𝑫𝒆𝒔𝒕𝒓𝒐𝒚 𝒎𝒆 [ 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒍𝒆𝒔 𝑳𝒆𝒄𝒍𝒆𝒓𝒄 ]

Chapitre 41 : Attends-moi.

Je m'allonge sous la couverture douce et chaude de mon lit et prends entre mes deux mains mon téléphone, il faut absolument que j'envoie un message à Pierre pour m'excuser, j'ai l'impression d'avoir horriblement mal agi avec lui alors qu'il devait juste m'aider.

Sans aucun problème, je trouve son insta et lui envoie un DM assez court mais sincère avant de poser mon appareil sur le bord du lit.

Mon regard fixe le plafond de cette chambre que je ne connais même pas depuis plus d'une journée, nous sommes arrivés ce matin et j'ai déjà l'envie de repartir.

Mon souffle est la seule chose que nous pouvons entendre dans toute la villa ce qui témoigne de ma solitude. Ce n'est clairement pas la vie dont j'ai rêvé.

Il est déjà dans les alentours de 4h du matin et je me sens partir vers un sommeil profond, sans rêve, juste une façon de décompresser après cette semaine affligeante.

Ça aurait été trop beau pour être vrai, la porte de derrière s'ouvre doucement pour laisser le bruit des pas du Monégasque résonner dans la maison.

Mon corps me hurle de rester allonger et de l'ignorer, mais je fais abstraction de tout ça et me lève du lit pour ouvrir doucement la porte.

"Charles ?"demandais-je doucement en descendant très silencieusement les marches d'escalier pour le rejoindre.

Je l'entends s'arrêter dans le couloir de l'entrée donc je le rejoins rapidement pour essayer d'avoir une conversation.

En arrivant près de lui, le jeune pilote est de dos en train de retirer sa veste et ses chaussures pour les ranger près de la porte.

"Il est tard, tu ne dors pas ?"me demande le brun en se redressant à l'entente de ma venue.

Je prends une grande inspiration, ne sachant pas exactement quoi lui répondre pour ne pas qu'il pense que je l'ai attendu désespérément.

"Je n'avais pas sommeil."mentis-je en me retenant de bâiller.

Il soupire et se tourne vers moi, la faible lumière du couloir me laisse entrevoir son visage fatigué et ses cernes qui commencent à devenir plus présentes que ces derniers jours.

Charles m'ignore en quelques sortes et monte les escaliers pour rejoindre sa chambre.

Énervée de ne pas avoir eu le droit à plus de paroles de sa part, je le suis pour essayer de le rattraper.

"Attends-moi."dis-je malgré moi en entrant dans sa chambre.

Sur le moment, je ne le vois plus, mais la lumière de sa salle de bain s'allume donc je frappe et entre même si je n'ai pas eu le droit à une réponse de sa part.

Il est debout devant le miroir sans rien dire, à vrai dire le brun ne se regarde même pas, il me fixe juste à travers le miroir.

Je ne bouge pas de l'entrebâillement de la porte pour laisser une petite distance entre nous.

"Tu peux me dire ce qu'il s'est passé ce soir ?!

La colère ressurgit et pour être honnête, je pense devenir bipolaire à force de côtoyer cet homme.

Au lieu de me répondre, il lève les mains vers le haut de sa chemise et commence doucement à déboutonner son vêtement.

J'allais détourner le regard, mais une tâche bleutée attire mon attention bien plus que je ne le voudrais.

Charles ouvre entièrement les boutons de sa chemise me laissant voir des bleus un peu partout sur l'entièreté de son torse-nu.

Je plaque une main contre ma bouche et retiens mon souffle.