On ne devient pas toujours pirate pour l'or.
Bien qu'elle traque la couronne du roi jugée inestimable, ce n'est pas pour faire fortune que Neven l'Écarlate écume les mers.
Non, cette capitaine qui fait partie des plus redoutés de l'Archipel cherche...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Malaury fronça les sourcils, mais acquiesça. Plus nous passions de temps en ville, plus c'était risqué pour nous, d'autant plus si le commandant d'Isda nous poursuivait. Je questionnai l'informateur :
« Vous connaissez un lieu où l'on pourrait trouver des informations ?
— Le Base Maritime gérée par les marines. »
On devait se frotter au gouvernement ? Soit. J'ignorais s'ils m'inquiétaient plus que les corsaires. Faire partie des marines était la voie somptueuse pour travailler en mer sous les ordres du roi. Il paraît qu'il était difficile d'intégrer cette organisation élitiste. Ils avaient pour mission d'accompagner les marchands et les membres de la royauté, toujours en grand nombre, ce qui rendait leur travail bien moins risqué que leurs compères, les corsaires.
Ceux-là, également servants du roi, étaient éparpillés dans l'Archipel pour garantir la sécurité des mers, notamment contre les pirates. Ils étaient nos principaux ennemis, et souvent, de bien piètres marins et combattants. Les plus talentueux rejoignaient les Marines pour une vie mieux payée et moins dangereuse.
« Il s'agit d'un centre d'informations pour les citoyens, et surtout pour les marins. Ils gèrent également tout ce qui se passe en mer autour de Niliba. Ils représentent la police maritime et reçoivent des ordres du gouvernement. Donc potentiellement des informations sur la couronne. Il est situé dans le port, vous ne pourrez pas le rater.
— Ouvert jusqu'à quelle heure ?
— Vingt heures, mais il y a des patrouilles après. »
Je mordis ma lèvre. Il faudrait être prudent.
« Soit, on va tenter de récupérer quelque chose. On peut louer une chambre ?
— Lit double ?
— S'il vous plaît. »
Tandis que nous montions les escaliers, Malaury murmurait :
« Pour tout t'avouer, je ne sais pas si c'est une bonne idée, capitaine. Aller chez les marines, c'est littéralement se jeter dans la gueule du loup.
— Nous n'avons pas le choix. En plus, on pourrait récupérer des informations sur la couronne. Ce serait d'une pierre deux coups, non ?
— Certes, mais je ne suis pas rassuré. »
Une fois la porte refermée derrière nous, j'attrapai Malaury par le col :
« Toi, on va devoir discuter. »
Je le tirai près de moi :
« Tu vas me dire ce qu'il t'arrive, à m'appeler capitaine ? À faire comme si de rien n'était ?
— Car il est censé y avoir quelque chose ? demanda-t-il calmement. »
Je serrai les mâchoires, soupirai, inspirai, puis repris :