Loïs

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A quelques kilomètres de là.....

Je termine ma valise pour me rendre à l'aéroport de Bordeaux. Le décollage vers l'Australie est prévu dans trois heures.

J'ouvre une deuxième galerie d'art afin d'y exposer les peintures d'artistes ainsi que les miennes.
Quelques années plus tôt j'avais inauguré la première sur l'île d'Oléron. Celle-ci fonctionne bien, j'y expose des œuvres d'artistes qui souhaitent être reconnus. Les ventes sont favorisées par la renommée de l'île et les touristes de passage.

Je me rends en Australie pour recruter du personnel et finaliser l'installation.

Pendant mon absence, ce sera Diane qui va gérer mes affaires sur l'île. J'ai une totale confiance en elle. Cette femme est toujours présente même dans les moments les plus durs.

La peinture seule ne me permet pas d'en vivre.
J'ai reçu de mon père une petite maison d'édition qui me rapporte un salaire confortable et me laisse du temps libre pour m'adonner à ma passion.

Diane m'accompagne à l'aéroport. Tout en lui disant au revoir, je lui chuchote :

- Prends soin de toi. Je te téléphone dès que j'arrive. Tu vas me manquer.

- Je n'en doute pas, Loïs. Fais attention à toi également. J'attends ton appel. A n'importe quelle heure, je décrocherai avec plaisir. Tu vas aussi me manquer.

- N'oublie pas de dire à Paul et Julie que je les aime.

Je n'entends pas sa réponse et disparaîs vers la passerelle d'embarquement.

J'entre dans l'avion, l'hôtesse m'indique une place où je m'installe. Les derniers passagers prennent place et la porte se ferme. L'avion décolle, je commande une boisson histoire de me détendre un peu.

Cela fait trois heures que nous sommes partis. Des turbulences soudaines me provoquent du stress. La ravissante hôtesse nous rassure en nous informant que ce ne sont que des trous d'air. Je suis un peu plus calme jusqu'à ce que je regarde par le hublot pour apercevoir un flash.
Non ! J'ai mal vu !

Je regarde à nouveau par la fenêtre. Je perçois entre les nuages, en une fraction de seconde, une lumière qui disparaît aussi vite qu'elle est apparue.
J'observe en direction de la masse nuageuse vers laquelle nous nous dirigeons. Toute ces petites choses ne présagent rien de bon. J'en ai la confirmation quand
une voix au micro nous informe que nous allons traverser un phénomène météo.
Le commandant prend ensuite la parole et nous explique qu'il peut juste contourner l'orage. Nous ne pouvons pas l'éviter totalement parce que nous n'aurions pas assez de carburant pour finir le trajet. Dans un grand silence les passagers regagnent leur place respective et bouclent leur ceinture.
Le pilote nous rassure sur le fait que si un éclair touche la carlingue, ce n'est pas dangereux pour nous. La couche extérieure de l'avion est conductrice et permet d'évacuer la décharge par l'arrière. L'équipage et les passagers peuvent ne pas se rendre compte que l'avion a été foudroyé.
Toutes ses informations ne me rassurent qu'à moitié et je peux déceler de la peur sur les visages des autres passagers.
Rien de pire que ne pas savoir comment tout cela va se terminer.
La pluie dégouline sur les vitres. L'avion subit des turbulences créant chez les passagers une panique qui en crispe certains sur leur siège et d'autres s'agrippent à l'accoudoir. Les visages sont tendus et les regards apeurés. Des cris étouffés résonnent dans la cabine. Nous encaissons des vents violents accompagnés d'éclairs incessants qui font briller le ciel comme en plein jour et éclairent les visages.
J'entends l'alarme et vois des lumières rouges clignoter.
Les passagers apeurés crient plus fort.
Les bruits mêlés de la tempête et des voyageurs ne me permettent plus d'entendre ce que nous dit le commandant.
Les masques à oxygène sont libérés. Tant bien que mal, j'attrape celui qui danse devant moi et le pose sur ma bouche. J'enfile péniblement le gilet de sauvetage.

Tout va trop vite, je n'ai pas le temps de réfléchir.
Un grand fracas provoque chez moi une perte momentanée de conscience.

J'ouvre les yeux et constate que je suis dans l'eau. Je regarde autour de moi malgré la pluie et le vent qui ne cessent, je distingue des débris. Heureusement je flotte grâce au gilet, l'eau me glace les os.
Je me hisse avec peine sur un gros morceau d'avion. Je cherche une quelconque trace de vie humaine aux alentours. Il fait nuit et au milieu de cette mer agitée ce n'est pas évident. Appeler ne servirait à rien tellement la tempête fait rage.

- Ouah !!

J'ai du prendre un sacré coup sur la tête. Maintenant j'entends aboyer.

- Ouah ! Ouah !

Là, j'ai la certitude d'avoir entendu un chien.
Je regarde autour de moi et je distingue une caisse qui flotte non loin.

Tant bien que mal, j'arrive à la tirer sur mon embarcation. Je ne vois pas l'animal à l'intérieur.

La pluie bat son plein et le vent souffle. Les vagues me ballottent, à bout de force je sombre...

Coucou,

Merci à ceux qui lisent mon histoire.

Voici mes personnages principaux.

D'après vous que va t il se passer ensuite ?
N'hésitez pas à mettre des commentaires.

A bientôt pour la suite.

Lisa :)

Souviens-toi du jour...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant