𝔸ℕ𝕆𝕄𝔸𝕃𝕀𝔼

15.

Annonce :

Je vais publier un chapitre tout les dimanche ^^

Voilààà bonne lecture ^^

*~*

Il vide le contenu de l'enveloppe sur la table.

*~*

Une lettre, et une clé.

C'est tout ce que contient l'enveloppe.

J'avoue que je suis un peu déçue... Je me serais attendue à du lourd, du grandiose ! Mais une clé, c'est banal, attendu. C'était le plus probable !

Ash, au contraire, semble content. Je revêt donc mon masque de joie, que je maîtrise à la perfection. Il ne remarque toujours rien, et s'écrie :

- Enfin ! Depuis le temps que je rêve de sortir d'ici. Mon rêve se concrétise ! Je vais rejoindre la résistance.

Puis, il me jette un coup d'œil, comme si il avait oublié ma présence :

- Et toi aussi bien sûr ! On va très bien t'accueillir tu verras.

Cette perspective m'enchante plus qu'elle ne le devrait. Passer mes journées avec Ash sans être surveillée... J'avoue que c'est alléchant comme proposition ! 

Malgré tout, je me reconcentre :

- Bon, on lit la lettre ?

- Oui oui, bien sûr ! Tiens vas-y, lis à voix haute.

*~*

Cher Ash,

SI tu as trouvé cette lettre, c'est que tu as résolu toutes mes énigmes.

Je ne pense pas à l'éventualité qu'une autre personne que toi ne la trouve. Cela n'arrivera pas.

J'ai ajouté la clé de la porte principale, ainsi qu'un plan au dos de cette lettre. Pour le reste, je te laisse te débrouiller.

J'ai confiance en toi.

Gabriella.

*~*

La lettre est signée de son vrai nom...

Ça me paraît vraiment risqué de signer une lettre censée être secrète.

Elle dit qu'elle ne pense pas à l'éventualité qu'elle tombe entre de mauvaises mains...

C'en est pourtant une.

Tangible.

Réelle.

Possible.

Probable...

Bon, après tout, tant que je peux partir de cet endroit.

- On fait comment Ash ?

Il semble réfléchir quelques secondes, puis répond :

- Déjà, on va analyser le plan, et préparer un itinéraire fiable. Je connais à peu près la tournée des gardes, on pourra les éviter. La clé ouvre la porte principale, mais il faudra réussir à tromper la vigilance de Polishard. Tu disais qu'il comptait les entrées et sorties de nos chambres ? Quel est le système qui le permet ? Et pour les caméras ?

- Pour la caméra, c'est très simple. Tu vois le miroir placé contre un mur ? Si tu places ton doigt dessus, il n'y a pas d'écart entre le reflet et le tien. Ça prouve qu'il y a une vitre en tain, et soit une salle derrière avec un employé en permanence, soit une caméra dans un petit renfoncement. La deuxième solution me semble plus crédible. Il y a besoin de moins de main-d'œuvre, seulement pour surveiller les écrans de contrôles. Et ça prend moins de place, or je doute qu'il y a aie des salles secrètes capable d'accueillir chacune un employé.

" Pour les micros, c'est seulement des mouchards. On peut les détecter au léger crachotement qu'on peut entendre. "

" Et pour le compteur de sorties-entrées, il faudrait que je l'analyse plus précisément. Pour l'instant je compterais plus sur un détecteur de mouvement qui détecte notre présence, ainsi qu'un capteur de mouvement de la porte : si on la ferme, l'ouvre etc. "

Un instant, il semble subjugué par ce que je viens de dire. Puis il esquisse un sourire en coin :

- Tes compétences en technologies sont incroyables ! Tu vas pouvoir les exploiter, il y a un gars, Théo Granger, qui adore aussi. Vous pourrez en discuter quand on y sera ! Ça pourrait nous aider si jamais on décide de mener une attaque contre le gouvernement.

Il termine sa phrase en chuchotant. Il manquerait plus qu'on se fasse repérer.

En mon for intérieur, je réplique :

" Ça m'étonnerait que je traîne avec ce Théo... Le seul avec qui j'ai envie de passer du temps, c'est toi. "

Il est flagrant que je suis totalement folle de lui. Mais je ne peux - pour des raisons évidentes - pas lui dire. On va attendre un peu avant de se faire éconduire d'un manière peut agréable.

Oui, bon, peut-être qu'il me drague. Mais ça ne veut rien dire !

Je suis quasiment sûre qu'il le fait à chacune des filles qu'il rencontre.

Ash stoppe net le déroulement de mes pensées en retournant la lettre pour étudier le plan, et planifier notre fuite :

- Donc, on partira chacun d'un point A et A' — nos chambres — à minuit. On se retrouve à un point B ( le self ). De là, on partira pour l'entrée principale, qui est à peu près à cinq-cent mètres. On trompera la vigilance des gardiens, avec l'un qui fait la distraction, et l'autre qui ouvre la porte. On se faufilera dehors, puis on courra le plus vite possible. Une objection ?

Je roule des yeux, agacée qu'il se prenne autant dans le rôle de meneur. Surtout qu'il a oublié plusieurs détails :

- Oui. Et même plusieurs. D'abord, à combien de kilomètres se trouve le campement de la résistance le plus proche ?

- Dix kilomètres. rétorque-t-il d'un air sûr de lui.

Je réfléchis à toute vitesse. Comment à-t-il pu me répondre, s'il n'est marqué nulle part dans la lettre où se trouve la résistance ? Il me cache encore quelque chose, c'est sûr... Néanmoins, je ne le lui fait pas remarquer. Autant garder une longueur d'avance sur lui. Je lance donc :

- Alors il nous faudra des vivres. On ne tiendra pas une journée en marchant sans manger ni boire. Tu penses qu'il est possible de voler de la nourriture et des bouteilles d'eau au self ?

Il réfléchit quelques secondes, puis réponds :

- Oui. Ça me semble faisable. Je ramènerai tout, t'inquiètes pas. Occupe-toi juste de désactiver le compte sorties-entrées et la caméra.

Je le regarde, incrédule. Même pas un s'il te plaît ? J'hausse un sourcil pour manifester mon mécontentement, mais il se semble pas comprendre. Je lance donc, acerbe :

- Eh le débile, dis-je, m'emportant facilement. On ne t'a pas appris la politesse à l'école ?

Il ouvre de grand yeux étonnés, puis s'excuse :

- Désolé, je me suis trop pris au jeu, dit-il avec un sourire contrit.

Je soupire, mais laisse passer pour cette fois :

- Bon, je monte dans ma chambre. Quand j'aurais fini de comprendre le système de sécurité je passerais au self, pour le repas du soir.

Et sans attendre sa réponse, je quitte ma chaise du self, et me dirige vers ma chambre.

En chemin, j'observe les alentours ; je n'ai jamais eu l'occasion de le faire, voyant les murs sans vraiment les regarder.

Je remarque donc plusieurs caméras, à peine caché. Il va falloir s'en occuper aussi...

J'agrippe la poignée, et ouvre ma porte.

Soudainement, j'hurle de toute mes forces.

Hey ! Chus trop contente j'ai réussie à tenir mon planning de publication ^^

Voilààà à dimanche prochain ;)