Onis&Slayers

- Chapitre V -

~ Leçon n°5 : Les gouvernements ne disent jamais la vérité aux peuples. ~

J’ouvre les yeux subitement en entendant des pas se rapprocher de l’endroit où je dors, ainsi que la présence de quelqu’un. En m’appuyant sur mes bras et en utilisant le peu de force que j’ai, je me redresse du mieux que je peux de ma position allongée pour m’asseoir sur le matelas. 

Mes yeux scrutent mon environnement à la recherche d’une quelconque personne qui serait dans la pièce mais je ne trouve personne. Il n’y a rien à part la caméra dans le coin droit au-dessus de la porte.

Je sens que quelqu’un regarde à travers.

Mes yeux retombent rapidement sur la porte alors que les pas se rapprochent de plus en plus jusqu’à arriver juste devant. Je parviens à voir l’ombre des chaussures en dessous de la porte et reconnaît directement de qui il s’agit.

Mes genoux se redressent alors que je les attrape dans mes bras en posant mon dos contre le mur, mes yeux fixés sur la serrure attendant de voir la poignée bouger.

Et cela ne tarde pas à arriver. La porte s’ouvre sur l’homme responsable de tous mes cauchemars, qui possède un sourire d’apparence si charmant que n’importe qui tomberait dans le piège pour seulement se rendre compte à la fin qu’il est l’un des psychopathes le plus cruel au monde.

— Comment vas-tu aujourd’hui Kara ?

Je ne prends pas la peine de répondre, ce n’est pas comme si il en avait vraiment quelque chose à faire de mon état. Mes bras broient presque mes genoux quand il referme la porte derrière lui, puis prend la chaise qui traîne dans un coin de la pièce pour la ramener devant le lit et s’asseoir dessus en face de moi.

— Chris m’a dit dans l’oreillette que tu avais réagis vingt-et-une secondes avant que je n’arrive devant la porte de ta chambre, tu peux m’expliquer pourquoi ?

— J’ai juste senti ta présence et entendu tes pas, comme à chaque fois.

— Avant ce n’était que dix-sept secondes avant, tu avais quatre secondes d’avance.

— Ce ne sont que des secondes.

Il laisse un petit silence avant de poser une nouvelle question.

— Tu as senti Chris t’observer à travers la caméra ?

Mon regard remonte un instant vers la caméra avant de revenir sur l’homme en face de moi.

— Oui.

— Quel jour sommes-nous ? Demande-t-il en sortant son carnet et son crayon.

Voici les questions habituelles, questions qu’il me pose pour vérifier que je ne perds pas la tête à cause de tout ce qu’il me fait.

— Vendredi 25 octobre 12 269.

— Quel âge as-tu ?

— 8 ans.

— Dans quelle ville sommes-nous ?

— Dalios.

— Qui se trouve dans quel pays ?

— Anangia.

— Combien y a-t-il d'autres pays à part Anangia ?

— 5.

— Tu peux me les citer ?

— Oito, Lyzope, Ertani, Mujaspy et Chyldia.

— En quelle année s'est produite la Grande Guerre ?