T'aimer en silence.

chapitre 36

J'avoue être tombé des nues quand Gabin a parlé de Salomé et du danger qu'elle encourait.

Il est vrai que je n'ai guère écouté quand elle parlait de sa grossesse car tout ce que je voulais, c'était qu'elle me laisse une chance de la récupérer.

Mais à cet instant où je vois les pompiers la placer dans l'ambulance prête à partir et les gendarmes qui arrive pour me passer les menottes aux poignets, je ne peux que crier que je l'aime encore, elle et notre enfant, et que je suis désolé.

Impuissant face aux gendarmes, je les laisse m'emmener à contre cœur.

Salomé
Tout s'est passé si vite que je ne réalise toujours pas ce qui se passe devant mes yeux. Liam est arrivé sur nous tel un boulet de canon. Gaby a juste eu le temps de se décaler pour éviter que je ne prenne un coup. Je pensais bien qu'il n'allait pas fonce droit sur moi vu mon état, mais Gabin, comme à son habitude, son côté protecteur a pris le dessus. Il m'a poussé sur le côté. En revanche, mon pauvre Gabinou a été frappé à plusieurs reprises par Liam. J'étais effaré par toute cette violence. Ne pouvant pas l'aider autant que je le voudrais, j'ai commencé à crier. Je lui ai dit d'arrêter mais rien n'y fait, il ne m'écoutait pas. Du coup, j'ai crié et j'ai demandé de l'aide.

- Liam, arrête, je t'en supplie. Arrête.

Mais rien n'y fait. Je n'ai pas eu d'autre choix que de crier mon désespoir et de demander de l'aide aux personnes près de nous.

- De l'aide, s'il vous plaît. Que quelqu'un vienne nous aider. Je vous en prie.

Des personnes sont tout de suite sorties du restaurant pour venir m'aider et je leur en suis très reconnaissante.

Une dame est gentiment venue vers moi quand elle a vu que je me tenais le ventre. Je n'ai pas pu la rassurer et lui dire que j'allais bien car peu de temps après, je me suis effondré sur le sol et j'ai perdu connaissance quelques minutes plus tard.

Affolée, la pauvre dame a immédiatement appelé une ambulance.

- Appelez vite une ambulance.
Mademoiselle, réveillez-vous, mademoiselle.

Deux autres personnes sont intervenues pour séparer Liam et Gabin.

J'étais comme plongé dans un trou noir, je ne sais pas ce qui s'est passé. Tout ce dont je me souviens, c'est que je me suis réveillé dans une chambre d'hôpital avec Gabin à mes côtés, me tenant la main.
La lumière de la chambre était aveuglante. J'ai eu du mal à ouvrir les yeux. J'ai senti la main de quelqu'un sur la mienne. Instinctivement, j'ai posé mon autre main sur mon ventre. Malheureusement, celui-ci n'était pas comme avant. Je me suis demandé ce qui avait bien pu se passer car mon ventre avait disparu.
Les larmes ont commencé à couler silencieusement le long de mes joues, car j'ai tout de suite pensé au pire : la perte de mon enfant.