Chapitre 8-

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J'arrive un peu en avance au restaurant.
J'ai été embaucher officielement depuis maintenant deux semaines.
Je me suis complètement adapté au rythme.

Mathys et moi sommes devenu ami mais on continue de faire connaissance.

Mr. Dubois est entrain de régler une livraison. Il me dit bonjour de la main et je pars en direction des casiers.

Je suis seulement en caleçon quand la porte s'ouvre brusquement sur une touffe blonde portant une pile de cartons.
Il entre faisant se refermer la porte et lâche tous les cartons dans un bruit sourd.
Il me remarque enfin.

Son visage pourtant si joyeux est en ce moment même fermé, impénétrable.
Ses sourcils sont froncés et je remarques trop tard que ses yeux sont braqué sur mon corps nu et meurtris.

-Je-...

-Adam. N'essaie pas de me donner une excuse bidon. Me coupe t-il les dents serrées.

Il s'approche de moi rapidement.
Je fais d'abord un pas en arrière effrayé mais je me retrouve vite emprisonné dans ses bras.
Il me faut quelques secondes avant de le serrer à mon tour.
Il sent les épices.

-Qui? Me demande-t-il en me serrant toujours sa tête dans mes cheveux.

-Des camarades...

Il me serre un peu plus fort avant de me relâcher.

Il ouvre rapidement son casier et se change.
Je me change et attend qu'il est terminé.
Vêtu de sa tenue de cuisinier il range ses vêtement.
Il claque sa porte et se retourne vers moi.

-Pourquoi ?

Je me mord la lèvre et détourne le regard un instant avant de le reportés sur cet océan.

-Pour plusieurs raison.

-Lesquels ?...

-Ma pauvreté, mes bonnes notes, ma bourse et ...euh...mon...parce que...

Son regard se fait plus doux et il s'approche de moi m'attrapant la main.
Il ne dit rien me laissant prendre le temps de parler.

-Mon orientation... Dis-je tout bas.

Il me regarde toujours délicatement.

-Sexuel... Rajoutais-je quelques secondes après ayant peur qu'il n'est pas comprit.

-J'avais compris...

Il serre ma main dans la sienne.

-On en reparle ce soir après ?

Je hoche la tête et il me sourit tristement avant de partir en direction des cuisines.



**********
Le service se termine tard. Les personnes clients profite de leur vendredi soir.
On ferme au alentour de 23h.
On a traîner un peu avant de fermer.
Je me rend en cuisine et y trouve Mathys qui nettoie un des plans de travail.
Il termine de frotter et me remarqua enfin.

-Tu as un peu de temps devant toi ?

Il hoche la tête et on se rend tous les deux dans les vestiaires.

Je lui tourne le dos et commence à enlever mes chaussures puis mon pantalon.
Je remet mon bleu de l'uniforme.
Au moment où je me retrouve torse nu et que j'allais remettre mon polo Mathys m'attrape la main.
Je me retourne interrogateur et il se contente de me fixer ou du moins mon torse.
Je sens mon visage chauffer sous son regard intense.

Il fait quoi bon sang?!

-Ça dure depuis combien de temps? Prononça t-il enfin en passant légèrement sa main sur mes côtes m'arrachant une grimace de douleur.

-Plus ou moins 1 ans.

Sa machoir se contracte et sa veine ressort dans son cou.

-C'est rien. Ça ne me fais plus rien.

Je luis souris mais son regard me dit en silence qu'il ne me crois pas.
Après plusieurs secondes il souffle et pars se changer.
On termine dans un silence pesant avant qu'il ne claque son casier et vienne à mes côtés.

-Je te raccompagne ? Pour qu'on discute.

Je hoche la tête souriant et il me répond avec son habituel sourire.

Nous marchons en discutant de tout et de rien.
On rigole en se racontant des blagues ou des anecdotes.
Une fois en bas de chez moi je lui dis au revoir et me dirige vers la porte avant me retourner vers lui.

-Merci.

Je me tourne et pose ma main sur la poignée m'apprêtant à rentrer

-Adam.

-Oui ? Fais-je en me retournant.

-Si un jour tu as un soucis, que tu veux parler ou juste te changer les idées penses à moi s'il te plaît. J'aimerais beaucoup pouvoir t'aider et je... eumm... J'apprécie ta compagnie...

Son visage qui s'était baissé gêné est maintenant fièrement droit, ses yeux accroché au miens.
Je ne peux pas me défaire de ce sourire que font mes lèvres.

-J'aime ta compagnie moi aussi et tu peux aussi compter sur moi. Si un jour tu as quoique ce soit je serais heureux de t'aider.

Son sourire s'agrandit encore plus illuminant presque la rue sombre éclairé par seulement 4 lampadaires trop espacés.
Il me fais signe de la main et fais demi-tour pour partir.
Je le regarde s'en aller puis me décide moi aussi à rentrer.




**********
Je ne suis pas arrivé à dormir cette nuit donc j'ai passé celle-ci à faire mes devoirs.
Enzo s'est réveillé il y a maintenant une heure.
J'écris ma rédaction d'histoire quand mon téléphone vibre m'indiquant un message.
Je me recule et tend le bras pour l'attraper sur mon lit.
Je redresse et allume le vielle écran fissuré.

Mathys : Hey, ça te dirais qu'on se voit dimanche vu qu'on ne travaille pas ?

Je réfléchis un instant me demandant ce que ça ferait de sortir avec quelqu'un en dehors des cours.
Je ne vais pas dire que je ne l'ai jamais fais mais ça date de l'époque où on allait au parc jouer au foot ou faire du toboggan.

Moi : Bien sur. À quelle heure ?

Mathys : En fin de matinée ?

Moi : 10h

Mathys : C'est parfait pour moi.

Moi : À demain matin alors.

J'éteins mon portable en souriant.
Au final j'ai aussi le droit à quelques instants de bonheur moi aussi.
Je repense Mathys me demandant qu'est ce qui peut bien lui donner envie de rester avec moi avant de me repencher sur mes cours.

Je m'occupe de mes devoirs, du ménages, d'aider frère et de régler les comptes.
Je pense aller faire les courses cet après-midi mais il faudrait que je demande à mes parents si ils veulent quelques chose.

Parfois j'ai l'impression d'être déjà un adulte et de jamais avoir profiter de mon adolescence.
Je me rassure en me disant que je suis encore jeune et que j'ai le temps mais la vérité c'est que je sais au fond de moi que je n'aurais jamais la vie d'une personne lambda.

" Je t'aime..." [B×B]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant