Intrusion

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Léo

Après l'annonce de Silva, je sort mon tél pour voir l'heure et vit qu'il est 17h passé.

Pourquoi il veut me voir ?

Pourquoi ? Il sait pas son identitée réel putain.

Sur les nerfs, j'avance rapidement le souffle saccadé vers ma moto. Prends les clées, le casque et enfourche ma moto Benelli noir.

Sur la route, je reçois un appel de Vito.

Je décroche.

-Stai arrivando Léo ? Demande Vito.

(Tu es en route)

-Si, ti raggiungo a casa sua ?

(Oui, je vous rejoins chez lui)

-Si, è impaziente.

(Oui, il est impatient)

Et il raccroche suite à cette phrase.

Ça me rend fou cette histoire, Ryo Carlos alias la fille du chef Ivan Carlos, le plus puissant de son pays. Envoyée pour récupérer des infos sur cette famille.

Je secoue négativement la tête, en pensant qu'il a été con d'envoyer sa fille dans un endroit pareil.

Enfin arrivé à destination, je regarde par dégoût la maison de Ricardo.

Deux étages, fenêtre traditionnelle mais pour autant, une structure blanche moderne et un grand jardin tondu à la perfection.

Ça me dégoûte.

Je descends de la moto, enlève mon casque laissant à découvert mes cheveux bruns en pétards. Devant le seuil de la maison, je toque 3 fois, et Vito m'ouvre avec un regard impassible comme on a tous appris à le faire. Il me laisse entrer et ferme la porte derrière moi.

Des pas se font entendre dans le salon et vis Ricardo, un cigare coincé entre ses lèvres. Mon visage est impassible face à lui mais un cœur existant bat la chamade.
Vito derrière moi m'invite à m'asseoir sur le fauteuil en cuir et il fait de même.

Tous les trois assis, Vito déclara.

-La ragazza di nome Lidia, si chiama Ryo Carlos. Avec un détachement dans la voix.

(La fille nommé Lidia, se nomme Ryo Carlos)

Pour dire, nous avons le même âge, c'est-a-dire 24 ans. Et à l'instant le bon toutou a papa vient de lâcher un énorme secret.
Ricardo l'écoute attentivement, toujours avec son cigare maintenant entre ses doigts. Après la grande information de Vito, il se tourna vers moi, qui suis avachis dans le fauteuil valant surement plus de 40 000 euros.
Puis vint la question.

-Da quando lo sai ? D'une voix rauque et tendue.

(Depuis quand le sais-tu)

Je me redresse, et le regarde dans les yeux.

-Non, lo sapevo prima di oggi. En mentant.

(Je ne le savais pas avant aujourd'hui)

Mon cœur s'accélère par peur que Vito dévoile mon mensonge.

Il hoche doucement la tête, jette un coup d'œil à son fils, mon cher cousin, et celui-ci hoche la tête pour affirmer mon mensonge. Je le remercie intérieurement de n'avoir rien dit.
Mon oncle se lève, écrase son cigare dans le cendrier posé sur la table en marbre blanc, et pars vers les toilettes. Je me ré-enfonce dans le fauteuil et Vito me regarde.

Les Âmes PerduesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant