Chapitre 36 - Sur les toits

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   Comment m'en sortir ? Ceux du bâtiment sauteraient bientôt sur l'arbre pour m'atteindre

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   Comment m'en sortir ? Ceux du bâtiment sauteraient bientôt sur l'arbre pour m'atteindre. Si je descendais, d'autres m'attendraient. Plus je réfléchissais, plus les gardes seraient nombreux. Je devais agir tout de suite.

« Aïe ! »

Un soldat se massait la tête. Une grande forme sombre se dressait une quinzaine de mètres plus loin. Malaury leur jetait des pierres ! Voilà un beau retour de bâton !

Profitant de leur ébahissement, je m'accrochai à une branche, me laissai tomber dans l'herbe et courus aussi vite que possible vers le portail. Les pas saccadés des gardes me poursuivaient. Mon second avait déjà commencé à fuir. Je lui indiquai de nous séparer d'un signe de main.

Évidemment, ils me suivaient tous. Je passais par des petites rues, grimpant par-dessus des caissons et poursuivant ma route en tournant, tournant, tournant, sans cesse. Au fond d'une route, un escadron surgit. Je me retournai, même combat. Encerclée. Ou presque. Je me ruai dans la ruelle perpendiculaire, bondis sur un tonneau, et grimpai sur le muret. Sur le point de me laisser tomber de l'autre côté, des soldats surgirent. Là, j'étais encerclée.

Ou presque.

En équilibre, ma silhouette se dressa dans la nuit et je sautai sur les toitures adjacentes qui grincèrent.

« Là ! Il est là ! »

Je ne savais pas où je devais aller. Depuis les toits, tout se ressemblait. Je courus vers une maison que je parvins à atteindre d'un bond. Les pas des soldats se mêlaient aux miens qui claquaient les tuiles glissant parfois sous mes pieds.

Je m'arrêtai avant de sauter. La prochaine maison était trop loin.

Coup d'œil rapide. Un cordage pour le linge ! Peut-être pas solide, mais c'était ma seule solution !

Je sautai, fis atterrir mon pied droit au milieu du chanvre dont je me servis pour bondir à nouveau et arriver de l'autre côté dans une roulade.

Je me redressai et balayai les alentours. Bon sang, les maisons étaient de plus en plus éloignées !

Je parvins à user de la même tactique à plusieurs reprises, puis je grimpai d'un étage et m'avançai vers le seul cordage qui y était accroché. La maison d'en face était loin, il me faudrait au moins deux bonds pour pouvoir l'atteindre.

Je pris de l'élan et sautai une première fois.

Mon pied toucha le cordage.

Déchirure.

Dans un cri, je me rattrapai au chanvre, et pieds en avant, je me laissai porter, les cheveux au vent.

Éclats de verre.

Cri de surprise.

J'atterris sur le sol d'une cuisine devant les pieds d'une femme âgée qui tenait une pâte entre ses mains.

Neven l'Écarlate : Tome 1 - Bourrasque [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant