Chapitre 37 : Le Néant du Pouvoir

15 2 0
                                    

Début

Dans l'écurie, Vittoria, secouée par le réveil brusque et la sensation glaciale de l'eau qui la couvrait, ouvrit lentement les yeux pour découvrir Sonia debout devant elle.

Vittoria demanda d'une voix tremblante : "Qui êtes-vous?"

Sonia répondit d'un ton tranchant : "Quelqu'un qui n'a pas de temps à perdre avec toi."

Un frisson d'effroi parcourut l'échine de Vittoria alors qu'elle implorait désespérément : "S'il-vous-plaît, laissez-moi sortir d'ici."

Simone, s'approchant avec un sourire cruel, lança d'un ton menaçant : "Tu sortiras... mais pas avant qu'on ait fini avec toi."

Sonia, observant Vittoria avec une curiosité glaciale : "Simone a raison, tu es vraiment belle."

Simone renchérit avec une ironie mordante : "Oui, mais elle a aussi une langue bien pendue, cette beauté-là."

Vittoria interrogea d'une voix tremblante : "Que me voulez-vous?"

Simone, un sourire sardonique aux lèvres : "Patience."

Vittoria pressa : "Je veux voir Renato."

Sonia : "Qui est Renato?"

Simone : "C'est son chauffeur. On s'est occupé de lui."

Vittoria : "Que lui avez-vous fait?"

Simone répondit avec un sourire cynique : "Juste lui donner une petite leçon."

Sonia : "Alors, es-tu prête à parler maintenant?"

Vittoria : "Qui êtes-vous ? Je ne vous connais pas. Aucun d'entre vous. Tout ce que je veux, c'est rentrer chez moi, retrouver ma famille."

Simone, affichant un sourire glacial : "Je comprends. Mais quelle famille ? Celle des vivants ou des morts ? Peu importe, je vais choisir pour toi." Puis, d'un geste brusque, Simone tira sur l'épaule de Vittoria.

Les cris de Vittoria résonnèrent dans l'écurie alors que la douleur lacérait son épaule. Son corps secoué par la souffrance, elle se retrouva rapidement maîtrisée par les hommes de Sonia et Simone qui l'emmenèrent loin de là.

Pendant ce temps, chez les Marquez, Antonio, rentré chez lui, se trouvait dans son bureau en compagnie de Jefferson. L'inquiétude marquait les traits d'Antonio alors que Patricia fit une entrée hésitante dans la pièce.

Antonio l'invita doucement : "Mi amor, ven. Siéntate." (Mon amour, viens. Assieds-toi.)

Patricia s'installa avec précaution sur le siège qu'Antonio lui avait désigné et demanda : "¿Qué pasa?" (Qu'est-ce qui se passe ?"

Antonio : "J'ai entendu une rumeur. J'espère sincèrement qu'elle n'ait que cela, une rumeur, mais il semblerait que Lorenzo Ricci t'ait enlevée."

Patricia baissa les yeux avant de confirmer d'une voix à peine audible : "C'est... oui, c'est vrai..."

Antonio répondit sobrement : "C'est tout ce que je voulais savoir."

Patricia : "Il voulait juste des réponses sur Théodore. Il ne m'a pas fait de mal. Ne fais rien, Antonio, c'est un homme très dangereux."

Antonio : "Tu peux partir maintenant. Je te rejoindrai plus tard."

Patricia murmura d'une voix tremblante : "Antonio, je..."

Antonio l'interrompit avec fermeté : "Plus tard."

Patricia hocha simplement la tête avec résignation avant de s'éloigner.

Jefferson : "Que comptes-tu faire ?"

Antonio répondit sans la moindre hésitation : "Je vais lui faire payer cher. Il ne s'en sortira pas indemne."

Jefferson : "Je lui ai parlé, Antonio. Nous avons établi une alliance contre Théodore. Il pourrait nous être utile."

Mais Antonio, imperturbable : "Je suis reconnaissant de tes efforts, mais cela ne changera rien. Il doit payer pour ce qu'il a fait à Patricia. Personne ne touche à ma femme."

Antonio se leva de son bureau et saisit le téléphone fixe. "Prépare les hommes," ordonna-t-il d'une voix calme, avant de raccrocher brusquement.

Jefferson : "Je devrais peut-être rentrer chez moi alors."

Antonio : "Oui, mais avant, envoie-lui un message. Je veux le rencontrer en personne. Il doit savoir à qui il a affaire."

Pendant ce temps, Lorenzo était plongé dans la solitude de son bureau, son regard fixé sur le portrait de sa sœur, lorsqu'il fut interrompu par l'entrée de Valentina.

Valentina, hésitant sur le seuil de la porte : "Posso entrare ?" (Je peux entrer ?)

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Lorenzo en voyant Valentina : "Vieni Valentina, avvicinati." (Viens Valentina, approche.)

Valentina franchit timidement la distance qui les séparait. Elle prit une profonde inspiration avant de se lancer : "Je voulais te dire quelque chose. C'est très important."

Les yeux de Lorenzo se plongèrent dans les siens : "Che cosa è ?" (Qu'est-ce que c'est ?)

Valentina rassembla tout son courage, sentant ses mains trembler légèrement : "Moi et Renato... nous sommes ensemble. Je l'aime, et il m'aime."

Lorenzo se leva de son bureau et s'approcha lentement de la fenêtre.
"Depuis combien de temps ?" demanda-t-il.

Valentina répondit d'une voix tremblante : "Environ un an déjà. Il n'a rien fait de mal, Lorenzo. On s'aime vraiment..."

Lorenzo se tourna brusquement vers elle : "Toi et lui, vous avez... couché ensemble ?"

Valentina baissa la tête, incapable de soutenir son regard, et acquiesça timidement.

Lorenzo cracha ses paroles avec une intensité glaciale : "Ucciderò questo figlio di puttana, ti ha disonorato." (Je vais tuer ce fils de pute, il t'a déshonorée.)

Valentina : "Non è colpa sua. Non ha fatto nulla di male. Lo volevo anch'io." (Ce n'est pas sa faute. Il n'a rien fait de mal. Je le voulais aussi.)

Lorenzo lâcha une nouvelle vérité cinglante : "Donc sache que l'homme que tu aimes tellement a disparu. En me désobéissant, il a fait sortir Vittoria de la maison et ni l'un ni l'autre ne sont là."

Valentina s'exclama avec incrédulité : "Di cosa stai parlando ?" (Qu'est-ce que tu racontes ?)

Lorenzo : "Tu saurais pas quelque chose ?"

Valentina répondit avec une franchise désespérée : "Non, rien. Renato ne t'aurait jamais désobéi. Je le connais, il n'est pas comme ça."

Lorenzo : "Je croyais aussi le connaître et pourtant il t'a baisé. Il savait pertinemment que personne ne devait te toucher. Tu me déçois vraiment. Tu es comme ma fille, mais pourtant..."

Laissant échapper un sanglot, Valentina se détourna et quitta la pièce, laissant Lorenzo seul avec ses pensées. Un instant plus tard, un message sur son téléphone interrompit le silence. C'était de Jefferson : "Antonio Marquez veut vous rencontrer ce soir. Je vous enverrai l'adresse ultérieurement."

Lorenzo posa son téléphone avec désintérêt et se rassit, son regard fixé sur le portrait de sa sœur. Une larme roula sur sa joue.

Mariage de Convenance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant