La chasse aux trésors ( spécial 500 abonnés )

Chapitre 1 ( partie 1 )

Alors que je dormais paisiblement sur mon lit simple et douillet, mes longs cheveux bruns détachés étalés de part et d'autre de mon matelas, le son plus qu'irritant de mon réveil me sortit de ma rêverie. J'eus envie de le frapper avant de me rappeler que cette journée n'était pas comme les autres.

Ce jour, ou plutôt cette matinée allait marquer un tournant significatif dans ma vie. Je faisais ma rentrée en terminale au lycée Vogue-les-flots dans la section aventure et piraterie après tout !

Mes parents avaient maintes fois tenté de m'en dissuader mais je restais motivé à accomplir mon rêve. Je serai diplômé de cette filière avec tous mes nouveau camarades ! Cette année risquait d'être des plus dangereuse mais aussi amusante. Je savais que dans cette section qui ne comptait qu'une vingtaine d'élèves sur plus de deux-mille étudiants. Je me ferais certainement plein d'amis tout aussi passionnés que moi par la piraterie.

Euphorique, j'allai prendre une douche rapide, puis me préparai en vitesse chantonnant légèrement l'hymne du célèbre pirate dont mon établissement portait d'ailleurs le nom, Vogue-les-flots. Comme relaté dans des documents trouvés avec son trésor, ce n'était pas son vrai nom, mais ne connaissant que celui-ci, nous l'appelions ainsi. En découvrant son histoire, où tout du moins les bribes que l'on pouvait en trouver sur internet, j'étais admirative de son parcours et de sa détermination à toute épreuve. Pour lui, la piraterie était une affaire de liberté, non criminalité.

J'étais déjà impatiente d'étudier son périple en détail dans ma filière et d'apprendre plus de nos fabuleux professeurs. Après tout, ils étaient les premiers à avoir découvert un trésor piraté, et les seuls à être encore là pour en témoigner. En effet, chaque année, seule une personne réussissait l'examen de fin d'année consistant à découvrir un nouveau trésor pirate, mais étant toujours assassinée quelques jours plus tard.

Ces affaires m'avait toujours glacées le sang et j'espérais certainement que ma classe serait l'exception qui confirmerait la règle.

Je déjeunai un bol de céréales, des rêves et appréhensions plein la tête, puis finalement, enfilai mon sac à dos et le mis en route vers l'établissement, arrivant sur place une quinzaine de minutes plus tard.

Devant moi se tenait désormais l'imposant bâtiment en pierre blanche et aux lourdes portes en bois d'une teinte éclatante. Bien au dessus, un drapeau ondulait au grès du vent. Son motif était celui de l'établissement : un simple coffre au trésor ouvert d'où sortait une lumière jaune aveuglante, empêchant de voir son contenu. Le but était ici de montrer que chacun trouverait son propre trésor ici, matériel ou non.

J'entrai finalement dans le bâtiment, bientôt accueilli par un brouhaha incessant d'élèves agglutinés devant les listes des classes affichés sur le grand tableau. Heureusement je n'aurais pas à m'en approcher, la liste des élèves de ma filière et le numéro de notre salle de classe se trouvant sur un petit tableau à l'écart.

En m'en approchant, j'aperçus une fille aux courts cheveux roux ondulés, aux yeux verts forêt et aux tâches de rousseur attendrissantes. À côté d'elle se tenait une fille plus petite aux longs cheveux bleus nuit, semblant incroyablement lisses, et aux yeux violet. Toute deux avait la peau très claire. Je les reconnue comme étant mes deux amis du collège soit respectivement Gaëlle Resplandy et sa petite sœur de coeur, Sana. Une fois à leur hauteur, je les saluai en espérant qu'elle se souviennent de moi. Après tout, nous n'étions pas très proche. Heureusement, se fut le cas.

Parmi la vingtaine d'élèves devant ce tableau, l'un d'eux attira mon attention car assez... atypique. Il avait des cheveux blancs en bataille et des yeux bleus froids. Ce ne fut pas cet assortiment pour le moins atypique qui me surpris mais plutôt son accoutrement. On aurait dis un détective avec sa grande blouse grise recouvrant ce que je distinguait être un costume avec une cravate marron foncé, ainsi qu'une sorte de casquette. Je rigolais silencieusement un instant avant de me souvenir de son identité.