Noire démon

CHAPITRE 4

Il fait sombre. Je déteste la noirceur. J'essaie de trouver l'interrupteur qui devrait se trouver au-dessus de ma tête. Je touche la chaîne gelée de mes doigts et je tire dessus. La lumière s'allume en grésillant. Je soupire en retenant un frissons, je ferme mes yeux trop bleu et j'essai de me calmer. J'ai ce trou dans mon ventre qui est réapparut. Je n'ai pas fouiller dans les affaires de ma mère depuis 2 ans... Il ne reste pas beaucoup de choses. Ma mère détestait s'attacher aux objets, alors il n'y avait qu'une boîte contenant sa vie. Je m'approchai de ses affaires les doigts tremblants. J'ouvris la boîte et je commençais à enlever les choses une-à-une.

Il y a une poupée en porcelaine portant une robe à froufrou rose et jaune. Ma mère me montrait souvent cette poupée quand j'étais plus jeune, elle me disait que celle-ci contenait les secrets de l'enfance. J'adorais cette poupée, alors je décide de la ramener chez moi, j'allais avoir au moins un objet me rappelant ma mère.

Il y a beaucoup de CD dans la boîte, ma mère adorait la musique. Il y a aussi quelques babioles sans importance, des bijoux et d'autres papiers. Il y a des lettres que mon père et ma mère s'envoyait autrefois. Une larme roule sur ma joue et je l'essuie d'un geste rageur. Je déteste repenser à mon père! Je vois enfin ce que je cherche, je prend le contrat de mariage de ma mère et le met dans mon sac. Il y a d'autres petits trucs dans la boîte dont un livre en cuir noir très simple, très discret. Je le tourne dans mes mains, je ne l'ai jamais vu...

J'ouvre le carnet à la première page et je vois l'écriture arrondis de ma mère, c'est comme un coup de poignard dans mon coeur de pierre. C'est son journal! Je le met dans mon sac, ce n'est pas le moment de lire le journal ici, ma tante pourrait rentrer à tout moments. Je respire calmement, je prend encore des objets pour les mettre dans mon sac. À la fin, il ne reste que des papier et la correspondance de mes parents.

Je remet la boîte où elle était, je ferme la lumière et je sors du grenier sur mes gardes. Je tends l'oreille pour savoir si ma tante est arrivée et heureusement je constate que non. Je décide d'aller faire un tour dans la cuisine pour "emprunter" de la nourriture. Je sais que c'est bizarre de voler de la nourriture à ma tante, mais elle me doit bien ça! Elle est mon tuteur légal jusqu'à mes 18 ans et elle m'a foutu dehors. Je dévalise ses armoires et je pars la tête haute. La nourriture que j'ai voler pourra me durer une semaine, peut-être deux si je fais attention.

Je ris un peu, j'avais réussi à fouiller dans les affaires de ma mère sans m'effondrer mentalement. Je décides de me gâter et de prendre le bus. Habituellement j'aurai garder mon argent pour m'acheter de la nourriture, mais je n'avais pas ce soucis. Je souris en attendant le bus.

En arrivant chez moi, je décides de me faire cuire la viande que j'ai trouver chez ma tante. Je suis tout excitée en le faisant cuire, je n'avais pas mangé de viande depuis maintenant un mois. Je vérifie ma montre et je vois qu'il était 18h il me reste juste assez de temps pour manger et ensuite aller au travail. Je travaille dans une station service. Je déteste mon job, les gens me regardent toujours comme si j'étais folle à cause de mes cheveux blancs et de mes yeux bleus.

La station service se trouve à cinq minutes de mon appartement. J'arrives à l'heure comme d'habitude et prend la place de la caissière, je ne me rappelles jamais du nom. Il n'y avait presque pas de client dans les heures où je travaille, des jeunes viennent souvent acheter de la bière et d'autres viennent payer le gaz qu'il ont mit dans leurs voiture. Il n'y avait pas de client depuis une heure et je joue avec la radio pour trouver une chanson potable.

À 5h une autre caissière vient me relayer. Je fais rapidement un calcul dans ma tête et je constate que je peux dormir 2h. D'habitude je peux dormir une heure entre mon travail et les heures de cours. Sinon je me repose en revenant de l'école si je ne fais pas d'heures supplémentaires au travail. Je prend une douche en arrivant chez moi et je me couches sur mon matelas dur qui est à même le sol, fière de ma journée productive.

Je rêve encore à la forêt enneigée et à la chouette, mais une chose à changer, ma robe est rendue violette avec de la dentelle noire comme les yeux et les cheveux du garçon qui se tient devant moi, le sourire aux lèvres...

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