Le matin est arrivé assez vite, Joute n'a trouvé aucune excuse pour rester. Il devait lui et son compagnon s'en aller. Mehdi, secouant Safouane avec son pied pour le réveiller, leur disait : « Je suis désolé, mais je ne peux pas vous accepter plus longtemps. Vous devez partir, on vous donnera quelques provisions et un peu de munitions, et je ne veux plus vous voir aux parages. » Ahmed quant à lui ouvrait les menottes sans dire aucun mot. Il pensait juste à la façon dont il va expliquer à Layla la raison pour laquelle ils refusent la présence de Joute et l'autre dans le groupe. Mehdi en faisant descendre les deux étrangers ordonna à Ahmed de rester monter la garde en disant : « On ne sait jamais ce qui peut arriver, vaudrait mieux être prudent. Je vais demander à Doc de m'accompagner pour faire sortir ces deux et leur montrer le chemin le plus sûr. » Ahmed fit un signe de la tête qui voulait dire qu'il accepte. Cependant, il n'était pas assez concentré. Toutes ses pensées étaient sur la réaction de Layla, il avait peur qu'elle refuse de jeter Joute et son ami à la rue. Et il n'avait pas tort car juste quelques minutes après que Mehdi avait quitté la terrasse, Ahmed entendu les pas et la voix de Layla qui criait : « Pourquoi vous faites ça ? Vous n'êtes pas des monstres pour les jeter comme des chiens. » A ce même moment, Mehdi et Doc étaient en bas regardant Joute et Safouane qui partaient. Ahmed ayant un très mauvais pressentiment prend ses jumelles pour regarder plus loin dans la direction que prenaient Joute et son ami. Tout à coup, victime d'un terrible choque, Ahmed fit tomber ses jumelles puis cria comme un fou aux autres qui étaient en bas : « ELOIGNEZ-VOUS ! COUREZ ! » Il hurlait en pointant du doigt quelque chose dans le ciel. Doc et Mehdi, regardant en haut, se sont figés dans leurs places. C'était un hélicoptère qui se dirigeait droit vers eux, il tournait sur lui-même dans tous les sens. L'engin fonçait droit vers Mehdi et Doc qui se sont réveillé de leur état de choc et se dirigeait aussi vers Joute et Safouane qui n'ont pas encore quitté les lieux. Ils se sont, tous, mis à courir de toutes leurs forces afin de fuir, afin de survivre. « C'est con de mourir pendant un zombie apocalypse par une chute d'hélicoptère. » C'était ceci la seule pensée des quatre lutteurs qui refusaient de mourir ainsi. Cette pensée et les cris d'Ahmed leur ont donné la force de courir plus vite et de fuir le lieu où crasha l'engin. Mehdi juste après s'être arrêté cria : « Mais bordel, d'où vient ce truc ? » Puis il s'adressa à Doc : « Viens avec moi pour voir ce que c'était. » Mehdi en s'approchant prudemment des débris de l'hélico aperçoit un corps, à première vue, Mehdi a cru qu'il était mort. Cependant, il ne l'était pas, il tenait une photo à la main et murmurait d'une voix qu'on pouvait à peine entendre : « Eloi... Eloignez-vous. » Et juste après avoir fini cette phrase, le pauvre pilote lâcha son dernier souffle en versant une dernière larme, et puis sa main laissa échapper la photo qu'il tenait, c'était celle d'une femme tenant un bébé entre les bras, la femme était tellement souriante dans la photo qu'on dirait qu'elle était au septième ciel, cette femme était sûrement son épouse et le bébé était certainement son enfant. Doc, ne comprenant pas ce que le pilote voulait dire, se rappela que l'hélicoptère n'avait pas encore explosé et du coup cria à Mehdi : « COURT ! CA VA EXPLOSER ! » Doc et Mehdi, découvrant ceci, coururent plus vite que jamais. Ils ne pensaient qu'à survivre et rien d'autre, ils ne regardaient pas derrière eux, ils ne faisaient que courir puis ils entendirent le bruit d'une explosion, au même moment où ils se sont fait jeté dans l'air à cause de la pression. La panique régna dans les lieux à cause de l'accident de l'hélico, mais aussi à cause de ce qu'Ahmed vit à travers ses jumelles. Victime d'un terrible choc, Ahmed resta cloué à sa place, ses doigts crispés aux jumelles, il fixa l'horizon pendant un bon bout de temps avant que les cris de Layla le réveillèrent : « AHMED ! Tu commences à me faire flipper. Qu'est-ce que tu fixes depuis tout à l'heure ? » Ahmed, d'une main tremblante, passa les jumelles à Layla. Cette dernière, moins résistante qu'Ahmed, poussa un hurlement et perdit l'équilibre pour tomber par terre. La pauvre, claquant les dents trouvait du mal à sortir un mot : « C'est... quo... » Ahmed, ne voulant pas succomber à son angoisse, prit le parti de prévenir les autres en bas, il leur cria alors : « MEHDI ! DOC ! » Cependant, ils n'entendaient rien à cause du son assourdissant de l'explosion. Puis, se tournant vers Layla, pour lui demander de l'aide, il l'a trouva impuissante et choqué, elle était presque paralysé et balbutiait des mots qu'on ne pouvait comprendre. Il réalisa, alors, qu'il va falloir compter que lui-même pour trouver une solution. Il regarda autour de lui, à gauche, à droite, puis il aperçut son P-99, il le prit et tira deux balles aux pieds de Doc pour attirer leur attention, c'est là qu'enfin tous ceux qui étaient en bas levèrent la tête vers lui. Sachant qu'ils ne peuvent pas l'entendre, il essaya de leur passer le message par des gestes, il pointa alors de sa main vers l'ouest et l'est. Doc, Mehdi et Joute se sont retournés en premier pour voir ce que pointait Ahmed. Ils virent, alors, à leur grande surprise, des dizaines de rôdeurs qui se dirigeaient vers eux de tous les côtés. Paniqué, terrifié et épris par une angoisse qui glaçait le sang dans leurs veines, chacun se mit à courir à son côté, Safouane commença à chercher une voiture pour se sauver sans penser aux autres. Mehdi et Doc se dirigèrent rapidement vers la maison pour prendre des armes et de la nourriture. Joute suivit Doc. Ahmed aida Layla à se relever et se dirigea lui aussi prendre des armes et de la nourriture. Mehdi, Ahmed et Doc alors se retrouvèrent dans la maison, ils avaient un très court moment pour planer de ce qu'ils vont faire. Mehdi, qui avait prévu le pire, fit court en disant : « Prenez ce que vous pouvez prendre, on essaie de rester groupé mais si ça tourne mal, on se rencontre devant le lycée, je vous attendrais. » Les trois avec Joute, Layla et Hanafi descendirent au plus vite mais juste après avoir dépassé la porte, les survivants étaient obligés de se séparer, ils étaient totalement encerclés par des rôdeurs. Mehdi et Joute partirent vers le pick-up tandis que Doc qui ne pouvait pas les suivre fut obligé de partir avec Safouane qui a déjà pris la Mercedes 190. Ahmed quant à lui, était très ralenti par Layla et son frère, en revanche il refusait de les abandonner. Il prenait Layla par la main et courait, à côté de lui Hanafi. Mehdi leur criait du pick-up : « VITE ! COUREZ ! » Les trois faisaient de leurs mieux mais Layla était vaincu par la peur, ses jambes devenaient lourds, elle marchait difficilement. Ahmed, Layla et Hanafi finirent alors par être bloqué entre le feu de l'explosion et les rôdeurs affamés. Ahmed découvrant qu'il ne pourra pas s'en sortir à temps vers Mehdi,lui fit signe de s'en aller et dit : « On se rencontrera dans l'endroit prévu ! » Mehdi lui répondu alors : « Mais... » Avant de finir sa phrase, Ahmed lui dit : « On trouvera une solution, vite va-t'en. » Mehdi, quoiqu'il ne voulait pas les laisser dans un tel état, était obligé d'aller car les zombies commençaient à prendre du terrain, il s'éloigna alors en disant : « Tâche de rester en vie. » Joute qui était dans la voiture avec Mehdi regarda ce dernier et dit avec étonnement : « Tu sais bien qu'il ne peut pas s'en sortir. » Mehdi lui rétorqua : « On n'avait pas le choix, on allait mourir tous si on était resté, de plus, garde un peu d'espoir, il peut s'en sortir. »
Ahmed ne savant pas vraiment quoi faire était victime du désespoir au milieu de tous ces rôdeurs. Cependant, se retournant vers Layla et Hanafi, il réalisa que c'est sur lui qu'ils comptaient, et qu'il fallait qu'il trouve une solution, il fallait qu'il sauve la mise. Cependant, parler et plus facile que de faire. Ahmed qui était en course contre le temps, ne pouvait plus se concentrer. Les cris des rôdeurs qui approchent et le son du feu qui émet une atmosphère de sabbat. Leur situation était totalement désespérée. Ahmed, alors regarda Layla et l'embrassa sur le front tendrement comme si c'était la dernière fois qu'il la verrait, et regarda Hanafi en souriant puis prit son P-99 et commença à tirer sur les rôdeurs tout en tenant la main de Layla, Hanafi aussi prit son arme à feu et tira sur tous les zombie sur son champ de vision, ils avancèrent doucement, mais les rôdeurs ne cessaient de venir. Les munitions de Hanafi étaient à sec ainsi que celle d'Ahmed, ce dernier prit son machette et se mit à frapper tout ce qui bougeait, il essayait de protéger les deux autres jusqu'à son dernier souffle. Soudain, Ahmed qui avait tout oublié d'un seul coup, entendit un cri brusque qui le fit revenir à la réalité, ce n'était pas celui d'un zombie mais plutôt celui de sa bien-aimée Layla. Ahmed se retourna vite pour voir ce qui se passait, il imaginait le pire, il imaginait que Layla s'est fait mordre ou bien que ce soit Hanafi. Et malheureusement, ce pire se réalisa. Hanafi était saignant du pied, une cervelle en train de lui dévorer la cheville. Layla ne pouvait plus tenir. En voyant cette scène, elle s'écroula. Ahmed se dirigea en premier vers le rôdeur et le tua, puis se tourna vers Hanafi qui sortait des mots incompréhensibles. Sa voix exhibait un amalgame de peur et de douleur. Après une douleur intense, il a enfin réussi à dire quelque chose : « Ahmed... Aide-moi, je t'en supplie. » Ahmed regardant Hanafi dans cet état émouvant versa quelque larmes, il voulait vraiment l'aider, mais c'était trop tard, et Ahmed le savez. Il recula alors en pleurant toutes ses larmes pendant que les rôdeurs se rassemblaient devant Hanafi le dévorant sans pitié au milieu des hurlements de Hanafi : «AHMED ! AIDE-MOI ! » Ces cris faisaient atrocement mal à Ahmed, mais il fallait se sauver, c'était leur seule issue. Ahmed prit Layla de la main et voulu courir mais Layla était lourde et presque inconsciente, Ahmed sous la pression des zombies, du feu et des cris de Hanafi jeta toutes ses armes et leva Layla impuissante sur son épaule et courut usant de toute les forces qui lui restait pour sortir vivant.