𝔸ℕ𝕆𝕄𝔸𝕃𝕀𝔼

16.

Soudainement, j'hurle de toutes mes forces.

*~*

Un énorme insecte vole en ronds saccadés au dessus de mon lit.

Maîtrisant ma respiration, je m'approche doucement.

Hors de question d'appeler quelqu'un à la rescousse pour un insecte.

Même si j'en ai une peur bleue...

" Allez Sarah, un peu de courage " je me sermonne intérieurement.

J'enlève ma chaussure, grimaçant à cause de l'odeur, et la tiens au-dessus de ma tête, prête à écraser l'intrus.

Lorsque il se pose sur le mur à ma droite, je passe à l'action. Abattant mon arme de fortune avec force, je pousse un ricanement de victoire.

Mais à peine ai-je relevé la chaussure que l'insecte s'envole, chancelant.

J'attends donc patiemment qu'il arrête de s'affoler.

Lorsqu'enfin, il se pose, je le frappe de toute mes forces, remuant ma chaussure contre le mur pour être sûre de l'avoir.

En le faisant, j'entends les craquement de sa carapace céder. Un haut-le-cœur me vient, mais je tiens bon.

Puis, je cours dans la salle de bain pour m'enfermer, espérant ne pas rencontrer d'autres surprise de ce genre...

Puisque je me trouve dans la salle d'eau, et qu'il n'y a apparemment pas de caméra, je me déshabille et rentre dans la douche...

... Avant d'en re-sortir précipitamment pour courir au toilettes.

Je n'ai peut-être pas beaucoup bu, mais ça fait longtemps que je n'y suis pas allée ( depuis ce matin précisément ) donc c'était plus qu'urgent.

Soudainement, je réalise.

Cela ne fait que deux jours que je suis là.

En deux jours, il s'est passé tellement d'événements, rivalisant tous d'originalité avec les autres...

Mettant fin à ces pensées, je re-rentre dans la cabine de douche, et me savonne entièrement.

Une fois fini, je sors de la cabine et m'enveloppe dans une serviette. Je me dirige vers l'armoire, et fais bien attention à ne pas laisser glisser la serviette - n'oublions pas la caméra.

Je regarde à l'intérieur, et suis choquée par la quantité de vêtements chics. La dernière fois, j'avais attrapé quelque chose sans vraiment regarder, mais là... Waouh !

Quel gâchis !

Pourquoi acheter autant de vêtements, alors que cet argent pourrait servir, je ne sais pas moi, pour les orphelins ?

Il y en a tellement, parqués dans des bâtiments beaucoup trop petit pour leur grand nombre...

Et puis, pourquoi des robes, sérieusement ?

On est coincés ici.

Ce n'est pas une fête ou une émission de télé-réalité de l'Ancien Temps, que ma mère me fait regarder de temps en temps, car mon arrière-grand-mère en avait gardé des enregistrements.

Je préfère être bien confortable dans un cargo qu'engoncée dans une robe à volant et paillettes.

En plus, dans les cargos, il y a minimum six poches ! Le rêve ! Alors que dans les robes, il en manque cruellement...

Sitôt ces réflexions - philosophiques - faites, j'attrape un cargo kaki uni, un débardeur noir, et des chaussures de marche, bien moche, mais confortable si jamais nous devions marcher 10 kilomètres.