Chapitre 13: Peur

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Je n'ose pas me retourner. Mon corbeau s'envole. J'appuie discrètement sur mon bracelet trois fois. Mon père sait que si j'appuie une fois, c'est pour dire que je vais bien, deux fois, c'est parce qu'il me manque et trois fois si je suis en danger.

Muzan: Tu ne parles plus ? Pourtant, il n'y a même pas deux minutes, tu nous parlais.

Je cherche un échappatoire. C'est comme pour le jeu de dames. Je suis prise au piège entre deux pions. Mais je ne peux pas attaquer sans réfléchir.

- Tant pis.

Je me décale et je prends de l'élan pour sauter au-dessus d'eux.

J'atterris dans un arbre. Je saute d'arbre en arbre. Je sais qu'ils me suivent, je les entends. Je m'arrête pour reprendre mon souffle je me suis trop éloignée de la route, je suis complètement perdue...

Muzan: Inutile de te cacher Élodie, je te retrouverai, et je sais que tu es blessée. L'odeur de ton sang me permet de savoir où tu te caches.

Je suis blessée ?!!! Je remarque que mon bras saigne. J'arrache la manche de mon uniforme pour me faire un bandage. Papa, dépêche-toi...

Je sens quelqu'un secouer l'arbre dans lequel je suis. Je saute au sol et je pars en courant. Pendant près d'une demi-heure, je cours pour ma vie. J'ai réussi à les semer et je me retrouve devant mon domaine. Je rentre en courant ce qui réveille mon père qui dormait sur le canapé. Je cours et je m'enferme dans ma chambre. Je me laisse glisser derrière la porte.

Tengen: Élodie, ma chérie, ouvre la porte.

Je ne bouge pas, les larmes dégoulinent sur mes joues. Je finis par me pousser et je fais les cent pas dans ma chambre. Pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fait... J'ouvre la porte et je sors. Je vais dans la cour et je saute sur le toit. Regarder les étoiles m'a toujours aidé à me calmer. Mon père me rejoint, il me prend sur ses genoux et il m'enlace.

Tengen: Qu'est-ce-qu'il se passe ? Tu m'envoies un signal de détresse et là, tu rentres en panique. Mais aucun mot n'est sorti de ta bouche.

- Je sais pas ce qu'il se passe papa... J'ai peur...

Il me serre plus contre lui. Je recommence à pleurer. Il essuie mes larmes.

Je vois Muzan à l'entrée de notre domaine. Je tremble.

- Je t'aime papa...

Tengen: Moi aussi je t'aime ma chérie.

- C'est pour ça que je dois partir...

Tengen: QUOI ?!!!

Je saute du toit, il me suit du regard mais il ne bouge pas. Je retire mon haori et il vole. Mon père le rattrape.

Tengen: OÙ TU VAS ?!!!

- Je pars pour vous sauver...

Je lui jette un dernier coup d'œil puis je pars en courant. Je pleure de plus belle. Je dois abandonner ma famille, mes amis et Muichiro... Pour Muzan...

Je m'arrête et je me cache dans un arbre. Les feuillages me cachent. Je retire le morceau de tissu qui recouvre mon bras et je vois que je saigne encore. Je ferme les yeux et je me concentre sur mon souffle. J'arrive à réparer les vaisseaux sectionnés. Je sens un souffle derrière moi. Je tourne la tête et je vois le démon aux six yeux. Prise de panique, je tombe de l'arbre. Je me rattrape juste à temps.

Muzan: Très beau réflexe. Mais tu n'as nulle part où aller.

Je baisse la tête, il a raison, je n'ai aucune échappatoire... Mon bras saigne de nouveau. Je cherche quelque chose qui puisse faire pression dessus mais je ne trouve rien. Je perds beaucoup de sang...

Muzan: Prends ça.

Il me tend un mouchoir mais je le repousse. Je me décale et je cherche quelque chose d'autre. Je commence à perdre connaissance.

- Non... Non... Je dois rester éveillée...

Quelqu'un m'attraper par derrière. Je vois que c'est Muzan. Il appuie son mouchoir sur mon bras. Il met son autre main sur ma bouche pour étouffer mes hurlements. Je perds connaissance.

Pdv Muzan:

Je l'ai enfin ! Élodie ! La fille qui m'a causé tant d'ennuis mais qui m'intrigue en même temps.

Kokushibo: Qu'allez-vous faire d'elle, maître Muzan ?

- Pour le moment, je la ramène à la forteresse et je vais la soigner. Pour le reste, je verrai à son réveil.

Je me téléporte à mon bureau. Je l'allonge sur le canapé et je désinfecte sa plaie avec de mettre un bandage. Je mets une couverture sur elle puis je vais derrière mon bureau pour travailler un peu.

Pdv Élodie:

Je me réveille avec un horrible mal de tête. Je me rends vite compte que je ne suis plus dans la forêt. Je suis allongée sur un canapé. Je me lève d'un bond mais j'ai le tournis.

- Aïe...

Muzan: Reste assise.

Je m'assois. Ma tête arrête de tourner.

Muzan: Tu te souviens de tout ?

- Vous m'avez enlevé. Bien-sûr que je me souviens de tout !

Muzan: Tu te souviens donc de ce qu'on a fait ?

Hein ?!!! Comment ça ?!!! Qu'est-ce que j'ai fait encore ?!!!

- J'ai perdu beaucoup de sang et je me suis évanouie, c'est tout ce que je me rappelle. Je n'aurai jamais rien fait avec vous.

Muzan: En es-tu certaine ?

- Vos techniques de manipulation ne marchent pas sur moi. Je sais ce que je dis. Je ne serais pas allongée sur ce canapé habillé si nous avions fait quelque chose.

Muzan: Kokushibo avait raison, tu es très intelligente. Tu vas m'être utile. Mais en attendant, tu seras sous la surveillance de Doma.

Doma... Son nom me dit quelque chose... D'un coup, je suis téléportée dans une salle.

??: Oh, un cadeau de maître Muzan !

Cette voix... Je la reconnais.

Flashback:

??: Eh bien, c'est mon jour de chance on dirait ! Une mère et sa fille !

Kanae: Élodie, cours te mettre à l'abri, vite !

Doma: Ne fais rien d'idiot ou je tue cette petite.

Fin du flashback

Je me retourne et je me retrouve face à l'homme... Ou plutôt le démon, qui m'a pris ma marraine.

Doma: Je te reconnais toi ! Tu es Élodie si je ne me trompe pas. Tu es devenue une belle jeune fille en 10 ans.

Je cherche mon katana mais je ne le trouve pas.

Doma: Oh, oui, maître Muzan a gardé ton katana, au cas où tu essaierais de le tuer. Viens avec moi.

Amour compliquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant