𝑫𝒆𝒔𝒕𝒓𝒐𝒚 𝒎𝒆 [ 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒍𝒆𝒔 𝑳𝒆𝒄𝒍𝒆𝒓𝒄 ]

Chapitre 37 : Envie de me présenter ?

Un sourire se forme sur mon visage quand j'aperçois la voiture de Charles sur le parking.

C'est ici, je ne me suis pas trompé d'endroit.

Pendant que j'avance tranquillement vers l'entrée, un vigile m'arrête gentiment.

Même les vigiles sont gentils en Italie, c'est incroyable !

Au lieu de devoir lui expliquer avec mon accent anglais approximatif que je suis la copine de Charles, je prends mon téléphone et appelle ce dernier pour qu'il m'aide à entrer.

Contrairement à ce que je me disais, il ne met pas longtemps à décrocher.

"Tout se passe bien ? Tu as besoin de quelque chose ?"me demande sa voix grave à l'autre bout du fil.

Mon sourire s'étend sur plusieurs kilomètres, faisant rire le vigile au passage.

"Oui, j'ai voulu sortir et je crois que je me suis perdu. Est-ce que tu peux me géolocaliser avec l'Airtag s'il te plaît et venir me chercher ?"demandais-je innocemment sachant pertinemment qu'il va devenir inquiet pour moi.

On peut dire tout ce que l'on veut, il prend tout de même soin de ma personne.

Un cours blanc s'installe entre nous durant lequel il pianote sur son téléphone.

"T/p si tu es vraiment là, je te promets que je t'enferme dans une cave."s'énerve le Monégasque, je l'entends marcher grâce au téléphone, concluant qu'il vient pour ne pas me laisser sur le parking.

"Je m'ennuyais toute seule."rétorquais-je amuser de la situation.

C'est un peu dangereux maintenant que j'y pense, car il n'a pas l'air amusé, mais plutôt très contrarié.

Il pointe le bout de son nez par une porte de service, voyant toute la scène, le vigile me sourit et me laisse passer pour rejoindre mon "copain".

"Comment tu vas mon amour ?"lui demandais-je en raccrochant sans me priver de m'approcher de lui pour le prendre dans mes bras.

Nous ne sommes pas seuls donc il ne peut pas me repousser pour me hurler dessus et place ses bras dans mon dos avant de chuchoter à mon oreille.

"Si tu savais comme tu m'énerves."

Sa voix toujours plus rauque me rend dingue.

"Si tu savais comme j'adore ça."

Il soupire et se sépare de moi pour me prendre par la main et me faire entrer dans le bâtiment.

Un long couloir me fait comprendre qu'il m'a emmené dans un lieu éloigné des gens.

Il s'arrête brusquement et se cale contre le mur en face de moi.

Son expression faciale le trahit, mais il semble vouloir garder son calme.

"Tu viens vraiment de faire tout ce trajet pour venir me faire chier là ?!"fit-il en brisant le silence en premier.

Je ne peux m'empêcher de sourire à cause de sa vulgarité, mais c'est sûrement nerveux.

Je ne réponds pas et l'admire dans la chemise noire qui lui va si bien.

Je vois bien qu'il me regarde, longeant mes courbes avec ses yeux et détaillent chaque petit détail présent sur moi.

"Il vaudrait mieux que nous partions."

"Pourquoi ? Tu n'as pas envie de me présenter ?"lui dis-je en ayant un tas de sous-entendus.

C'est vrai que maintenant qu'on y pense, son agressivité serait-elle due à une autre femme qui serait présente ce soir ?

Aurait-il honte de moi ?

Ce serait-il rendu compte que cette idée de pacte est stupide ?

Je ne peux m'empêcher de sourire en me rendant compte qu'il se sent gêné de ma présence ce qui serait presque intrigant.