Chapitre 16 : Adieu à ta prime.

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Il est dans les alentours de 3h du matin et Marta n'est pas encore décidée à rentrer donc nous nous sommes mises à discuter avec des garçons de la boîte plutôt séduisants.

Du coin de l'œil, je remarque qu'Alice se lève pour aller remplir son verre au bar donc c'est sans problème que je récupère mon portable dans son sac que je cache dans le mien.

Elle n'a quand même pas cru que j'allais lui laisser plus d'une heure sans réagir quand même ?

Quand elle revient, je fais semblant de rien et me reconcentre sur l'idiot en face de moi qui se jette des fleurs tout seul par manque de compliments de ma part.

"Et je crois bien que c'est rare qu'une femme ne tombe pas amoureuse de ma gueule d'ange, tu vois."m'explique t'il en posant ses mains sur ses joues pour accentuer ses propos.

Je hoche la tête ne sachant pas quoi lui répondre, j'en ai strictement rien à foutre.

"Tu m'excuses, je dois aller aux toilettes 5 minutes."dis-je en me levant pour me diriger vers la même pièce que plus tôt dans la nuit.

Alice propose de m'accompagner, mais je refuse poliment parce que c'est surtout une excuse pour les éviter et regarder mon téléphone.

Au moment où j'entre dans une des nombreuses cabines, je referme dans mon dos et me laisse glisser le long du mur pour m'asseoir au sol.

J'ai arrêté de boire depuis au moins une bonne trentaine de minutes, comprenant qu'il serait préférable que je me calme, mais ce n'est pas le cas de mes amies qui n'ont pas pris en considération leur santé ce soir.

J'allume mon portable et regarde tranquillement les notifications lorsque je vis un tas de messages de mon père.

Mon Dieu je hais cette situation où j'hésite à lui répondre, il ne sait pas que je suis sortie donc je dirais que j'ai dormi tôt hier et que je n'ai rien vue.

De toute façon, il va rentrer vers 8h donc j'ai encore le temps de digérer mes problèmes seuls.

Un message de mon patron me fait hausser les sourcils, je croyais qu'il avait arrêté de m'écrire depuis que j'ai demandé une augmentation pour couvrir les frais de scolarité de Max, mais visiblement non.

J'ouvre son message sans m'attendre à ce qu'il soit poli ni intelligent dans ses propos.

De Patron chiant à mourir et terriblement terrifiant

Salut T/p, je veux que tu viennes travailler demain soir.

De T/p T/n

Bonsoir Monsieur, je suis en repos demain soir donc cela ne pourra pas être possible.

Je regarde les trois petits points s'agitaient signe qu'il est toujours réveillé, je déteste quand il me sollicite à des heures pareilles pour discuter sur mes horaires.

De toute façon, je le hais.

De Patron chiant à mourir et terriblement terrifiant

Tu n'as pas le choix sinon tu peux dire adieu à ta prime de fin de mois.

La colère commence à monter, je pose mon portable un instant sur mes cuisses pour prendre une grande inspiration avant d'appuyer sur son nom pour l'appeler.

Première sonnerie

Deuxième sonnerie

Il est culotté de mettre du temps à raccrocher alors qu'il m'envoie balader à l'instant par message.

Quand il décroche enfin, je laisse l'alcool s'exprimait à ma place, ayant marre de ses ordres et de son attitude.

"Écoutez-moi bien, j'ai dit non et vous n'avez pas le droit de me dire ça ! La prochaine fois que vous m'envoyez un message pour une connerie pareille, je démissionne, c'est clair ?!"hurlais-je à moitié, complétement vider d'émotion.

Un blanc de l'autre côté du fil me donne des frissons, mais ce n'est rien quand il me répond et que j'entends sa voix.

"De quoi tu me parles là ?"me demande Charles d'une voix bien trop rauque pour qu'il ne soit pas à moitié endormi.

Merde !

La gêne me force à raccrocher et à fermer les yeux de honte.

NON NON NON

T/p t'est débile ! Je jette un coup d'œil à mes appels et effectivement, c'était Charles et non mon patron...



𝑫𝒆𝒔𝒕𝒓𝒐𝒚 𝒎𝒆 [ 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒍𝒆𝒔 𝑳𝒆𝒄𝒍𝒆𝒓𝒄 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant