Mais alors que la lune éclaire la ville,
Alors que les habitants rentrent chez eux,
Alors que les rires s'estompent,
Que les voix disparaissent au loin,
La vie se met en veuille, rapidement.
Et alors que plus rien ne résonne dans les rues,
Alors que seule la lune est spectatrice ;
Deux êtres prennent possession des lieux,
Deux corps chauds,
Deux âmes dans le froid.
Sous la lueur bleue, allongées dans l'herbe,
Nues l'une contre l'autre.
Et alors que les étoiles s'ajoutent au spectacle,
Alors que les lumières artificielles illuminent tout sur des kilomètres,
Alors que leurs touchés doux les rendent dingues,
Alors que ces deux êtres se découvrent,
Qu'elles s'examinent,
Qu'elles s'embrassent.
Et alors que la ville est calme,
Que les hiboux chantent et que le vent se lève.
Une main sur une poitrine,
L'autre entre des cuisses.
Une bulle de luxure se forme,
Une bulle flamboyante,
Une atmosphère colorée et pleine de chaleur.
Le ciel est admirateur,
Deux êtres l'un contre l'autre,
Deux entités gémissantes,
Deux âmes vivantes,
Elles respirent,
crient,
aiment.
Deux cœurs battants la chamade,
Des baisers,
Des caresses,
Des gestes intimes.
Des marques.
Leurs voix remplacent la mélodie du vent,
Leurs cris détrônent ceux des animaux.
Comme un besoin animal,
Une envie trop puissante,
Une envie incontrôlable,
Un désir,
Un feu ardent.
Ces deux femmes se veulent,
Leurs corps appellent celui de l'autre,
Leurs gestes les rendent dingues.
Là, allongées dans l'herbe,
Sous un vieux cerisier,
Sous les regards de la lune,
Sous son bleu immortel.
Là, seules dans la nuit ;
Ces deux femmes ont fait l'amour.
Une fois,
deux fois,
l'amour.
Et alors que la lune éclaire la ville,
Alors que personne n'arpente les rues,
Que la ville ne vit pas,
Qu'elles sont les seules ici,
Les seules dehors ;
seules.
Deux femmes affrontant la nuit,
Deux femmes transpirantes,
Deux femmes qui s'attirent.
Des pulsions assouvies dans une bulle,
Deux cœurs heureux,
Deux corps sous la lune,
Deux corps dans la nuit,
Deux âmes,
Deux.
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Intraveineuse
PoesiaDes mots qui flottent dans les cieux pour finir en poème. Des pensées abandonnées sur papier. Un ouragan, une tornade ou bien une tempête, Les mots sont un moyen de sortir de la réalité. Sous le regard de la lune, sous l'admiration du soleil, Tou...
