Chapitre 42 - Fusillade

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PDV ALMA

Sa mâchoire se crispe à mesure qu'il communique avec Jay et Max. Je reste là, à l'observer, collée à cette porte.

Je tente de réfléchir à la moindre action possible, à la moindre porte de sortie qui se présenterait à nous.

Mais, la seule porte se trouvait dans cette salle du bal.

Mes iris foudroyaient par la haine et l'angoisse, se perdent entre Enzo et ma mitraillette.

Je communique du mieux que je peux avec Alec, mais le moindre comportement alarmant, nous tuera tous sur le chant.

Nous ne savions pas où Diego et Liam se trouvaient, et c'est ce qui m'angoissait le plus. Si j'avais foncé dans le tas bien plus tôt, désormais, je réfléchis sous la demande ou plutôt l'obligation d'Enzo.

Ses membres tendus reflètent son état contrarié. J'observe ses biceps se contracter à mesure que ses mains se crispent sur son arme.

- J'ai besoin que vous me trouviez une putain de porte de sortie dans cette salle à la con, hurle soudainement sa voix, qui résonne comme un avertissement. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne débarquent, rajoute celui-ci un peu plus légèrement en se frottant nerveusement les tempes.

Il n'avait pas tort. Je connaissais les tactiques de Francesco, et Valerio en tant que bras droit, doit forcément être le plus entrainé de tous ses hommes.

Il ne va pas tarder à faire le lien avec la mafia Suarez, étant donné que ça doit faire quelques semaines que nous nous rencardions sur leurs cas.

Sa première technique va être de réunir tous les invités, dans la grande salle, pour démasquer les responsables.

Après, il reste à savoir s'il n'est pas encore plus fou que mon bourreau.

- Alma ! s'exclame soudainement la voix criarde et inquiète d'Alec, dans mon oreille.

- Laisse-moi faire Alec, parce que ton inquiétude se voit à des kilomètres. Ils arrivent ! Ils vident toutes les chambres du manoir ! Les invités descendent tous un à un, rajoute dans un murmure pris d'angoisse Layla.

- Enzo, ils..., ma voix est coupé par le son de coups brutaux portés sur la porte, sur laquelle j'étais appuyée.

Un frisson d'effroi traverse mon échine, à mesure que les coups se frottent sur ma colonne.

Enzo se retourne brusquement, avant d'ancrer son regard soucieux dans le mien. Ses mots ne sortent pas, mais ses yeux scrutent les réactions de mon corps.

Mes poils s'hérissent à mesure que je sens leurs voix criées en italien. Mes yeux se ferment quelques secondes, tentant d'analyser la situation, pour trouver une porte de sortie.

Quand je les ouvres à nouveau, Enzo est face à moi. Il se saisit de mon bras, et me pousse derrière lui. Son bras s'enroule autour de ma hanche, pour signe de protection.

D'habitude je ne suis pas pour qu'on me protège par ces traitements débiles, mais à l'heure actuelle, ce mouvement me rassure d'une façon indéniable.

- Il va falloir que tu me fasses confiance, me coupe soudainement Enzo de mes pensées. Ses lentilles vertes sont penchées sur les miennes. Je te demande de te jeter dans mes bras aveuglement. On va aller dans cette salle, livrer bataille. C'est la seule issue possible, me souffle sa voix rauque.

Ma poitrine se hisse contre son dos, et j'acquiesce simplement du regard. La charge d'adrénaline s'immisce dans mes veines comme autrefois, et la haine s'empare de moi.

Light in the darkness [réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant