Chapitre 9

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TW : alcoolisme, violence, drogue

Bernardo Mendoza, alias Berni, est aujourd'hui légèrement torturé, une sensation désagréable lui pèse sur l'estomac. Il ne sait plus quoi inventer devant ces compagnons, ni devant son oncle pour couvrir les arrières de son coussin. Sébastian se montre de moins en moins souvent au QG et lorsqu'il daigne se présenter, il ne reste jamais très longtemps. Pas qu'il soit obligé de le couvrir, mais disons que leurs rapports sont déjà compliqués, il ne voudrait pas donner à Sébastian plus de raison de le détester. Alors depuis quinze jours il ne dit rien à son oncle, depuis ce samedi soir en plein intervention, où au milieu de la nuit, Sébastian c'est barré dieu ne sait où après avoir reçu un appel téléphonique. C'est peut-être un mal pour un bien, ce soir-là les flics étaient également aux rendez-vous. Mais voilà un mois que Sébastian est distant, et il n'est plus le seul à le remarquer, les gars ont commencé à voir qu'il ne s'attardé plus pour fumer un join avec eux, qu'il ne venais plus boire un verre dans un bar mal fammer ou régulièrement ils finissent pas donner des points, qu'il ne viens plus dans le club, où la plus part n'ont pas l'âge d'entrer, pour ce frotter a des inconnus.

Mais que devrait faire Berni ? Il est sûr que s' il en parle à Enriques, ce dernier va lui demander de mener une enquête. D'un côté il est persuadé que son oncle à déjà une petite idée de ce qui se trame. Au fond il devrait en être totalement détachée mais n'empêche que cette impression d'être laissé or de la confidence le met mal à l'aise.

Un coup de fil à une personne lui permettait de savoir quelle est la situation actuelle. Parce que si lui ne sait pas grand chose, il est sûr et certain que Théodore lui en a une petite idée. Mais leur dernier échange n'a pas était des plus paisible, même si entre eux ce n'est jamais simple il y a eu des moments plus agréables. Il pourrait à nouveau se pointer à son appartement, mais il a de forte chance pour que quand il plongea ses yeux dans ceux de Théo qu'il oublie pourquoi il est venu. Il pourrait décrocher la lune pour ces deux billes de jade. Définitivement il est damné lorsqu'il approche d'un peu trop près le blond dans un endroit privé et sans témoin.

Poussant un soupire, avachie dans un fauteuil en cuire abimé, dans ce hangar près des berges qui leur sert de QG, Bernardo n'est pas plus avancé qu'il y a une demi heure. Et finalement il se retrouve avec plus de problèmes qu'au départ, en témoigne son début de mal de tête. Pensé à Seb et Théo dans un lapse de temps limité n'est pas bon pour son moral. Il pousse un second soupir lorsque les ronronnements caractéristique de la moto de son cher cousin se font entendre. Il le voit garer l'engin au plus près du bâtiment industriel depuis une fenêtre aux verres brisés. Brisé, comme leur relation, comme leur famille, comme les liens qui existent entre eux et un jeune policier au cheveux blond. Il faut que Berni arrête les métaphores, son mal de tête s'intensifie.

Regardant sa montre, Sébastian arrive bien tôt aujourd'hui, il n'est pas plus de seize heures de l'après-midi. Il n'est pas le seul interpeller par cette arrivée avancé de presque deux heures. Il écoute les questionnements qui sont posés à Sébastian. D'après les justification du jeune homme il était dans le coin, il a préféré venir ici directement que de rentrer chez lui pour revenir, histoire d'économie d'essence. Berni n'y croit pas trop, il ne sait qu'il n'a rien à faire dans le quartier. Par contre il sait pertinemment ce qui se trouve à peu moins de vingt minutes en deux roues lorsque les voix sont dégagées. A nouveau son mal de crâne le rattrape, doit-il dire à son oncle que Sébastian s'est rendu à l'église Sainte-Anne?

Parce qu'en soit il n'a aucune certitude que son cousin y été, il aurait pu être dans le coin pour une autre raison, mais laquelle? Il sait que Sébastian n'a pas d'amis, si ce n'est les gars d'ici et Rosa, mais au dernière nouvelle ils n'étaient plus en très bon termes, il doute que les personnes du lycée qui sont dans sa classe depuis au minimum six mois, au maximum trois ans, sont des personnes avec qui Sébastian traîne, il ne le faisait pas avant, pourquoi maintenant. Et si ça avait été une mission pour son père, aucun risque qu'il y soit allé seul, et personne n'a été appelé. Alors bon ce casse tête commence à lui filer des migraines. Il regarde le jeune homme qui partage des salutations avec les personnes présentes, toutes les personnes présentes, avant de s'asseoir dans un coin et d'allumer une cigarette. Sans un mot, sans un geste, sans un regard pour lui. De nouveau il pousse un soupire avant de frotter ses mains sur son visage. Décidément cette situation le pèse. Pourtant Bernardo et Sébastian se ressemblent plus qu'ils ne le croient, pas seulement physiquement, tous les deux partagent de nombreux points communs, mais au lieu de s'entraider ils préfèrent laisser le silence jouer cette mélodie tragique entre eux.

Eden & SebastianOù les histoires vivent. Découvrez maintenant