Illegal Love

Chapitre 15

PDV ROXANNE :

Après avoir pleuré pendant 5 minutes environ, je me rappelle qu'Hector est couvert de blessures et qu'il a sûrement besoin de moi. Quelle égoïste ! J'arrive dans le salon et je vois Amandine au téléphone. Je me tourne alors vers Hector. Il est inconscient.... Il a certainement dû perdre trop de sang... Je comprends alors qu'Amandine est au téléphone avec le SAMU. Je m'effondre à côté de lui, en larmes, et je prends sa main dans les miennes.

- Hector... Je t'en supplie... Réveil-toi... Je suis désolée... Tout est de ma faute...

- Roxanne... Ils sont là dans 10 minutes...

- Je vais prévenir Eden...

- Tu es sûre qu'il voudra te parler ?

- Je ne pense pas mais je veux y aller moi...

- Ok...

Je me dirige vers la chambre d'Eden. J'arrive et la porte est fermée à clé. Je toque.

- Rox, laisse-moi.

- Il est inconscient. Le samu arrive dans moins de 10 minutes.

Je l'entends marcher et déverrouiller la porte. J'hésite un instant avant de pousser la porte. Je rentre dans la pièce et je le vois assis sur le bord du lit. Je m'assieds à côté de lui.

- C'est pas ce que je voulais. J'ai laissé la haine contrôler mes actes. Je ne voulais pas le mettre dans cet état.

- Je sais...

- Ça n'empêche que je vous en veux à tous les deux.

- Je le sais aussi... Lilly reste ici ou elle viens avec nous ?

- Voit avec elle et sa mère.

- J'y vais..

Je sors de la chambre et me dirige vers celle de Lilly.

- Coucou ma puce. Dis-je en entrant.

- Coucou tata.... Qu'est ce qui se passe ?

- Hector va aller aux urgences et ils vont venir le chercher dans pas longtemps. Je ne sais pas si ta mère est d'accord, mais veux-tu venir avec nous ?

- Ouiii ! Je veux !

Je la prends dans mes bras et me dirige vers le salon.

- Peut-elle venir avec nous ?

- Si elle veut pourquoi pas...

Le samu arrive une ou deux minutes après.

- Pouvons-nous venir avec lui ? Demande Amandine.

- Vous êtes sa femme ? Répond l'ambulancier en voyant l'alliance de ma belle-sœur.

- Euh non je suis sa meilleure amie... C'est elle sa petite-amie. Dit-elle en me montrant. Moi je suis sa meilleure amie.

- Hum... Ok. Suivez-moi.

Nous montons dans l'ambulance et je ne lâche pas la main d'Hector de tout le trajet. Quand nous arrivons à l'hôpital ils l'emmène et m'obligent à lâcher sa main. Je ne sais pas ce qui me prends mais je me mets à crier. Je ne veux pas lâcher sa main.

- Non ! Qu'est-ce que vous allez lui faire ?! Laissez-le moi ! Non !

Je finis ma phrase en pleurs et en m'aggripant encore plus à sa main.

- Je suis navré mademoiselle mais nous devons lui faire les soins nécessaires et vous ne pouvez pas entrer dans le bloc opératoire.

- Non ! Je vous en prie ! Nooon...

Je m'aggripe encore plus à sa main, j'y mets toute ma force.

- Mademoiselle, lâchez-le vous allez finir par le blesser.

- Monsieur... Non !

Je m'aggripe de plus en plus. Puis Amandine arrive et m'attrape par les épaules. Elle me parle avec ce ton maternel rassurant.

- Roxanne... Lâche-le... Ils vont le soigner et tout se passera bien... Plus on attend plus sa vie est engagée.

Je presse alors très fort sa main puis l'embrasse délicatement pour enfin lâcher ma prise. Et il s'en va, inconscient sur son brancart. Après de nombreuses heures d'attente, d'inquiétude, de peur, de pleurs une aide-soignante vient nous voir.

- Mr. Hector Gray est dans la chambre 1712. Suivez-moi.

Amandine prend sa fille dans ses bras en veillant à ne pas la réveiller, elle s'est endormie il y a bien 5 heures. Nous la suivons. Quand nous arrivons elle nous liste tout ce que les médecins lui ont fait : ils lui ont transfusé du sang, fait des radios et IRM. Puis il l'ont opéré car il avait le nez, la mâchoire, la main cassés et les épaules félées. Et il a un trauma crânien. Il est toujours inconscient. On rentre toutes les trois, l'aide-soignante nous laisse seules avec lui. C'est horrible de le voir comme ça : recouvert de bandages, des perfusions pleins le bras, allongé sur ce lit d'hôpital, les yeux clos, le visage détendu. Nous restons assise à côté de lui en silence pendant dix ou vingt minutes puis Lilly se réveille. Amandine lui cache Hector et la préviens de son état. Elle lui demande si elle veut le voir. Elle répond oui. Amandine lui dégage la vue. Ma nièce n'a pas l'air si choquée que ça : elle ne doit pas avoir conscience de la gravité des choses. Après tout elle n'a que 3 ans... Elle s'installe à côté de lui et se blotti contre lui.

- Lilly... Laissons-les... Rentrons à la maison. Déclare Amandine après 1 heure environ.

Je me lève et les prends dans mes bras. Je reste dans cette chambre à pleurer, à m'excuser et à lui parler. Sans savoir s'il m'entend. Puis je m'endors assise sur mon fauteuil la tête posée sur son lit.

- Madame... Réveillez-vous... Nous devons lui refaire ses bandages et ses transfusions.

Je me réveille et je vois un médecin ou infirmier, j'en sais rien mais je m'en fiche. Je le regarde et après un instant je demande :

- Je peux rester ou il faut que je sorte ? Avec ma voix pâteuse de quand je me réveille.

- Êtes-vous choquée facilement ? Si oui, je vous conseille de sortir, si non, vous pouvez rester.

Par précaution je sors et attends devant la chambre. Cela fait maintenant une semaine qu'Hector est dans le coma. Je viens le voir tous les jours et Amandine aussi. Il a reçu énormément de fleurs.

- J'ai fait un test de grossesse... Je ne suis pas enceinte ! Lui dis-je alors que je suis seule. J'aurai aimé que tu sois conscient quand je te le dirai...

Je reprends les cours demain et comme tous les jours j'étais seule. Quand je sens un mouvement derrière moi. Je me tourne mais la porte se referme. Je sors et je vois Eden.

- N'ai pas honte Eden... Même si t'es énervé contre lui je comprends que tu viennes le voir...

Il me prends dans ses bras et nous rentrons tous les deux dans la chambre 1712. Il sort un bouquet de derrière son dos. Il y a pleins de tulipes blanches et quelques roses jaunes. Je ne relève rien. Nous restons une bonne heure dans la chambre puis je m'en vais.