-end, mais c'est important...

- Abrège, Jordan.

A l'évocation de l'assistant de Itoshi, je lève la tête de mon assiette. C'est pas commun que quelqu'un de l'entreprise appelle alors que on est en week-end.

- Nous avons encore une demande d'interview, cette fois-ci avec tous les membres de l'entreprise...

- Super... Pour quand ?

- Pour cet après-midi...

Par réflexe, je me bouche les oreilles aussi fort que je peux. Et mon intuition était bonne, car le roux se met à gueuler.

- QUOI ?!

- Je suis vraiment désolé, mais c'est une exigence des journa...

- Y pas de désolé qui tienne. Je serais présent, mais compte pas sur moi pour faire le moindre effort de politesse pour des types qui respectent pas mes horaires.

Malgré mes oreilles bouchées, j'ai sans aucun soucis pigé toute la conversation. Itoshi raccroche, et pose violemment son téléphone sur la table.

- A ce que j'ai capté, on doit aller à un rendez vous chelou avec des gens qui connaissent pas le therme : week-end ?

- Pour une fois que t'as raison... Oui, malheureusement. Mais bon, c'est cet après-midi, donc on a le temps.

J'engloutis un dernier pancake avant de débarrasser la table et d'aller me laver et me changer car oui, je suis encore en pyjama.

J'opte pour un pull noir et un jean bleu clair. Rapide et efficace. C'est pas comme si j'allais rencontrer le président de la République, non plus...

Je me lave en deux temps trois mouvements, m'habille à la même vitesse et sort pour aller me vautrer sur mon lit et regarder une bonne série. Vous voulez que je fasse quoi d'autre, aussi, dans ce fichu appart avec un coloc que j'aime pas ?

(*)(*)(*)(*)(*)(*)(*)(*)(*)(*)

- Si tu te ramènes pas dans 30 secondes, je pars sans toi, sale vieille !

- Mais c'est qu'il va se détendre, le sorcier ! C'est pas parce que on te bousille ton week-end que tu dois passer tes nerfs sur moi !

Je rejoins enfin l'ascenseur ainsi que monsieur le prodige en maugréant que je déteste cet abruti et que je vais le découper. Mes menaces ont surtout l'air de l'amuser, et j'ai l'impression que dans sa tête, il se fout de ma gueule.

Il me fatigue.

Il appuie sur le bouton " Rez-de-chaussée " et les portes de l'ascenseur se ferment. Aucun mot n'est échangé durant notre descente. A peine ces fichus portes s'ouvrent que je sors comme si je venais de sortir de prison. En même temps, l'ambiance était pourrie et déprimante.

Itoshi ouvre la voiture et je me place à l'arrière, tandis qu'il prend le siège conducteur. Il démarre le véhicule, et je réalise sérieusement que c'était définitivement une très mauvaise idée. On est même pas fichus de s'adresser la parole, cet énorme mensonge ne passera jamais !

Pour oublier un peu la situation, je regarde simplement le paysage défiler. Encore une fois, le silence est présent, et l'ambiance est... Comment dire... Froide et stressante...

Je pousse un ultime soupir avant de décider de m'offrir le luxe d'une sieste puisque on a 20 minutes de trajet. C'est amplement suffisant.

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Fake boyfriend... ( saexreader) En Pause Où les histoires vivent. Découvrez maintenant