Enlevée

11. Sociopathe

- À bientôt alors, Divine.

🫀

Minuit. Le lac du parc. Boston.

- EVELYN ! Entendis-je crier James, qui se rapprochait.

Je regardais d'un air hébété autour de moi, à la recherche de sa voix. La voiture d'Alex et du type venait de disparaître sur le chemin. Les battements de mon cœur ralentissaient.

Je descendis de mon arbre, des feuilles se sont entremêlées dans mes cheveux. J'aperçus au loin mon ami, paniqué, alors que la Mercedes noir s'éloignait derrière moi. Je me mis à avancer en grelottant, mon visage empli de peur et de soulagement.

Des larmes coulèrent le long de mes joues lorsque je n'entendis plus le bruit du moteur de la voiture au loin. Un soupir s'échappa de mes lèvres. J'étais en sécurité.

- EVELYN ! S'écria James en me faisant de grands signes avant de courir vers moi.

James s'approcha de moi. Sa grimace de dégoût m'arracha un petit rire malgré moi. Je ne peux que le comprendre, j'avais les cheveux sens dessus dessous avec des feuilles entre mes mèches et un peu de sève sur mon t-shirt.

D'un geste doux, il posa ses doigts sur mes cheveux et enleva les feuilles entremêlées à l'intérieur.

- Comment tu t'es fait ça ?

- J'ai lu dans un magazine que la sève serait bon pour la peau et les cheveux, lâchai-je sarcastique. Je me suis pris un arbre, imbécile !

Absolument pas.

Mais je n'allais pas lui dire que j'avais espionné deux mecs en train d'enterrer un corps démembré.

- Très drôle Torres. Mais comment tu t'es pris un arbre ?

- Mais t'es vraiment con, ma parole, je répondis en levant les yeux au ciel. Allez on rentre à la casa. Chauffeur en route !

Il secoua sa tête, excédée par ma connerie, mais se remit en route en direction du feu de camp pour récupérer sa voiture. J'avais hâte de m'éloigner du lac et de ce que je venais de voir.

🫀

Une semaine plus tard. Appartement d'Evelyn. Boston.

Quelques jours se sont écoulés depuis cette fameuse nuit où Alex et le deuxième homme ont enterré les corps démembrés, et j'ai failli me faire prendre. Depuis, ils hantent mes cauchemars. Des cauchemars où je me retrouvais à la place de cet inconnu au corps découpé. Je me sentais malade en pensant à la jambe amputée. Cependant, ce n'est pas ce souvenir qui m'a le plus effrayé, mais plutôt les trois responsables de ce massacre.

Alex semble inoffensif, mais il a tenu la jambe comme un jouet.

Le type qui a creusé les trous pour enterrer un cadavre.

Et enfin

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.

.

Le meurtrier que je pensais être Luca.

Je l'avais rencontré quelques nuits chez Divina à trois. Depuis, je me suis éloigné de lui parce qu'il me faisait peur. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de souhaiter qu'il me possède jusqu'à ce que je ne puisse plus marcher. Je savais qu'il pouvait le faire. En pensant à ce qui s'était passé la dernière fois, j'avais l'impression qu'il pouvait le faire.

Au moment où il commençait à me parler, j'avais l'impression que la partie de moi qui avait peur de lui avait disparu. Cela défiait toute logique. Je frissonnais encore en me souvenant de la chaleur de sa langue mélangée à son souffle chaud sur mes joues et mon cou.