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Chut. J'avais oubliée. Nous sommes observés. 

— Comment ça ?

Il regarde autour de lui, cherchant du regard une éventuelle caméra. Je l'arrête d'une tape sur le bras, et chuchote :

— Au dessus de la porte. Microphone. Sous le lit, pareil. Ils ont fait du bon boulot, elle est dans le miroir de la penderie. La porte comptabilise les entrées ou sortie, donc si on sort de notre chambre sans y rentrer à la fin de la journée, ils le savent.

— Oh les b*tards... Voilà pourquoi il me retrouvait toujours quand je fuguais...

Il s'arrête, et tourne sur lui même au centre de la pièce pour y voir d'autres gadgets de ce genre. Mais ce n'est pas la peine, je les ai déjà tous repérés. Je soupire, et le regarde :

— Allez, on va au self, ça m'étonnerait qu'avec le bruit ambiant ils nous entendent.

Il hoche la tête, et nous nous mettons en route. Sur le chemin, le silence est impressionnant. Je me demande si c'est à cause des microphones ou de moi.

Personnellement, je penche plutôt pour la deuxième option...

Je finis par briser le blanc presque religieux, avec une phrase original :

— Et sinon... Ça va ?

Il me regarde, et réplique :

— Oui. Et puis, comment aller mal avec toi à mes côtés ?

Et il ponctue sa phrase d'un clin d'œil. Il peut pas s'arrêter de se moquer de moi une seconde ?

Je soupire, et détourne les yeux. Je sens son regard sur moi, mais ne fait rien pour le fixer à mon tour.

S'il veut qu'on s'évade ensemble, il va falloir lui apprendre ce que c'est le respect. Parce que là, c'est grave ! Fin', je peux pas nier qu'il me fait un peu d'effet mais...

Attendez, quoi ? J'ai dit quoi ?

Oubliez ma dernière phrase s'il vous plaît, je crois que j'ai pété un boulon.

Bref. Revenons à nos moutons.

Je marche derrière lui, et il pousse le lourd battant du self. Comme je m'y attendais, le bruit ambiant est plutôt fort, nous pourrons discuter au calme ( quelle ironie ! ) de notre plan.

C'est bizarre comme le meilleur moyen de se cacher c'est de se mettre à la vue de tout le monde...

Nous nous installons, tout de même un peu à l'écart, pour éviter que des oreilles indiscrètes ne capte quelques bribes de notre conversation.

Je m'assois donc, ou plutôt je m'avachis, sur un des bancs disposés autour de la table, et toise Ash de mon air le plus glacial. Apparemment, je fais plutôt peur comme ça. Ashley disait que j'avais " un pouvoir avec tes yeux "... Je ne l'ai jamais vraiment cru, mais en cet instant, j'espère de tout cœur que c'est le cas :

— Pourquoi tu me regardes avec des yeux de merlan frit ?

Raté.

Pourquoi j'ai tenté ça déjà ? Bref. Je le regarde un peu plus normalement cette fois et réponds :

— T'occupes. Tu voulais dire quoi ? J'ai pas tout mon temps.

C'est a son tour de me fixer. Un rictus moqueur apparaît sur son visage, l'éclairant d'un seul coup.

Il est plutôt beau comme ça, je pense.

Je me gifle mentalement instantanément. Mais qu'est ce qui me prends d'avoir des pensées pareilles ? Je rougis violemment, et tente de me cacher. Malheureusement, prendre mon visage dans mes mains serait trop voyant, donc j'évite juste son regard. Un peu comme ces gosses qui se cachent les yeux pendant une partie de cache-cache.

Pathétique, siffle la Petite Voix dans ma tête.

Je la fais taire, et finit par croiser son regard.

Il possède des yeux bleus à couper le souffle. A couper mon souffle. Je mets quelques instants à comprendre que ma respiration s'est stoppée, et quelques secondes de plus à forcer mes poumons à se gonfler d'air. 

Son air hilare me coupe dans mes pensées :

— T'as pas tout ton temps ? me demande-t-il en se bidonnant. Mais t'es coincée ici avec moi Sarah !

Dans sa bouche, le nom qui me correspond parait... sale. Je grimace, et réponds :

— Oui. Si tu ne me donnes pas de plan qui tiennes la route, je pars faire le mien. Je n'ai pas besoin de toi.

Euh, comment ça Sarah ? Tu n'as pas besoin de lui, vraiment ? Alors pourquoi tu l'écoutes ? persifle la Petite Voix.

Je coupe net la pensée qui se faufile dans mon esprit. Ouais, okay, j'ai peut-être besoin de son aide. Mais il n'a pas besoin de le savoir !

— Mouais. Donc je disais que je n'avais jamais réussi à m'évader - sûrement à cause du compteur d'entrées-sorties - mais que, quelqu'un, ou plutôt quelqu'une a réussie ! Je ne sais pas comment elle a fait... Mais la rumeur court qu'elle a laissé quelques notes dans un coin du bâtiment pour permettre à d'autres jeunes de s'enfuir. Elle s'appelle Gabriella.

Je le regarde, un peu choquée. Il compte vraiment m'emmener dans son plan foireux pour une rumeur ?

— T'es sérieux ? Tu comptes mettre nos - ma - vies en danger pour... Une rumeur ? J'étais prête à t'écouter, malgré le fait que tu me caches visiblement beaucoup de choses, je crache avec fureur, mais là... C'est la goutte qui fait déborder le vase ! Je vais aller construire un plan fiable.

Et je me lève pour sortir du self. Je fulmine. Je ne pense pas qu'il y aie de la fumée qui sortent de mes oreilles - c'est sûrement physiologiquement impossible - mais c'est tout comme.

Alors que je viens seulement de faire quelques pas, une chose me rattrape le bras. Enfin, la chose, c'est Ash. Evidemment. Je me retourne dans un soupir et débite d'un ton las :

— Quoi ?

— Ce ne sont pas que des rumeurs. Pas pour moi en tout cas. Gabriella est ma sœur.

Que... Hein ? Quoi ?? Sa sœur ? Depuis quand il a une sœur ??

— Et elle fait partie de la résistance.

Là, mon cerveau bugue. Totalement. Depuis quand y'a une résistance ?


1063 mots exactement ^^

Désolée pour le retard... J'ai un peu la flemme d'écrire. Et je trouve que je bâcle trop mes chapitres par rapport au tout premiers. TwT Vous trouvez ? Bref de toute façon je ferais une réécriture quand je l'aurais terminé. Mais je vais essayer d'être plus régulière. Bon je vais pas poster chaque samedi, mais je vais essayer de pas laisser de blanc de plus de deux semaines. Deal ?

Voili voilouuu, à pluuus.

𝔸ℕ𝕆𝕄𝔸𝕃𝕀𝔼Où les histoires vivent. Découvrez maintenant